(ET) Sainte Baume 13 Bouches du Rhône

Le Grand Chêne HERACLES :

Alors que nous étions à l'orée des bois.

- Vois-tu, me dit un jour le vieux, ce grand chêne s'appelle Héraclès, il pousse au milieu des champs comme s'il s'était éloigné de la forêt ; son histoire remonte à la nuit des temps.

En effet, à l'entrée ouest de la forêt, un chêne majestueux semble, tel un guerrier cerbère, être le gardien des lieux, et, à l'évocation de la légende, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer le héros grec dans toute sa puissance.

Après un long silence, mon vieil ami le druide, se décida enfin à raconter cette histoire

- En ce temps là, la Sainte-Baume était sous le règne de deux guerriers. Adret, un mercenaire belliqueux, au corps sec et noueux, venant des mers du sud, un géant sans foi ni loi, régnait sur le versant sud de la montagne parsemée déjà par une végétation très méditerranéenne. Quelques chênes verts rabougris poussaient entre les dalles rocheuses, autour des massifs de genêts de Lobel, et des parterres de fleurs multicolores s'égaillaient entre des labyrinthes de rosiers sauvages.

Le voyageur imprudent s'y égarait souvent, s'il était surpris par le maître des lieux au col du saint Pilon, le guerrier, surgissant d'une grotte, lui posait cette question :

- Homme imprudent, où es-tu, sur l'adret ou sur l'ubac de la montagne ?

Aussi surpris qu'effrayé, si le pauvre bougre avait le malheur de répondre l'ubac, Adret lui tranchait la tête de son magnifique cimeterre, après quoi il jetait les restes du haut de la falaise sur le versant Nord de la Montagne.

Ce qui ne manquait pas d'irriter le maître des lieux, Ubac, un colosse un peu gras et brutal qui vivait là, dans les frondaisons de la forêt humide. Ce barbare venu des pays du Nord, et des grands espaces de landes sauvages et de brumes, fatigué de tant de guerres et d'invasion, pensait avoir trouvé enfin, une paix bien méritée, mais pourtant...

Ennemis jurés, les deux redoutables guerriers s'affrontaient dès qu'ils se rencontraient, et ils semaient également la terreur auprès des voyageurs qui traversaient la montagne.
Le territoire des crêtes, vaste esplanade sous les cieux, représentait pour eux un espace ou ils avaient la sensation de dominer le monde, et chacun voulait se l'approprier.
Cette belle forêt, naguère lieu de repos et de culte lié à la déesse Artémis, devint alors une forêt maudite tant sur le versant Nord que sur le versant Sud, car, en fait, c'est bien depuis ces temps là que l'on appela respectivement ces deux versants l'Ubac et l'Adret.

Leurs combats devinrent mémorables dans toute la Provence, et il n'était pas rare d'apercevoir les silhouettes de ces deux géants, l'un brun et l'autre blond, s'affrontant sans merci sur les crêtes de la Sainte-Baume. Des hurlements guerriers retentissaient dans toute la contrée, et de gros nuages de poussière, éclatements de rochers fendus par la puissance des armes, se voyaient des Monts Auréliens et de la Sainte-Victoire. L'issue des combats n'était due qu'à la fatigue des antagonistes, car chacun était farouche et valeureux. S'ils leur arrivaient de se blesser, aucun coup mortel n'était donné, et la force de l'un, compensée par l'agilité de l'autre, faisait de cet affrontement une histoire sans fin.

Il semblait de toute évidence que les forces du mal avaient pris le dessus, et rendu fous ces deux guerriers avides de territorialité, sentiment malheureusement souvent partagé par les hommes.

Ces faits finirent par intriguer le dieu du ciel, encore sensible à ses propres combats avec le monstre du bas. Il essaya alors de les avertir, de leur envoyer des émissaires, mais ils en revinrent rossés et couverts de blessures, tant ces hôtes avaient perdu la raison. Ils ne respectaient plus rien, se prenant pour les maîtres de leur domaine.

Le dieu du haut décida alors que cette montagne devait disparaître à tout jamais, pour arrêter enfin le cycle infernal des forces du mal.
Il foudroyât d'abord d'un éclair, immense trait de feu, les deux guerriers, à l'endroit même du col du Saint Pilon, et projeta ensuite la Sainte Baume dans le Néant.

- Ah, le Néant ! s'exclama mon ami le druide.
Si tu savais, si tu pouvais imaginer la tristesse de ce lieu, la désolation, l'abandon.
Là, plus rien n'existe ! C'est un lieu pire encore que la mort !
La Sainte-Baume suspendue dans l'espace, s'effritait, se décomposait irrémédiablement, et d'énormes rochers s'effondraient dans un silence total, se transformant petit à petit en poussière. Le sort de cette montagne était encore une fois entre les mains du destin.

