Actualité oblige, pour celles et ceux dont l'actualité vaticane intéresse (ce sont des rediff.) :
Samedi 09 mars à 15:50 sur Arte (55 min)
Le vrai pouvoir du Vatican (1/2) de Jean-Michel Meurice.
Samedi 09 mars à 16:45 sur Arte (55 min)
Le vrai pouvoir du Vatican (2/2) de Jean-Michel Meurice.
Jeudi 14 mars à 13:30 sur Planète+ (115 min)
La guerre perdue du Vatican de Patrick Benquet.
Dimanche 10 mars à 21:35 sur National Geographic (110 min)
Vatican : Life WithinC Dans L'air, "Un jour sans pape" replay de l'émission du vendredi 1 mars présenté par Yves Calvi :
C Dans L'air sur le site de France 5ou sur :
Pluzz.francetvLe Vatican, on en discute sur le forum:Modifications dans les églises depuis vatican II
https://energetiquementvotre.1fr1.net/t437-modifications-dans-les-eglises-depuis-vatican-iiVatican en 3d
https://energetiquementvotre.1fr1.net/t5586-vatican-en-3dCroix "Vatican II" et autres réformes
https://energetiquementvotre.1fr1.net/t633-croix-vatican-ii-et-autres-reformesBenoit XVI
https://energetiquementvotre.1fr1.net/t8733-benoit-xviPour aller plus loin sur ces reportages télé :Le vrai pouvoir du Vatican(1/2)
Depuis la création de l'Etat du Vatican, en 1929, sept papes et leurs neuf secrétaires d'Etat seulement ont assuré la continuité de la diplomatie papale. Ils ont été confrontés tour à tour au fascisme, au nazisme, à deux guerres mondiales, au totalitarisme soviétique, à la guerre civile espagnole, à l'extermination des juifs, aux purges staliniennes, à la guerre froide, aux dictatures sud-américaines, à la menace atomique. Dans le même temps, l'Eglise, en particulier sous l'égide de Jean-Paul II, a pris une dimension sociopolitique universelle. Ce film en deux parties raconte l'histoire secrète de la diplomatie vaticane au cours du siècle dernier, notamment à partir d'archives très récemment ouvertes.
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Retour en arrière : en 1931, l'Eglise reconnaît la toute jeune République espagnole. Mais les massacres de religieux lui font choisir le franquisme, qu'elle cautionnera jusqu'à la fin. La guerre froide offrira en revanche au Vatican l'occasion d'affirmer la dimension universelle du catholicisme et son désir de paix. Jean-Michel Meurice met en lumière les relations de Jean XXIII, architecte de Vatican II, avec Kennedy et Khrouchtchev, l'Ostpolitik de Paul VI et la lutte pour la liberté religieuse derrière le rideau de fer. L'élection à la papauté de l'archevêque de Cracovie Karol Wojtyla, en 1978, va ensuite jouer un rôle décisif dans la dissolution du bloc soviétique.
Diplomatie Papale
Depuis la création de l’État du Vatican en 1929, sept papes et leurs neuf secrétaires d’État seulement ont assuré la continuité de la diplomatie papale. Ils ont été confrontés tour à tour au fascisme, au nazisme, à deux guerres mondiales, au totalitarisme soviétique, à la guerre civile espagnole, à l’extermination des juifs, aux purges staliniennes, à la guerre froide, à la menace atomique. Dans le même temps, l’Église, en particulier sous l’égide de Jean-Paul II, a pris une dimension sociopolitique universelle. Ce film en deux parties raconte l’histoire secrète de la diplomatie vaticane au cours du siècle dernier, notamment à partir d’archives récemment ouvertes. (© artemagazine.fr)
La guerre perdue du VaticanDe Patrick Benquet.
Elu pape en 1958, Jean XXIII est convaincu que l'Eglise catholique est menacée par les changements qui ont touché le monde. Pour donner une chance à l'Eglise de se remettre en phase avec la société, il annonce la tenue d'un concile. Ainsi, de 1962 à 1965, les pères conciliaires discutent de nombreux sujets, du rôle des femmes dans l'Eglise au célibat des prêtres. Ce qui devait marquer une grande étape dans la réforme de l'institution déclenche une lutte entre réformateurs et conservateurs. Un demi-siècle plus tard, on ne peut que constater l'échec de Vatican II en voyant la manière dont l'Eglise se retranche toujours derrière la tradition.
Un documentaire de Patrick Benquet
Une coproduction Alegria et France Télévisions
Une enquête de plus d’un an révèle que les formidables promesses du Concile Vatican II, il y a cinquante ans, n’ont pas été tenues...
