La souffrance est-elle nécessaire pour grandir ?

Il y a un peu plus d'un an, Souffrance est venue frapper à ma porte. Je ne la connaissais pas, n'ayant vu d'elle que de pâles reflets. Je ne ne me suis pas méfiée et l'ai donc laissée entrer.

Mais sans rien demander, elle a posé ses bagages et s'est installée dans mon espace vital, partout, dans tous les coins et recoins, même dans les endroits les plus reculés, là où je ne faisais jamais l'effort de passer un coup de balai.

Souffrance ne m'a pas laissée le temps de m'habituer à elle. Sans crier gare, elle m'a enveloppée, m'a envahie, s'est insinuée dans chaque cellule, dans chaque atome de mon corps et de mon esprit, se nourrissant de ma vitalité et de mon énergie, me laissant tout juste la force de respirer.

Pendant trois mois, incapable de réagir, j'étais devenue une loque, n'ayant plus d'humain que le nom. Souffrance m'avait faite sienne, j'étais devenue elle.

Mort en a profité pour s'approcher de moi et me taper la causette, m'expliquant qu'elle m'apportait la délivrance si je le voulais bien.
"C'est vrai, lui ai-je dit ? Tu peux m'aider et me sortir de ce gouffre dont je ne vois pas la fin ?
Une lueur d'espoir s'est allumée au fond de mon être et je commençais à trouver l'idée séduisante. Rendez-vous fut donc prit avec elle et, enfin, je me sentais à nouveau sereine car l'heure de la délivarnce approchait.

Ce qui n'était pas prévu c'est que le regard de mes enfants s'impose à moi avec une telle intensité que j'ai chassé Mort à l'ultime instant. Elle est d'ailleurs partie sans demander son reste. Pour Souffrance, ce fut un peu plus dur mais j'y suis arrivée aussi et ai retrouvé des forces peu à peu.


Aujourd'hui j'ai compris les règles du jeu, ma vie c'est moi qui vais la peindre
(Grand Corps Malade)
J'ai compris que je suis seule responsable de ce qui m'arrive et n'en veux à plus personne. J'ai ouvert mon esprit et mon coeur et bon sang, que la vie est belle !! Ca m'émerveille tous les jours.

Sur ce coup, j'ai été un peu longue, désolée, et tout ça pour finalement n'arriver qu'à une seule question :
Faut-il vraiment souffrir pour grandir ?

Jo la Creusoise

Delacroix disait : C'est dans l'adversité que l'homme reconnait sa vertu.

La souffrance est un plus, pas un nécessaire.

D'autant que comme la solitude, elle peut devenir une maitresse exigeante dont on ne peut se passer ou qui ne peut se passer de vous.

Mon message : prendre ce qui vient sans chercher les expériences artificielles, tout est bon à prendre dans l'adversité sans être obligé de provoquer des douleurs inutiles

claus

ton message m'a laissé sans voix car merveilleusement écrit.......

moi aussi un jour j'ai connu la souffrance qui à changé ma vie et m'a permit de vivre enfin.

mais je transmet le message à ceux qui m'entourent : n'attendez pas que la souffrance vous frappe pour vous rendre compte à quel point la vie est précieuse.
j'essaye de leur éviter ça........

nos "malheureuses" expériences servent aux autres

Amour et Vérité sont entrées sans frapper car ton inconscient les avait appelé.

Pour moi il n'est pas forcément nécessaire de souffrir pour grandir mais la souffrance est tellement présente dans nos vies,( à différents degrés), que dans les meilleurs des cas on en tire le bon et on en sort grandit ,ou dans le pire des cas, on ne tire aucune leçon tant les causes de notre souffrance sont fatalistes et injustes.


La vie est un grand parcourt sur lequel on rencontre obstacles, moments de bonheurs, mais aussi des âmes, bonnes ou mauvaises...
c'est tout ceci qui est nécessaire pour grandir,et jusqu'à la fin de notre vie(qui est finalement trop courte pour tout ce qu'on à voir et entendre),on apprend de nous et des autres, peut être est-ce le "pourquoi" de la vie sur terre?!

Salut Claus, merci pour ton message
Pas d'artifice dans ma vie, non non... ni de souffrance inutile, pourtant, elle vient bien souvent sans qu'on l'attende, non ?
A moins qu'on ne l'ait provoquée inconsciemment ?

Katia16, merci

Citation :

moi aussi un jour j'ai connu la souffrance qui à changé ma vie et m'a permit de vivre enfin.

