Pervers Narcissique

Comment et pourquoi des gens a priori intelligents et pourvu d'une certaine éthique, et qui d'ailleurs s'expriment entre eux, je dirais normalement, c'est à dire sans se prendre pour des cons ni s'agresser verbalement tous les 5 mots, dès lors qu'ils sortent de leur pré carré se conduisent comme des gens sans la moindre éducation et vont faire ailleurs tout ce qu'ils ne tolèrent certainement pas chez eux.

Donc, soit c'est à dessein (mais dans ce cas, je me demande bien lequel ?) , soit ils ne s'en rendent pas compte.

Et s'ils ne s'en rendent pas compte, c'est peut-être qu'on est face à la perversion narcissique, dont les deux mamelles, sont :

- la négation de l'autre (l'autre n'existe que par rapport à soi-même : le seul à avoir une existence propre, c'est soi-même. L'autre n'existe que par rapport au lien consenti, qu'il soit d'affinité, de soumission, d'accord ...mais il n'existe pas en tant qu'être séparé, autonome, et surtout ressentant ou à même d'avoir des désirs différents des siens).

- le transfert de responsabilité sur l'autre (Dans cette pathologie, l'autre n'est jamais un miroir car le pervers narcissique est dans une totale incapacité à se voir par les yeux de l'autre puisque l'autre n'a pas d'existence en dehors de lui-même. A défaut de miroir, il va servir de défouloir).

L'autre est donc, soit une réalité intégrée par le pervers narcissique dans la mesure où elle participe à SON désir, soit une poubelle dans laquelle le pervers va déverser tous ses propres travers.

C'est une sorte de boucle, un bug psychologique qui fait que les pervers narcissiques sont dans une totale impossibilité de reconnaitre ou simplement de prendre conscience qu'ils le sont. C'est à ma connaissance, la seule pathologie mentale vis à vis de laquelle la psychanalyse avoue son impuissance.

Encore pire que le triangle dramatique, car le pervers narcissique va systématiquement détourner toute tentative d'expression de l'autre, pour lui démontrer que c'est bien lui l'origine du problème.

Lorsqu'on se retrouve lié à une telle personne, le seul salut, c'est la fuite car il n'y aura que de l'épuisement grandissant à en tirer, et jamais la moindre satisfaction d'une quelconque reconnaissance de notre bon droit ou de notre sincérité car lorsqu'il n'a plus réponse, le pervers narcissique se contente d'arrêter la conversation.

Plouf !

cela me semble être une fort bonne analyse ....


Sauge

J'ajoute que le pervers narcissique aime flatter et aussi souffler le chaud et le froid.

Enfin pour le peu qui reste de mes 2 ans de psycho...

JP

et un lien

http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2007/05/petite_leon_de_.html

Dans le cadre de cette pathologie, il n'y a pas non plus de véritable empathie possible puisque l'autre n'a pas d'existence réelle. Il n'existe que lorsqu'il participe à la satisfaction du pervers.

L'autre n'est pas un sujet, c'est un objet.

Ce qui est dramatique par rapport à ça, c'est que c'est probablement le handicap mental le plus courant à notre époque, mais qu'on ne sait ni l'aborder, ni le soigner.

On ignore s'il s'agit d'une malformation congénitale du système nerveux ou si cela provient d'un acquis non réalisé lors des premiers temps de l'existence. On évoque souvent ce moment capital où le bébé vient à prendre conscience que le sein ou le biberon qui le nourrit n'est pas lui et qu'il existe autre chose que lui-même, un autre chose avec lequel il doit communiquer, échanger, négocier la satisfaction de ses désirs.

L'intégration de la réalité de la séparation peut se faire plus ou moins bien, plus ou moins complètement.

On voit tous les jours dans les faits divers, des situations où on se demande comment il est possible que des gens puissent commettre autant d'atrocités. Ça nous heurte émotionnellement mais cela heurte également notre entendement, car si l'on n'est pas soi-même atteint par cette pathologie, on a un mal fou à imaginer quelqu'un qui le soit et qui ne soit retenu par aucune empathie particulière.

Hier on envoyait les gamins au front, les juifs dans les chambres à gaz, aujourd'hui on extermine les palestiniens, on licencie à tour de bras. Ça fait quand même beaucoup de gens dont certains n'ont strictement rien à faire, ça ne les empêche en rien de dormir. Les voies du pouvoir, à tous niveaux, sont encombrées de pervers narcissiques qui n'éprouvent absolument rien à l'égard de ce qui n'est pas eux, ou de ce qu'ils n'ont pas intégré comme faisant partie d'eux. Ça ne veux pas dire que ces personnes soient insensibles ou incapables d'éprouver des émotions, mais que cette expression se limite à ce qui les touche personnellement, directement. Hitler adorait les chiens par exemple.