"La guerre perdue du Vatican " est une enquête de plus d’un an qui révèle que les formidables promesses du Concile Vatican II, il y a cinquante ans, n’ont pas été tenues...
Au départ, il y a un anniversaire : le cinquantenaire du concile Vatican II.
Un concile qui a réuni à Rome 2500 évêques du monde entier, de 1962 à 1965, pour réformer une église catholique en train de mourir.
A l’arrivée, 50 années d’une guerre fratricide et l’histoire d’une institution catholique incapable de se réformer.
Jean XXIII, élu pape le 28 octobre 1958, est convaincu que l’Église catholique est menacée, il a une conscience aiguë que le monde a profondément changé.
Il y a eu deux guerres mondiales, le nazisme, les révolutions communistes. La science a fait des progrès. La morale traditionnelle est remise en cause. Face à ces bouleversements, l’église refuse d’évoluer. De plus en plus de chrétiens la rejettent et désertent en masse. Jean XXIII annonce la tenue d’un concile. Il veut, dit-il, ouvrir les fenêtres de l’église sur le monde contemporain. Pas si simple ! Car à Rome règne la Curie, le gouvernement de l’église, composé de 400 prêtres et d’une petite centaine de cardinaux très âgés.
Dès l’ouverture du concile, le 11 octobre 1962, c’est le clash. Face à une Curie qui veut régler cette affaire en 15 jours en faisant adopter quelques textes ne remettant rien en cause sur l’essentiel, les 2500 évêques prennent le pouvoir. Pendant trois ans au cours desquels ils vont révolutionner 2000 ans de christianisme.
Avec quelques années d’avance, l’église catholique vit son " mai 68 ". Rien n’échappe à l’ardeur réformatrice des pères conciliaires qui osent même discuter de sujets aussi explosifs que le rôle des femmes dans l’église, le célibat des prêtres et la contraception...
Le concile se termine dans l’enthousiasme.
Mais c’est en fait une guerre de 50 ans qui commence.
Une guerre fratricide entre ceux qui veulent sauver l’église en poursuivant la démarche du concile et les autres qui sont convaincus que ce concile entraîne l’église à sa perte. Dès juillet 1968, en interdisant la contraception et en réaffirmant l’indissolubilité du mariage, le pape Paul VI lance le mouvement de restauration et de liquidation du concile.
Ce mouvement, qui au-delà des déclarations officielles de soutien au concile touche aussi bien Jean Paul II que Benoit XVI, a aussi ses ultras : monseigneur Lefebvre qui, faute d’obtenir le reniement total du concile, fait sécession.
Jean-Paul II poursuit l’œuvre de restauration. Il s’appuie sur des mouvements sectaires et obscurantistes comme l’Opus Dei. Il soutien pendant 40 ans les "légionnaires du Christ" dont le comportement scandaleux du fondateur (protégé par son ami Jean-Paul II, il abusera de nombreux enfants sous sa responsabilité) va déclencher une des plus grands scandales de l’église catholique. Benoit XVI poursuit l’œuvre de son mentor mais le scandale de la pédophilie le fragilise et porte un coup fatal à l’image du prêtre.
Benoit XVI refuse en bloc toute évolution sur le statut des prêtres et sur la morale conjugale. En autorisant largement le retour de la messe en latin, il favorise le courant traditionaliste qui se fait entendre de plus en plus bruyamment.
L’église catholique, profondément en crise, a échoué dans sa tentative de rénovation. Cinquante ans après l’ouverture du concile Vatican II, elle tourne le dos à la société contemporaine et se barricade frileusement derrière les murailles de la tradition... (© France 3)
Vatican : Life WithinL'HISTOIRE
Le Vatican est un arcane du pouvoir auquel très peu de personnes ont accès. Huit d'entre elles racontent leurs rôles et fonctions dans l'ombre du Pape et donnent ainsi un aperçu de ce monde mystérieux. Ces serviteurs de Dieu sauvegardent des valeurs inestimables, supervisent des flux de visiteurs qui seraient capables de paralyser une ville, tant ils sont importants et représentent l'image et le discours du Pape dans le monde entier. Leurs témoignages, entrecoupés d'images, permettent de mieux comprendre l'univers dans lequel ils évoluent.
C Dans L'airIl est désormais « pontife romain émérite ». Depuis hier, 20 heures, la renonciation de Benoît XVI à ses fonctions pontificales est devenue officielle. Jusqu'au prochain conclave, le Vatican n'a donc plus de dirigeant. Jusqu’à quand ? Qui pourrait être le prochain pape ?
