Nouveau paradigme

En général, quand je vois la frustration prendre de l'ampleur ou mes réflexions tourner en rond, je me dis qu'il y a quelque chose à changer dans ma façon de réfléchir ou de désirer.

L'abondance, il y a plusieurs façons de l'envisager et une en particulier qui est peut-être moins séduisante que d'autres car elle ne fait pas la part si belle à nos ambitions consommatrices, c'est celle qui nous ramène à notre viabilité, aux conditions de notre viabilité au sens strict. Nous sommes, de ce point de vue, incontestablement issu d'un monde d'abondance et nous naissons dans un monde d'abondance, c'est à dire un monde dans lequel nous pouvons puiser la satisfaction de nos besoins.

Or nous vivons dans une période particulière qui est caractérisée à la fois par une grande impermanence de l'environnement, et une grande stimulation des désirs individuels.


L'individu est affecté dans ses trois composantes : son être (qui suis-je ? La civilisation contemporaine ne répond pas à la question), son enceinte : où commençais-je, ou finis-je ? (on est conscient d'une interaction, voire même d'une interaction quantique avec le monde mais on a du mal à l'apprécier à sa juste mesure et on a tendance à évoluer dans des trucs très sympas mais pas toujours bien réalistes quand il s'agit de manifester à volonté et de façon reproductible son pouvoir personnel !), et enfin, dans une période où les désirs individuels sont déjà très sollicités – société de consommation oblige - on en récupère de tout bord, allez donc savoir là-dedans, lesquels sont des besoins réels, lesquels sont nôtres, lesquels sont des sortes d'implants ?

La difficulté se porte sur nos fondamentaux.

Je pense que la notion d'urgence est relative mais bon, quand on a faim, on a faim.

Mais c'est vrai aussi que quand c'est plus l'heure, c'est plus l'heure. Si on laisse passer l'heure de la faim, la faim passe. Ça reviendra parce que nous sommes des horloges, mais c'est gérable jusqu'à un certain point. C'est comme pour les chevreuils en hivers, quand il a neigé, il n'y a plus qu'à ronger l'écorce des arbres. C'est moins bon que l'herbe grasse, c'est clair, mais ça permet de passer l'hivers.


Il me semble que nous avons un choix d'adaptation à faire, et que sans tomber dans un hinayanisme excessif, ça passe par une certaine décroissance au niveau de notre soumission au désir, ne serait-ce d'ailleurs que pour nous démontrer à nous-mêmes en quoi nos valeurs fondamentales sont si fondamentales que ça.

Cette énergie du désir, on a tout intérêt à la transférer dans la créativité, l'inventivité, la capacité à concevoir des systèmes simples, qui fonctionnent avec des petits riens, des trucs « fait maison », des choses qui auraient en quelque sorte le génie du vélo, … ou du pendule...

S'il y a une chose que j'ai comprise de mon séjour en Afrique, c'est que nous autres, occidentaux, avons à nous libérer de notre insatisfaction inhérente qui s'auto-entretient, nourrit toutes nos plus folles cavales (pour le plus grand malheur du reste du monde) et nous prive de ces palabres
communes – que l'on retrouve fort heureusement ici-même - sur le sens de la vie.


Nous avons peut-être besoin d'un plus juste équilibre entre action et contemplation.

Citation :

Ouvrons-nous à de nouvelles idées. Ou à d'anciennes ?

Voilà..C'est peut être ça..S'ouvrir à la nouveauté, certes, mais les idées anciennes n'ont peut être pas tout révélé, elles attendaient patiemment que nous arrivions" à maturité"..Pour pouvoir les considérer differemment..?

C'est étrange hein comme on peut s"attacher aux anciennes énergies...
Quartz

Quartz a écrit:

C'est étrange hein comme on peut s"attacher aux anciennes énergies...

Oui mais si on commence là-dessus, on va passer pour des vieux nostalgiques !!!

Mais ... j'avoue en toute sincerité que l'énergie des déesses mères (et grand mère), c'était quand même autre chose que ce putain de monde de GI joes à la con ! (A vous dégouter totalement d'enfanter ou même de s'incarner !!!!!).

gw a écrit:

Quartz a écrit:

C'est étrange hein comme on peut s"attacher aux anciennes énergies...