Le plus difficile, ce n'est pas d'accepter qu'il existe des gens comme ça, c'est d'intégrer qu'il puisse y en avoir partout autour de nous, au sein même de nos familles, dans notre banque ou au guichet de la sécu, là où l'on travaille, ou dans notre forum chéri.

Petit lien sur le sujet:

http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2007/05/petite_leon_de_.html

JP

Ah oui un sujet sur les pervers narcissique ça doit être bon à connaitre.

J'ai bien peur d'en avoir fréquenté un, il correspond trop bien à la description.
Le plus grave c'est que malgré tout, il était marrant, donc au début on se méfie pas.

Il m'avait fait sa demande en mariage et j'ai failli dire oui.
Puis j'ai pris la fuite, pas folle la guêpe

Je connais très bien une nana qui en a épousé un. Un homme charmant, aimant, inspiré, charmeur, doux, gentil, un vrai Prince de conte de fées. Grand bonheur pendant dix ans.

Il est parti un jour en déclarant qu'il avait "encore une passion à vivre", et c'était avec une amie, bien sûr. Grosse surprise ! Pas d'autre explications, pas de plaintes au sein du couple...

Il a déclaré que "une passion dure trois ans", la copine craint un peu de le voir revenir dans le couple au bout de ce temps. Bien qu'elle ait clairement demandé le divorce.

Ce qui n'est pas simple, il a une vision du monde et du partage des biens bien à lui et, charmeur et beau parleur, doué même d'un puissant don d'hypnose, il embobine tout le monde, avocats compris. Pas simple...

La description de la pathologie correspond tout à fait. C'est pas lui qui a des problèmes, ce sont les autres. Il est l'incessante victime de la non compréhension du monde pour ce qu'il est. Fascinant.

Quelques extraits du 'harcèlement moral » de Marie France Hirigoyen


Emploi du paradoxe : En bloquant la communication par des messages paradoxaux, le pervers narcissique place le sujet dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'il ne comprend pas la situation. Il s'épuise à trouver des solutions, lesquelles sont de toute façon inadaptées et, quelle que soit sa résistance, ne peut éviter l'émergence de l'angoisse ou de la dépression. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", "La communication perverse", page 111).


Principe de réalité. Le pervers narcissique ne s'intéresse pas à la réalité, mais au pur jeu des signes linguistiques. La loi est celle de son désir, dans l'instant. Le pervers narcissique, nous l'avons dit, aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de défendre les idées inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, délibérément, pour choquer. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 108).


L'originalité et le malheur du narcissisme pathologique viennent de ce que ce narcissisme exacerbé est construit sur un vide. Il en vient à haïr et à détruire ce qu'il aime et recherche intensément.

Il y a une introjection de la culpabilité chez la victime : «Tout est de ma faute !», et, pour le pervers narcissique, une projection hors de soi-même en rejetant la culpabilité sur l'autre : «C'est de sa faute !». (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 112).


L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il se maintient dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler, de nier toute différence. L'agresseur établit cette relation d'influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l'autre. La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers. A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s'arrange pour qu'on ne puisse pas le satisfaire : soit la demande dépasse les capacités de l'autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance, soit la demande est faite à un moment où l'on ne peut y répondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu'elle était. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 115).
Lors de la phase d'emprise, l'action du pervers narcissique sur sa victime est essentiellement d'inhiber sa pensée. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des réactions, par des mécanismes d'injonction...Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui pour ensuite la dénoncer comme «mauvaise». Ce qui importe, c'est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 122).


Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme : il se détourne de son vide (alors que le non-pervers affronte ce vide). D'où son amour et sa haine pour une personnalité maternelle, la figure la plus explicite de la vie interne. Le Narcisse a besoin de la chair et de la substance de l'autre pour se remplir. Mais il est incapable de se nourrir de cette substance charnelle, car il ne dispose même pas d'un début de substance qui lui permettrait d'accueillir, d'accrocher et de faire sienne la substance de l'autre. Cette substance devient son dangereux ennemi, parce qu'elle le révèle vide à lui-même. Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. L'appropriation peut être sociale, par exemple séduire un partenaire qui vous introduit dans un milieu social que l'on envie : haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique... Le bénéfice de cette opération est de posséder un partenaire qui permet d'accéder au pouvoir. Ils s'attaquent ensuite à l'estime de soi, à la confiance en soi chez l'autre, pour augmenter leur propre valeur. Ils s'approprient le narcissisme de l'autre. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 132).