Tu essayes de transmettre ton message à ceux qui t'entourent, tu as raison, mais le comprennent-ils ? Moi j'essaie, quand je vois tous ces gens dans la souffrance et incapables d'avancer et je me rappelle qu'il n'y a pas si longtemps j'étais comme eux et que je n'entendais aucun message. Peut-être ne sont-ils pas prêts tout comme je ne l'étais pas ou peut-être n'ont-ils pas encore été au bout de cette souffrance ?

Paléa,

Citation :

La vie est un grand parcourt sur lequel on rencontre obstacles, moments de bonheurs, mais aussi des âmes, bonnes ou mauvaises...
c'est tout ceci qui est nécessaire pour grandir

C'est tout cela qui en fait sa richesse justemment si l'on sait comprendre ce qui nous arrive
Et tu as raison, la vie (celle-ci en tout cas) est bien trop courte pour tout ce que l'on a à faire...

Allez, du pour tout le monde !!

Jo la Creusoise

Merci j'accepte avec bonheur le que tu nous envois , te le refais passer ainsi qu'a tous ceux qui lisent ce poste, et les autres aussi bien sur!

Citation :

Tu essayes de transmettre ton message à ceux qui t'entourent, tu as raison, mais le comprennent-ils ? Moi j'essaie, quand je vois tous ces gens dans la souffrance et incapables d'avancer et je me rappelle qu'il n'y a pas si longtemps j'étais comme eux et que je n'entendais aucun message. Peut-être ne sont-ils pas prêts tout comme je ne l'étais pas ou peut-être n'ont-ils pas encore été au bout de cette souffrance ?

tu as raison.......très peu l'entendent
car j'ai bien l'impression que seule l'expérience (positive ou négative) fait avancer.

Pff !! Y a des jours comme aujourd'hui où je retournerais bien au pays des Moldus, tellement j'en ai marre d'en prendre plein la g...

Mais non, parait qu'y faut continuer à avancer, un pas, plus un pas, plus un...
Et bon sang, parfois c'est dur !!

Merci encore à mon bon samaritain d'être là et de veiller sur moi

Patience, le jour du cochon, c'est bientôt...

https://energetiquementvotre.1fr1.net/zone-humour-f53/le-jour-des-cochons-bis-c-est-le-9-septembre-t2987.htm

Bonsoir La creusoise,
ton histoire si bien racontée me parle au coeur et raisonne en moi comme un souvenir proche, je n'ai qu'une chose à te dire:
"je t'aime"

Quartz

D'accord avec Claus, la souffrance est un moyen, pas une nécessité.

Mais bien souvent, nous n'entendons pas notre "petite voix" et c'est le seul moyen qu'elle a pour hurler dans le vacarme ambiant.

Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer...

Je sais que c'est pas le jour du cochon, (qui est demain grouiiik!), mais quand tu parles de la petite voix, rem, j'ai envie de dire qu'elle a beau hurler, tout ce que j'ai c'est un tympan en feu.

Alors, c''est un moyen, ok!
C'est pas nécessaire, Okayyy!

Mais bon sans, quand est ce que ça s'arrête????

Chère Creusoise,

Je crois avoir compris ces dernières années que résister c'est souffrir. Depuis que je résiste moins, ça va mieux.
Parfois nous ne savons pas pourquoi nous résistons, ni à quoi nous résistons.

Mais est-il bien nécessaire de savoir? parce que lorsque nous acceptons ce qui arrive sans résister, alors il y a des chances que la souffrance disparaisse, car elle n'a plus rien sur quoi s'appuyer.


Un Moldu qui a lâché....

Ben oui Eole, je sais bien qu'il faut "lacher", je m'y entraine fermement d'ailleurs et avec plein de bonne volonté (et puis, je suis aidée aussi je l'avoue, par vous et d'autres...)

J'ai beau me dire que ça laisse de la place pour autre chose, y a des moments c'est tout de meme dur...
et comme dit Claus

Citation :

Mais bon sans, quand est ce que ça s'arrête????

La petite voix, les messages, les avertissements... ben oui... j'essaie rem, j'essaie mais y a encore quelques reminiscences... chui pas encore parfaite

Quartz

Citation :

"je t'aime"

aussi

Et, je sais bien que ça n'est pas le bon endroit mais tant pis, je viens de le lire et j'ai souri alors, pour tous ceux qui dépriment :
Si parfois tu te sens petit, inutile, démoralisé ou dépressif, n'oublie jamais que tu as été un jour le plus rapide et le meilleur spermatozoïde de ta bande...Il

Halut,

Il y a une très belle citation qui répond à cette question :


" votre douleur est ce par quoi se brise la coquille de votre entendement. Et comme il faut que le noyau du fruit se rompe pour que le coeur du fruit s'offre au soleil, ainsi vous faut il connaitre la douleur. " Khali Gibran

Je pense que l'on joue tous au montagne russe des joies et bonheur jusqu'au moment où on touche le fond et que l'on se retrouve seul, face à soi même. On ne peut plu se cacher et on tombe devant son "faux" moi vide, inintéressant, sans réel personnalité.