Et après un long silence, où je devinais beaucoup d'émotion et de tristesse chez mon vieil ami, il reprit son récit :

Héraclès, le fameux héros grec, avait pour habitude de passer par la Sainte Baume, lors de ses voyages en Provence. Il allait en effet en Camargue, y célébrer la déesse des taureaux. Ce dieu aimait particulièrement le contraste des deux versants unique en Méditerranée, mais il était loin de se douter qu'en son absence, ce qui correspondait pour le temps d'un homme à plusieurs siècles, la Montagne sacrée avait disparu.
Notre héros venait se désaltérer à l'eau fraîche et cristalline de la source de Saint Zacharie ; là, il pouvait raconter ses exploits aux naïades enchantées, et il y avait toujours un peu de nectar de vigne au frais dans une petite amphore, pour ce visiteur aussi prestigieux.

Mais quel fut son étonnement cette fois de ne plus trouver la montagne.

Il erra longtemps sur le grand plateau balayé par un vent glacial, recouvert maintenant d'un épais manteau de neige avant de découvrir après la tempête, entourée de gros nuages sombres, la montagne abandonnée. Héraclès fut stupéfait, il invoqua les dieux, mais rien n'y fit : ce lieu était devenu maudit maintenant, aucun son, aucune prière, ne pouvait traverser le néant.
Mais le héros ne manquait ni d'audace ni de courage, il décida que puisqu'il en était ainsi, il porterait la Sainte Baume sur ses épaules pour la sauver de son affreux destin.
Ainsi, Héraclés, bon et généreux, s'installa dans cette oeuvre pour des siècles. Le héros, en effet, ne cherche pas de bénéfice, ni de gloire. Il donne le meilleur de lui-même avec amour, sans rien en attendre en retour. Connais-tu beaucoup d'hommes de cette trempe ? me dit alors le druide avec un regard amusé.

Cela aurait pu durer longtemps, si longtemps que nous ne serions pas là maintenant, ni cette forêt, ces arbres, ces rochers, cette source, le chant des oiseaux, nous n'aurions même pas eu l'idée que cette montagne ait pu exister un jour.
Le dieu du haut s'aperçut alors de la scène, et interrogea Héraclès, pour évaluer la force de son courage :
- Ah ! Dieu parmi les Dieux, simplement parce que cette montagne me rappelait les douceurs de l'Olympe. La vie y était douce, les couchers de soleil la coloraient de rose comme les colonnes des temples de notre royaume, et les naïades y étaient aussi belles que Vénus elle-même.

- Tu dois vraiment aimer cette montagne pour en parler ainsi, s'écria alors d'un air solennel le Dieu du ciel. J'aime ta générosité et ton courage, et, pour cela, je te décharge de ton fardeau.

Un vent violent s'éleva alors, et dans un tourbillon, tous les rochers éparpillés retrouvèrent leur place, en même temps que les arbres, et tous les animaux de la forêt.
Déjà le gazouillis des oiseaux résonnait dans les frondaisons des bois, la douceur d'un printemps s'installa doucement. Certes quelques rochers épars nous rappellent encore cet événement, mais ce lieu est resté identique à ce jour, où le grand maître de l'univers ressuscita la montagne.

Et de si loin déjà, alors quelle était presque inaudible, la voix du ciel dit encore :
- A l'endroit même où notre héros supporta la Sainte Baume, un chêne majestueux poussera, sa forme symbolisant la force, et sa présence rappelant aux hommes qu'il est le gardien, celui qui porte la Sainte-Baume sur ses épaules.

Mais il faut que tu saches une chose encore, me dit alors le druide d'un air mystérieux.
Une fois par an, pendant la nuit de la pleine lune, une brume s'élève soudain de la forêt, comme venue des entrailles de la terre, et la montagne disparaît. Le grand chêne se transforme et redevient Héraclès pour quelques instants. Heureux celui qui verra ce spectacle, sans doute le plus beau souvenir de sa vie, mais pour cela il faudrait passer toutes les nuits de pleine lune, et quelque soit la saison, au pied de notre arbre.

Extrait de Contes et légendes en forêt de Sainte Baume "Christian Vacquié"

Luc:.

Oh merci Luc pour cette belle histoire. Je ne connaissais pas du tout, et je découvre encore un pan caché de cet endroit splendide.....