Le pervers de ma connaissance dont je parle plus haut a lu ce bouquin et en le refermant, il a déclaré, très fier de lui, que "ça va, je ne suis pas un harceleur"...

No comment.

Oui mais si nous pensons bien à la même personne, c'était quand même le genre de vampire, capable alors qu'il en avait encore plein la bouche d'accuser le poisson rouge !!!!

Mieux vaut un bon "vieillard maniaque"

Depuis un petit moment, une lumière se fait en moi quand j'entends parler des pervers narcissiques.

En son temps, j'ai suivi une formation en psycho-neuro-immunologie. Très intéressant. Entre autres, on y a abondamment travaillé les systèmes de l'ego, à toutes fins de compréhension et de maîtrise.

Je ne vais pas pouvoir en faire ici un exposé magistral, le contenu du cours a pris plusieurs semaines d'enseignement, mais je vais tenter de donner quelques éléments qui m'ont amenée à la conclusion que le pervers narcissique n'est qu'un ego de base qui fonctionne par défaut.

Le cerveau est un organe de survie. C'est l'ordinateur central programmé par défaut pour notre survie. C'est ainsi qu'il adapte notre corps aux conditions extérieures. Par exemple, les veines qui se rétractent en cas de froid ou qui gonflent en cas de chaleur, histoire de sauvegarder la température du sang, les fonctions qui s'adaptent en cas de famine, les réponses au stress, etc... En ce qui concerne la psyché et l'organisation de la pensée (cognitif) en contact avec l'émotionnel, il y a également un programme par défaut comparable à l'OS (Operating System) de votre ordinateur.

Pour l'émotionnel, le programme s'appelle EGO. Nous subissons tous un jour un événement douloureux qui nous marque. Généralement tôt dans l'enfance. Traumatisme émotionnel. Le cerveau met alors en place une stratégie pour que cela ne se reproduise pas, puisqu'il est programmé pour la survie émotionnelle également. Diverses stratégies : attaquer avant d'être attaqué, fuir les conflits quand on croit qu'ils arrivent, séduire pour contrôler l'autre, etc...

Si on laisse faire, si on reste réactif, on se construit une vie en spirale qui se referme sur elle-même. A force de mettre des protections, des barrières, des "plus jamais ça" qui interdisent de renouveller des expériences qui se sont mal passées la première fois, on finit par ne plus sortir de chez soi, on reste dans une routine rassurante, on finit vieux con scélosé et psychorigide.

Plus on décrit le pervers narcissique, et plus je reconnais les stratégies de défense de l'ego et la façon qu'a le cerveau, par défaut, de nous protéger contre les attaques émotionnelles. C'est hélas un programme réactif et non créatif et paradoxalement, il nous amène à une mort certaine : celle de l'espoir, du renouveau.

Pour en sortir, pour inverser la spirale : passer d'un espace REACTIF à un espace CREATIF. — Remarquez en passant qu'il suffit de changer l'ordre des lettres pour changer d'espace — L'ouverture de conscience, la connaissance de soi, des buts de vie clairs et élevés, du courage pour dépasser ses peurs, le libre-arbitre, le choix conscient. C'est l'évolution personnelle, spirituelle, c'est l'esprit qui prend le pas sur l'ego.

Pas étonnant que les psys soient démunis face à cette maladie. Elle ne peut se traiter que de l'intérieur. Et puis ce n'est pas vraiment une maladie, c'est une déconnexion d'avec une partie de son être.

Pour la reconnecter, éventuellement un chamane ou un bon guide spirituel, mais encore faut-il que l'individu soit réceptif à la voix de son âme. Généralement, quand la pathologie est bien déterminée, je me demande si justement, il n'est pas trop tard : le malade a décidé de ne plus écouter son âme. C'est ainsi qu'il est convaincu qu'il n'a aucun problème, ce sont les autres qui sont méchants avec lui.

Alors à part une crise mystique, je ne vois pas ce qui pourrait les sortir de là.

...Tout cela n'engage que moi, bien sûr, et n'est que support de réflexion.


PS. Euh, Gwé, on parle sûrement de la même personne, mais je vois pas ce que tu veux dire avec le poisson rouge.

PPS. Ah ouiiii, ça y est : "Tu pousses le bouchon un peu trop loin, MAURICE !!!!" Exact... (Pardon, hein, je suis toujours aussi suisse lente )

J'ai lu avec attention ton post sur l'EGO ! Je conçois bien ce que tu as écris , la personne est donc malade de son ego , comme une appendicite?

Je sais pas si elle est malade. C'est juste qu'elle fonctonne uniquement sur le programme "ego" et qu'elle n'a pas (plus ?) les moyens de faire autrement.