Oui mais si on commence là-dessus, on va passer pour des vieux nostalgiques !!!

Mais ... j'avoue en toute sincerité que l'énergie des déesses mères (et grand mère), c'était quand même autre chose que ce putain de monde de GI joes à la con ! (A vous dégouter totalement d'enfanter ou même de s'incarner !!!!!).

bien d'accord d'où ce putain de malaise.
ben voilà maintenant on sait pourquoi on est patafiné hein
bonne nuit GW bonne nuit tout le monde
ami calmant (tient je viens de trouver quelque chose)
quartz

Je me permets d'intervenir parce que la question initiale de Mame m'a rappelé certaines expériences vécues.
Donc, c'est du feeling, ça vaut ce que ça vaut.
En 2001, j'ai ressenti clairement pour la première fois une accélération de l'énergie ambiante, accompagnée de "messages" que j'ai notés sur un cahier. Je laisse chacun y voir ce qu'il veut.
Mais grosso-modo, et ça n'a rien d'original, ce temps qui est le nôtre est un nexus, une concentration de tout ce qui a fait notre civilisation actuelle.
Les cultures et les croyances se rejoignent et s'entrechoquent.
C'est comme si nous avions été baignés dans un courant pépère et que d'un coup nous tombions dans des rapides. Ce qui nous gêne s'en va au fil de l'eau. Si on le retient, on risque de boire une sacrée tasse.
Mais c'est aussi une occasion unique d'aller plus vite et plus loin.
Je crois que beaucoup d'entre nous sont "revenus" à cette période-ci car c'est la conclusion d'un chapitre qui peut nous aider à résoudre certains défis individuels et collectifs. Hein Hélène?
Mame, concernant le ressenti sur l'accélération: c'était vraiment sensible physiquement. Comme un tempo de musique qui s'accélère.
Si la matière est vibration, alors sa fréquence augmente régulièrement depuis des années.
Quelqu'un dans un autre post a utilisé le terme de cyclone et d'oeil du cyclone, je rejoins cette comparaison.
Et comme Don Quichotte, c'est un cyclone qui peut vous traîner dans la boue ou vous envoyer dans les étoiles! Et que cela soit dans l'une ou les autres, ce sera probablement à poil !
Questions aux rads: les mesures bovis n'ont-elle pas augmentées considérablement depuis quelques années ?

Citation :

car c'est la conclusion d'un chapitre qui peut nous aider à résoudre certains défis individuels et collectifs.

Mano a écrit:

Quelqu'un dans un autre post a utilisé le terme de cyclone et d'oeil du cyclone

C'était moi....


Oui, mais là, j'ai l'impression que cet œil là est derrière nous. Ou alors.... Y'en a plusieurs. Dans ce cas, y'a plusieurs cyclones qui se succèdent. Des vagues successives de cyclones.

Oups désolé, je ne me souvenais plus que c'était toi...
Deux choix:
- ou nous sommes dans l'oeil du cyclone et ça va encore secouer
- ou c'est l'image du cyclone qui est trompeuse.

On a peut-être juste atteint une nouvelle vitesse de croisière.
Ca va bien se passer...
Mais si...

Bonsoir,
c'était moisaussi...

ce qui m'interpèle quelque part c'est qu'on morfle un brin sur le plan physique mais qu'on se rafistole étrangement vite.
je me demande si on est pas en train de devenir des alchimistes en pleine transmutation.
Quartz

Mano a écrit:

- ou nous sommes dans l'oeil du cyclone et ça va encore secouer
- ou c'est l'image du cyclone qui est trompeuse.

Oui, j'avais comparé ce moment de paix relative à l'œil du cyclone à l'époque, ce qui impliquait qu'on allait en sortir bien sûr, et qu'on allait reprendre une rafale dans la tronche. Ce que je veux dire maintenant, c'est qu'il me semble que les moments tranquilles sont multiples. Donc, plusieurs cyclones. Par contre, plus ça va, plus ça grimpe dans l'échelle de Saffir-Simpson...

Ok, "échelle" je gère.
Mais Saffir-simpson, je n'ai pas !
Y'a comme un trou d'air dans mes connaissances...