On peut essayer de le fuir en portant des masques sociaux et en paraissant être "une autre personne" mais on retombera forcément un jour en se remettant à jouer au montagne russe


Du coup, il faut analyser ses peurs puis les dépasser en se tournant vers la Vie, l'Amour que l'on puisse au fond de soi et qu'on trouve aussi à l'extérieur ( comme la Nature ). A partir de là, la grosse plaie se referme en partie et on relève la tête en se disant que tout n'est pas fini.
C'est à partir de là que le "coeur du fruit s'offre au soleil

C'est trés beau ça Linkab.
et tellement vrai
Quartz

La Creusoise a écrit:

Sur ce coup, j'ai été un peu longue, désolée, et tout ça pour finalement n'arriver qu'à une seule question :
Faut-il vraiment souffrir pour grandir ?

Bonjour et surtout ne sois pas désolée c'est tellement bien d'oser en parler.

Je ne dirais pas que c'est nécessaire mais malgré tout j'arrive à me dire que cela fait partie d'une des clés pour trouver son chemin. C'est difficile de l'admettre mais c'est comme ça. Bien sûr de là à penser qu'il faut que chacun ait sa dose, non ! mais j'avoue que des fois, je pense qu'après ça permet de relativiser.
Et puis cette souffrance permet peut être de se recentrer, de reprendre le chemin abandonné un certain moment, d'aller à l'essentiel. Et puis c'est tellement vague aussi la souffrance, y a tellement de raisons de souffir... et derrière chaque raison qu'est ce qui se cache? la peur de quoi ?

En tout cas même si ne s'est qu'une banalité MERCI.

Une de mes amies me disait il y a peu, que le thème de cette année serait de se voir resservir les plats que nous avions refusé....

Autrement dit, toutes les expériences non dépassées et intégrées vont se représenter d'une manière ou d'une autre, de façon à liquider ce qui doit l'être...........et ce serait mieux si ça se passe ainsi.

Ouais, bien souvent il faut passer par la souffrance pour apprendre et comprendre comment nous fonctionnons, quels sont les schémas ou les croyances qui nous gouvernent, et avoir la possibilité de s'en défaire.

Il semble que notre monde se dirige vers un paroxysme de souffrance, à un point tel, qu'il n'ya aura d'autre solution que de mourir ou de lâcher.

Quand la vie devient survie et que la peur tétanise l'existence, jusqu'à quel point sommes-nous capables de souffrir avant le soulagement final?

Bonsoir Eole,
tout a fait d'accord avec toi, je dis qu'aprés avoir testé le programme lavage on passait à l'essorage .
bon ben moi j'ai déjà expérimenté la souffrance physique la psychologique et bien pour cette année 2010 j'ai demandé qu'on me foutte une paix royale.
pour l'instant je touche du bois, à part les emerdoiement comme tout le monde le bateau tangue mais garde le cap.
bon je sais pas où je vais , pas de projet pas de projection une sorte d'attente qui s'éternise ...mais bon .
on verra bien , par contre autour de moi ça continue à dégringoler ..beaucoup de gens malades..
vivement le printemps
bonne soirée
Quartz

Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté d'un topic pareil !!!!!

Merci la Creusoise de l'avoir ouvert en t'ouvrant ainsi.

Je ne sais pas si la souffrance fait grandir, il y a bien souvent des souffrances inutiles, c'est les plus terribles, elles ne servent à rien, juste à nous faire comprendre qu'elles ne servent à rien.

Parce que pour ce qui est d'apprendre ou de grandir, je crois qu'on apprend de tout, parce qu'on grandit de par notre volonté de croitre, quelques soient les circonstances, aucune n'est réellement plus favorable qu'une autre; c'est surtout la façon dont on les prend qui est déterminant, joies comme souffrnces.

Il y a des joies qui nous font régresser.

Au bout du compte, il n'y a que nous, c'est nous qui décidons ce qu'on fait de ce que la vie nous apporte. Les deux pieds dans la merde ou brillant sous les feux de la rampe et de la réussite, il n'est pas simple de revenir à soi et c'est je trouve la seule véritable source de joie.