Hélas, à l'inverse de l'appendice, on ne peut pas pratiquer une egosectomie...

Réponse à la question de Jacques29 :

Oui, mais là, il n'y a pas d'ablation possible, sauf avec une guillotine.

Ou avai-je la tête ! Donc j'imagine que de grand artiste par exemple sont comme tu dis , surdimensionné au niveau de l'ego!

Pas forcément...

On peut avoir un ego surdimentionné et bien le gérer. La taille de l'ego ne peut pas se changer, tout comme la taille d'une personne. En revanche, c'est ce qu'on en fait, qui est déterminant.

La première étape vers la gestion de l'ego, c'est d'en prendre la mesure. Celui qui dit "je n'ai pas d'ego", déjà, c'est mal barré. Je me méfie également de celui qui dit : "MOI JE n'ai plus de problèmes avec mon ego". Cette phrase est déjà indicative qu'il reste du travail à faire....

Le revers de la médaille "ego", c'est la générosité. Il suffit donc de la retourner et de cultiver la générosité pour que l'ego ne soit plus une arme défensive de survie, mais un moyen de vie enrichissante.

Si dans la lancée, ça fait un artiste de génie, parfait !
C'est quand il est arrogant, hautain, écrasant que l'ego est un poids.

J'ai remarqué que les plus grandes âmes sont dotées d'un ego gigantesque. De la même manière : un homme grand a forcément un grand squelette.

L'ego peut être comparé au squelette : c'est la partie dure, dense de notre psyché. La structure, celle qui nous maintient dans une certaine forme. Ensuite, c'est idiot de s'identifier à lui, comme c'est idiot de penser que seul notre squelette est important dans le corps, sous prétexte qu'il est dur. Il a des besoins : il faut le nourrir en calcium pour qu'il reste solide, mais il faut aussi penser à tous les autres organes. Se nourrir uniquement de calcium est totalement néfaste pour le reste du corps.

Pareil pour l'ego : il faut le nourrir en étant fier de ses accomplissements quand il y a de quoi, par exemple, en se reconnaissant ses propres valeurs, humblement, sans crânerie. Indispensable de s'auto-flatter de temps en temps, mais pas besoin de le faire en public. Devant son miroir suffit amplement.

Le pervers narcissique a un gros manque de ce côté-là : il ne sait pas se reconnaître ses propres valeurs. Souvent, et de façon totalement refoulée, il véhicule une grosse culpabilité d'exister. Il a besoin de la reconnaissance des autres mais son orgueil l'empêche de la rechercher. Et même si son entourage l'adule, ce besoin est tel qu'il n'est jamais satisfait.

Faut pas se leurrer, je prétends qu'on est tous des pervers narcissiques en puissance.

Bebel a écrit:

Oui, mais là, il n'y a pas d'ablation possible, sauf avec une guillotine.

Oui, mais ça soigne ! après le probleme a disparu !

Ah oui ???

Sur de sur ? Car si c'est une maladie de l'âme, ne pensez vous pas qu'il puisse se réincarner avec la même tare ?

Puisqu'il n'a pas pû soigner son égo dans cette vie, ne ramènera t'il pas le même probléme dans la suivante ?

ouillouillou , tu viens de me décrire !

La question de l'ego ne concerne que la partie narcissique il me semble. Or il peut ou non y être associé une perversion.

Il y a des tas de gens qui ont des égos surdimensionnés et qui ne sont pas pervers : ils assument leur narcissisme. La perversion commence par le fait de nier son narcissisme.

comme cité précédemment : Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme : il se détourne de son vide (alors que le non-pervers affronte ce vide).

Ayla a écrit:

Faut pas se leurrer, je prétends qu'on est tous des pervers narcissiques en puissance.

Oui, toi, peut-être !

Ah voui, mais je me soigne, MOI

Citation :

Alors à part une crise mystique, je ne vois pas ce qui pourrait les sortir de là.

Un grand choc émotionnel,peut être deux, va savoir...
Je relis ce topic que Gwe a lancé dans la discussion, après avoir lu le livre d'Hirigoyen..
A part un traitement de "choc", il n'existe vraiment aucun moyen de leur faire prendre conscience de leur manque d'empathie? De leur façon de manipuler l'entourage en se faisant passer pour des victimes?
De leur manière de culpabiliser "les autres" ?

D'autant que généralement, ce sont eux qui connaissent la théorie le mieux. J'ai un membre de ma famille, perverse narcissique chronique, qui est....thérapeute. Coach. Développement personnel. Elle enseigne le mieux ce qu'elle a à apprendre.

Il faudrait quoi, pour la sortir de là ?
De l'HUMILITÉ !

Commmment que je viens de faire fusionner deux sujets !