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_de_Saffir-Simpson

Merci pour le lien, Lady of the Lake (LoL ??) !
Ok, alors petite supposition basée sur un travail perso:
imaginons que chaque palier atteint nécessite la mise en place de nouvelles infrastructures pour supporter et matérialiser davantage d'énergie .
La période actuelle servirait à mettre en place la suivante.
Une petite image pour clarifier ma pensée: On passe la seconde, on accélère, on débraye, on passe la troisième, on réaccélère etc.
Vous en pensez quoi?

Citation :

Vous en pensez quoi?

Que tu sais bien conduire.....

Ben que si tu continues d'accélérer comme ça, tout dépend de ta bagnole....

@ Hélène: Hi hi hi !
@ Mâme: oui, je vois ce qui te chagrine. Tu as peur que notre société ne tienne pas le choc?
En même temps, y'a sûrement plein de bonnes âmes présentes en ce bas-monde (regarde ce forum!) pour accoucher en douceur. Non ?
Sic Transit Gloria Mundi, ainsi passe la gloire du Monde.
Si on regarde bien, l'histoire des civilisations est un éternel recommencement.
Allez, on croise les doigts le bébé a l'air d'avoir une grose tête !

Ben oui,

Sauf que cette fois-ci il n'y a pas de recommencement.

Un changement de paradigme, c'est la perte des repères habituels, c'est comme une plongée en apnée, où au bout de notre résistance, nous aspirons par devers tout, pour constater alors que nous pouvons respirer là où nous pensions que c'était impossible.

Faut-il résister jusqu'au bout ou se laisser aller dans le nouvel élément?

Je me suis mal exprimé, pardon.
Par recommencement, je n'entendais pas à l'identique.
A-t-on réellement le choix ?
Si tu cherches à retenir de l'eau dans ta main en serrant le poing, tu ne gagneras qu'une main mouillée !
J'ai comme l'impression que c'est déjà en train de se produire.
"Mesdames et Messieurs, attachez bien vos ceintures, rentrez la tête et les bras, c'est parti pour un tour de grand huit!"
Bon, à bien y réfléchir, on n'est pas là pour rien non plus, hein?

Mano a écrit:

@ Hélène: Hi hi hi !
@ Mâme: oui, je vois ce qui te chagrine. Tu as peur que notre société ne tienne pas le choc?
En même temps, y'a sûrement plein de bonnes âmes présentes en ce bas-monde (regarde ce forum!) pour accoucher en douceur. Non ?
Sic Transit Gloria Mundi, ainsi passe la gloire du Monde.
Si on regarde bien, l'histoire des civilisations est un éternel recommencement.
Allez, on croise les doigts le bébé a l'air d'avoir une grose tête !

sauf que cette fois je crois qu'il ne faudrait pas que cette civilisation se renouvelle tu vois...evolutionnons donc une bonne fois pour toute vers un renouveau total ....

c'est un garçon ou une fifille ?....

QUARTZ

Oui, oui, je suis d'accord.
Le mot de recommencement était mal choisi.
Je voulais dire par là que périodiquement, on change de paradigme.
Les sociétés traditionnelles (souvent des matriarcats d'ailleurs) dites lunaires ont laissé place à une société plus "solaire" type Rome (patriarcat) qui prenait comme principe l'anthropocentrisme.
"C'est nous les boss et si la Nature est pas d'accord, on lui bastonne la tronche".
Ancien paradigme: l'Homme fait partie intégrante de la Nature et lui est soumis.
Nouveau paradigme: tu te rendras maître de ton milieu...
Le résultat, on le connait. D'où nouveau changement de paradigme.
Maintenant, ce que ce sera...

Garçon ou fille? Je dirais... Petit Gris !
Non, une fille, ça rééquilibrera!

Il est un fait qu'il y a un accroissement d'informations.

L'homme d'il y a 200 ans vivait au rythme de la nature, des travaux de la terre, et de temps en temps des nouvelles qui lui parvenait du village voisin ou par un voyageur de passage.

Là maintenant on en reçoit de partout et ces "étrangetés" nous renvoient à des résonnances intérieures, comme si elles n'étaient pas si étrangères que ça. On en deviendrait un peu "universel" quelque part ; donc c comme si la mémoire du monde se donnait rendez-vous ici et maintenant. C ça qui est troublant parce que sinon suffit de pas regarder la télé et de ne pas souscrire d'abonnement internet.