Quand on a l'impression que le monde nous envahit comme un tsunami, c'est qu'on s'est oublié quelque part. Quand on est tout exalté du fait de telle ou telle circonstance, c'est aussi qu'on s'est oublié.

Même sous les bombes, nous restons le retable ou le "St Esprit" est présent ou ne l'est pas - vous vous souvenez ? La petite lumière rouge au dessus de l'autel ?

C'est ça qui nous fait vivant, c'est cette présence qui nous fait grandir, la conscience de cette présence.

S'habiter ...

Bonsoir GW,
Lorsque tu parles de s'habiter ça me parle bien .
nous sommes une maison sur deux pattes , il y a des périodes nous nous devons de faire le grand ménage, on fait le tri et on se dit ai je vraiment besoin de ceci ou cela...en fait on sait bien que non , que tout est tromperie , on meuble on meuble on se trompe et on s'oublie .
et puis les événements se précipitent et on se retrouve à poil et aprés une période plus ou moins longue de tristesse et de grand vide on s'en trouve grandi , plus véridique.
on dit merde quant on en a envie et on sais aussi dure je t'aime en prenant conscience de la magie du mot même.
le soucis c'est les périodes intermédiaires, la maison est presque vide, on a grandi mais c'est quoi cet echo ?
amicalement
Quartz

C'est pas la souffrance qui nous fait grandir, c'est surtout parceque c'est d'elle dont on se souvient le plus. On a tendance à oublier bien plus facilement les bons moments que les mauvais.
Lorsque la souffrance est là, on se laisse submergé. Elle nous envahit. Elle est totale et pire on arrive à vivre avec et à l'accepter. C'est peut être notre côté "judéo chrétien" qui se manifeste là et bien malgré nous : souffrir fait partie de la condition humaine, c'est comme un acte de rachat...

Et c'est quoi le contraire de la souffrance ? le plaisir?

Excellente question Bellokan.


En ce qui me concerne, je répondrai la paix.

Bonjour,
moi je dirai la plènitude.
amicalement
Quartz

Bonjour tout le monde, merci d'avoir ressorti le sujet ça me permet de voir le chemin parcouru depuis que je l'ai vécu et bon sang ! Je persiste en disant "mais que la vie est belle !".
J'ai beau réflechir, je ne trouve pas le contraire de souffrance mais la solution semble bien venir de l'acceptation, du lâcher...
Ca me rappelle le très beau témoignage de Ayla dont je vous met un extrait ici :

Citation :

Il faisait froid, ...mais froid ! Dans ma tête, c'étaient les "abeilles", agitation mentale, j'étais de mauvaise humeur, je déteste avoir froid, j'ai des mémoires de misère totale et de mourir de froid sous un pont. Je pestais intérieurement : "mais qu'est-ce je fous là !? Quoi au monde m'oblige à rester ici et à me geler? Je ne sens plus mes pieds jusqu'aux genoux, si je continue à me geler ainsi, c'est vite vu : je quitte le cercle et je pars me mettre au chaud!". Pas tout à fait dans l'ambiance de recueillement, donc...!

Trop couarde pour mettre ma menace silencieuse à exécution – ou trop respectueuse des autres, après tout. Il m'en aurait fallu un peu plus pour casser un cercle sacré, tout de même, mais j'avais tellement froid, que je me sentais à deux doigts de trouver cela légitime! ...je prends conscience que j'ai le choix : soit je continue à me crisper contre le froid et je risque le gros sabotage, soit je lâche. Alors je pense : "ok, tant pis, c'est aujourd'hui que je meurs de froid!" et tout mon corps se détend. Enfin, la chaleur peut circuler.
Le mental décrispé, j'accueille alors une visualisation impressionnante derrière mes yeux fermés. Je vois une flamme s'élever au milieu du cercle, gigantesque! Elle part de nos pieds, et se trouve aspirée au milieu, elle monte à 15 ou 20 mètres, puissante comme la flamme qui sortirait d'un chalumeau géant. Woah ! Elle est bleue, tout comme la flamme du gaz, et soudain, mes pieds chauffent. Et même, ils cuisent dans les chaussures comme après des heures de randonnée en été. La flamme purificatrice. J'ai nettement l'mpression que cette flamme vient chercher le combustible dans nos déchets énergétiques, nos poubelles intérieures.

Le sujet en entier là :
https://energetiquementvotre.1fr1.net/jours-particuliers-f15/imbolc-t214.htm?highlight=imbolc
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