Le Chêne Heracles à un petit autel de pierre à son pied. Je ne sais pas si c'est les gens du coin où si c'est plus ancien, en tout cas, pour lui faire un petit don c'est parfait !

J'en ai les poils tout raides ! Belle légende que celle-ci...

Eh bien Luc,
Voici une belle légende que tu nous permets de lire.

Aux participant(e)s de cette promenade, je souhaite les meilleures rencontres et les nombreuses expériences avec la Nature.

Paix, Amour, Lumière et Harmonie.

ou à votre convenance.

Landvaettir a écrit:

Eh bien Luc,
Voici une belle légende que tu nous permets de lire.

Aux participant(e)s de cette promenade, je souhaite les meilleures rencontres et les nombreuses expériences avec la Nature.

Paix, Amour, Lumière et Harmonie.

ou à votre convenance.

A la lumière de Sainte Marie Madeleine,
Dimanche,
nous communierons avec tous les Eveiennes et Eveins,

Et au contact d' Eracles et de Merlin nous communierons nos énergies...

Bien à Toi Landvaettir pour cette énergétique...

Amicalement Luc:.

Je penserai à vous depuis la Fontaine Mathilde à l'abbaye d'Orval où Nostradamus est allé se perdre pour écrire ses vers.

Si vous avez des problèmes d'intendance de dernières minutes :

La Brasserie du Coin à côté de l'Hostellerie vend des Sandwichs...



Luc:.

Avant de prendre un autre chemin, je tenais à vous souhaitais une super journée à tous...
Reniflez bien et tenez nous au courant...

Merci Bellokan !

Domage que tu ne puisse pas être avec nous !

Bon en tout cas je sais pas chez vous mais a Aix il pleut énormément encore aujourd'hui

Mais on s'en fou par ce que demain le soleil va chasser les nuages rien que pour nous !

Citation :

Mais on s'en fou par ce que demain le soleil va chasser les nuages rien que pour nous !

Je souffle aussi fort que je peux et serais un peu avec vous demain......

belle rencontre à vous.

wish.

bonjour,

je vous souhaite une magnifique journée demain pleine de belles énergies, rencontres ressentis, ...
je penserai fort à vous, je ne connais pas encore la St Baume,
mais pas trés loin il y a les calanques que j'aime énormement, quand je suis la-bas, je me sens "à ma place" dans ce monde
bientôt mon fils va s'installer à Marseille (il va faire l'école de marins-pompiers) je pourrai y aller souvent, je compterai alors sur vous pour me faire découvrir la région en détails
pour moi ce week-end, c'est révision, encore

bises à tous
Pierre de soleil

Bah, il pleut comme vache qui pisse pendant 45 minutes et ensuite, le ciel magifique. On aura moins de monde pour aller où on veut, guidés peut être..?
Quant au conte d'héraklés, je connaissais pas et il est magnifique. je connaissais la route hérakléenne qui passe tout près et Hercule qui était devenu un dieu gaulois, mais pas cette légende.
j'aime bien
A demain tous
claus

Landvaettir a écrit:

Je penserai à vous depuis la Fontaine Mathilde à l'abbaye d'Orval où Nostradamus est allé se perdre pour écrire ses vers.

Mmmh, t'as de la chance. J'ai visité les ruines et le site, ses arbres centenaires et sa source, mais en période pré rad

Même à cette époque, j'avais été touché par la beauté de cette région (des ardennes, je crois). Si tu fais des photos, je suis preneur.

J'aurai pas l'occasion d'aller en Belgique pour revoir le site de sitôt

Bon, on est revenu de la Sainte Baume, je devrai dire - redescendu.

Franchement, je m'attendai au meilleur et au pire.

Le meilleur parce que le site est fantastique et le pire parce que le temps a été exécrable toute la semaine.

Et bien, on a eu un temps magnifique durant toute l'ascension et notre passage dans dans la grotte. Ca, c'est le pire

Le meilleur, vous me direz, ben, je vais prendre le temps de rassembler les photos et les impressions, mais bon, j'ai pas été déçu.

Faut absolument y revenir...J'arrête là, j'ai trop envie de tout dire, sans dénaturer tout le plaisir de cette journée.

A bientôt

claus

Je viens appuyer les dires de Claus..

Une bien belle journée, inattendue aprés le déluge des derniers jours.
Nous avons été privilégiés. C'était fantastique !

Une ambiance chaleureuse, un vrai plaisir....

Voilà, je laisse le soin aux pros de la photo de vous faire un petit topo.
Nous avons eu des pensées pour vous tous.

Je n'ai qu'une envie, recommencer.....