Y a un genre de trop plein et il nous vient une sorte de nausée d'avoir tellement été à côté des choses, vécu pour des bétises, des erreurs des horreurs dont on n'apprend rien puisqu'on s'empresse de les répéter de vie en vie ...

Et là, quelque chose en nous a envie de se poser, de digérer ça et de l'évacuer une fois pour toute, je ne dirais pas quitte à passer une vie aux chiottes, mais au moins ça serait fait, on pourrait enfin passer à autre chose !

Et il me semble que cet afflux, ce trop plein, ce débordement, il est pas loin de nous faire formuler la vie qu'on voudrait avoir maintenant que tout ça c'est fait et archi fait.

gw a écrit:

...et que sans tomber dans un hinayanisme excessif

Chuis d'accord de pas tomber dans le ...chose, là,... excessif, parce que les excès, c'est comme tout, faut pas en abuser, mais silteplê, Gwe, tu pourrais expliquer ce que c'est ?

le gnagnanisme excessif.
Des fois, faudrait que tu rappelles qu'il y a une plèbe au-dessous de toi qui comprend pas tous les mots. —Et Gogol n'est pas mon ami, sur ce coup-là.

Allez, vas-y. T'es beau quand t'expliques.

Pour ma part, ça fait des années que je suis convaincue que ce qui arrive est nouveau, novateur, jamais vu. Un saut de quanta. (C'est pourquoi les nausées).

L'ange de Gitta Mallasz m'a mis la puce à l'oreille le premier. En pleine guerre mondiale, il annonçait le "nouveau, le jamais vu. La vraie paix qui n'est pas une trève entre deux guerres et que nous n'avons encore jamais connue sur Terre". Et je sais pas, ça a parlé à mes cellules.

Alors tout lâcher pour aller ce nouveau, oui, mille fois oui.
Du jamais vu, du qu'on arrive même pas à concevoir : OUI ! Je suis comme une môme devant le cadeau de Noël à triper de joie en me demandant ce qu'il y a dans la boîte. A presque ne pas vouloir l'ouvrir, parce que cette excitation va tomber. Et je SAIS que malgré que j'essaye d'imaginer le truc le plus renversant, je vais être sciée malgré tout.

Alors les spirales bleues dans le ciel, les badaboums en pleine nuit, je crois que c'est juste le début. Et on va rire, tellement rire d'avoir cru expliquer et comprendre les choses de notre point de vue.

Je crois moi aussi que nos corps sont en train de muter à fond la caisse. L'ADN change, les cellules, ...non mais rien que l'alimentation. Vous vous rappelez pas quand on était petits (je parle pour les vieux du forum), à midi, c'était viande, légumes, féculents, fromage et dessert. Je ne mange jamais plus autant, aujourd'hui ! Impossible ! Très souvent je ne mange que deux fois par jour. Suivant ce que je fais de ma journée, je peux même manger une fois seulement. Les besoins ne sont plus les mêmes, c'est certain.

Rêvons deux minutes : plus de nécessité de se nourrir.
Comment qu'elle changerait la société, boudiou !

Du jamais vu, quoi !
Faut faire péter son entendement, imaginer des trucs de OUF, et on commencera à discerner ce qui arrive, moi je dis.

Autre chose : vous trouvez pas, vous, que ça commence à devenir hautement comique le goufre entre les discussions comme celle-ci, où on commence bien à voir qu'on ne rêve pas, et notre environnement "habituel" ? J'ai des moments de vertige où je regarde le monde et j'ai envie d'éclater de rire. Les frontières, c'est un truc que je trouve vraiment-vraiment drôle. La propriété. Comme si la Terre pouvait une seconde appartenir à quelqu'un.

Je termine avec une histoire que j'adore. Un esprit désincarné cause avec un être qui ne s'est jamais incarné. Il lui explique comment est la vie sur Terre. A la fin, l'être subtil dit : Ah bon ? Vous payez un loyer pour habiter sur votre planète !.... Et à qui payez-vous ce loyer ?"

Bonne question.