Benoit XVI a cessé officiellement d'être pape, hier soir à 20 heures, devenant « sa Sainteté Benoît XVI, pape émérite ». Seuls signes visibles de la fin du pontificat : des gardes suisses ont rangé leurs hallebardes puis fermé la grande porte de la résidence papale de Castel Gandolfo tandis que le drapeau du Vatican flottant au-dessus de la villa était abaissé.
« Je suis désormais un simple pèlerin sur cette terre, un pèlerin qui va commencer la dernière étape de son pèlerinage. » Ainsi Benoît XVI s’est-il effacé, pour ses dernières paroles publiques adressées à la foule qui se pressait hier en fin d’après-midi sous la loggia de sa résidence d’été.
Acclamé par des milliers d’Italiens qui agitaient leur mouchoir blanc et leur petit drapeau jaune et blanc aux couleurs du Vatican, le pape a livré de sobres adieux, se disant « heureux d’être entouré de la beauté de la Création et de votre sympathie qui me fait beaucoup de bien », et appelant les fidèles à « aller de l’avant avec le Seigneur pour le bien de l’Eglise et du monde ». Deux minutes tout au plus, le temps de donner sa dernière bénédiction, et ces ultimes paroles : « Merci, merci, bonne nuit à tous ».
Benoît XVI devait ensuite retirer l'anneau du pêcheur, qui représente l'apôtre Pierre pendant la pêche miraculeuse, une grande bague en or massif qui sera détruite pour éviter la falsification de documents de la papauté. Il passera ensuite deux mois dans la résidence d'été des souverains pontifes avant de revenir au Vatican pour passer le reste de sa vie dans un monastère. Il a promis « obéissance inconditionnelle à son successeur ».
Mais qui sera-t-il, ce successeur ?
La première réunion préparatoire du conclave destiné à élire un nouveau pape a été convoquée pour lundi matin au Vatican. Le doyen du Sacré Collège, le cardinal Angelo Sodano, a en effet adressé des lettres à tous les cardinaux électeurs (de moins de 80 ans) et non électeurs pour leur demander d'assister à une première congrégation générale à partir de 9 h 30 dans « l'Aula nuova del sinodo », là où se tiennent les synodes des évêques et différentes conférences organisées par le Saint-Siège. Il y aura plusieurs congrégations générales qui permettront de faire le point des nombreux problèmes de l'Eglise. Elles aideront ainsi à définir le profil du futur pape.
Ensuite, sous les fresques de Michel-Ange, dans le secret de la Chapelle Sixtine, une centaine de cardinaux se rassembleront bientôt pour élire le prochain pape.
En attendant, les pronostics vont bon train… Et si le prochain pape était… francophone ? Le cardinal québécois Marc Ouellet, âgé de 68 ans, ressort dans le trio de tête chez tous les bookmakers. Préfet de la congrégation des évêques depuis 2010, il a dirigé plusieurs synodes durant lesquels il a pu se faire connaître des prélats et ses talents d'organisateur ont été très appréciés. Ce Québécois est aussi un bon théologien et un intellectuel proche de Benoît XVI. Il est polyglotte, parlant six langues (anglais, français, espagnol, portugais, italien et allemand). Il peut également se prévaloir d'une expérience en Amérique du Sud, puisqu'il a enseigné, jeune prêtre, en Colombie durant les années 70 et 80, et grâce à ses voyages, il a sans doute un assez bon aperçu des différentes réalités de l'Eglise à travers le monde. En tant qu'Américain du Nord, il sait combien les affaires de pédophilie ont porté préjudice à l'image morale de l'Eglise. Il a du reste récemment comparé l'abus sexuel à « l'expérience de la mort » lors d'une célébration de repentance en présence de victimes. Il est aussi connu pour ses positions ultraconservatrices, surtout en matière de mœurs et de liturgie : il a notamment choqué les esprits en affirmant que l'avortement ne se justifiait jamais, même en cas de viol.
Pour autant, pour éviter le choix d'un italien, qui pourrait être mal perçu dans un climat de règlements de compte internes à la curie romaine, l'élection de Marc Ouellet serait une solution non européenne permettant, en plus, d'élargir les horizons de l'Eglise vers le Nouveau Monde.
Marc Ouellet n’est cependant pas le seul favori : reviennent souvent également les noms du cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, ghanéen, actuel président du Conseil pontifical pour la justice et la paix, du nigérian Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, du cardinal argentin Léonardo Sandri, préfet pour la Congrégation pour les Eglises orientales et de l’italien Gianfranco Ravasi, l’actuel président du Conseil pontifical pour la culture.
Le mystère reste toutefois entier et tout est possible : quand Jean-Paul II a été élu en 1978, il ne faisait pas partie de la liste des papabili.