Citation :

Je n'ai qu'une envie, recommencer.....

Moi aussi !

C'était une super journée, avec des super rencontres, de super moments et de super découvertes...Bref vous l'aurez compris c'était SUPER !

Merci à vous quatre

Hier, alors que j'étais au volant, roulant sur autoroute pour aller à Orval, j'ai senti une arrivée d'énergie fantastique. Cela a duré de 13h55 à 14h00. Auriez-vous pensé à nous tous à cette heure là depuis la Sainte Baume ?

Bonjour,

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment. Il me semble qu'il y a des vagues d'énergies qui arrivent sans crier gare, mais qui ont la caractéristique d'agir sur des cibles. Tout le monde ne ressent pas tout, mais seulement ce à quoi il a droit. (opinion toute personnelle)
Moi cela m'est arrivé il y deux ou trois nuits. Pas sommeil du tout, debout jusqu'à l'aurore; niveau vibratoire de la maison à plus de 21 000 u.B. moi même à 18/19 000. Dormi ensuite comme une masse de 6 h à 11 h30.

Qu'en pensent les spécialistes ?

Est-ce une conséquence, mais samedi à la cathédrale, j'ai constaté que mon ressenti s'était développé. ?

Landvaettir a écrit:

Hier, alors que j'étais au volant, roulant sur autoroute pour aller à Orval, j'ai senti une arrivée d'énergie fantastique. Cela a duré de 13h55 à 14h00. Auriez-vous pensé à nous tous à cette heure là depuis la Sainte Baume ?

Entre midi et midi et demi, oui!

vers 14 hOO on essayait de sortir de la forêt (trop de choses à voir) pour aller manger. Sur la fin, on est tombé sur un truc un peu curieux

bonjour,

bon Claus,
depuis hier soir tu nous mets l'eau à la bouche concernant le récit de votre journée à la Ste Baume avec des débuts d'explications puis nous restons sur notre faim c'est pas gentil ça !
vite, vite, raconte(z)-nous ce que vous avez fait, vu, ressenti

bises

Pierre de soleil

J'avoue.
C'est dur de pas tout dire, mais bon, on s'est dit que ce serait bien de faire un récit un peu commun. On a échangé nos copies hier soir et on attend la réponse du dernier participant (mais pas le moindre NDLR)
après y aura plus qu'à...!

Pour les vagues, je dis oui oui oui, je ne sais pas si tout le monde ressent cela de la même manière mais ça dépote, surement une énergie cosmique voire sacré...

Les temps changent et va falloir suivre le mouvement ! revoir notre fonctionnement dans la vie de tous les jours, tout ça tout ça...

Bref mis à part tout ce qui est dis partout on ne peux que constater les faits et moi j'aime bien les faits, un peu comme st Thomas...

Une journée fantastique magique et inoubliable...

De l'Énergie, en veux, tu, en Vois là...

Des Arbres, en veux, tu, en Vois là...

Des Esprits en veux, tu, en Vois là...

Des Eaux magiques en veux, tu, en Vois là...

Des Réseaux en veux, tu en Vois là...

Il n'y avait qu'à demander pour être exhaussé(e)...



ALLÉLUIA

T'attaque fort luc..

Mais t'as raison, c'est quand même rare qu'on se retrouve tous (même les non-rad) à plus d'un million d'UB, et sans coup de soleil

En plus, je crois que j'ai ramené du monde, rapport à la discussion qu'on a eu sur les "familles".

Faudra qu'on y revienne et rester plus longtemps explorer des coins précis, y a vraiment des rochers bizarres et des réseaux que j'avais pas l'habitude de rencontrer

Puis, c'est vrai, j'ai pas l'habitude aussi de faire grimpette sur un chemin passant juste au dessus d'un courant tellurique. J'ai eu l'impression d'avoir une "main courante"

bon allez j'arrête là, on attend le compte rendu de demain.

Allo Claus

Et bien, si tu as ramené du monde avec toi, tu nous raconteras tes ressentis à la maison, ça risque d'être intéressant....
Décidemment ! Mais ça ne m'étonne pas .....plus disons !

Je crois bien que nous sommes tous prêt à y retourner. Nous attendrons le moment venu et le feu vert de celui qui nous a déjà ouvert la voie la première fois....

Surtout que l'automne est doux par chez nous. Quand ce sera le moment, on nous le dira !

J'ai fais aussi un compte rendu, dites moi ce que j'en fait :-) Je vous l'envoie ? On fera une synthése ?

J'attends vos avis

Allez, bonne nuit, j'y go !

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