Mâme Pendule de cristal III
Nombre de messages : 8467 Date d'inscription : 05/10/2006
| Sujet: Au delà du délire 2008-08-14, 22:40 | |
| Allez, je peux pas m'empêcher.
Godevin Le Vilain
Je suis Grimaud le Loup ! Je suis Grimaud le Fou ! Vis depuis deux mille ans Aux crochets du néant !
Je suis Bernard l'Hermite ! Petit fils d'Aphrodite ! Cortège d'algues marines Pénètrent mes clarines !
Je suis Flo l'Écureuil ! Noisettes que je cueille Iront égratigner Les semailles oubliées !
Au-delà de mon délire s'en vient l'aurore Des matins bleus Aux écureuils immaculés Qui donnent festin dans mes cheveux ! Au-delà de mon sourire éclate une huitre Gonflée de perles Fixant mon jardin à l'Eden Par son collier miraculeux ! Au-delà de mes soupirs, je n'entends plus Le vent du Nord Mimant à l'envers du décor Les marionnettes de mes aïeux ! Au-delà de mon délire J'irai bouffer la terre nouvelle, J'irai gifler mes ancêtres Pour que vestiges ne repoussent plus !
Je suis Maître Godevin ! Le dernier des humains ! Premier Noé sans eaux, Le roi des animaux !
Les Longues Nuits D'Isaac
Sang de tes pères, adultère en émoi ! Attache ta terre à la chair de tes doigts ! Sang de tes pères, adultère en émoi ! Arrache ta terre de la serre du faux roi !
Ô Nuit ! Toi qui m'enveloppes de ton étoffe en nuit d'argent Ô Nuit ! Toi qui m'emportes loin des cratères béants Ô Nuit ! Toi qui me rêves sur une grève papier-rubis Ô Nuit ! Toi qui me forces à retenir le dernier cri
As-tu vu l'homme au chapeau pointu qui tisse de ses yeux la Trame Universelle ?
Ô Nuit ! Dis-moi qui suis-je sous ton foulard de vérité Ô Nuit ! Dis-moi qui suis-je avant de t'en aller Ô Nuit ! Dis-moi, je rêve sur une grève papier-rubis Ô Nuit ! Dis-moi, puis-je enfin lâcher ce dernier cri ?
Sang de tes pères, adultère en émoi ! Attache ta terre à la chair de tes doigts ! Sang de tes pères, adultère en émoi ! Arrache ta terre de la serre du faux roi !
Si J'étais Le Messie
Si j'étais le Messie, je raconterais n'importe quoi, N'importe où, n'importe comment, Et les gens me croiraient, Ils n'ont rien d'autre à faire
Si j'étais le Messie, je mènerais en bateau N'importe qui, n'importe comment, Et les gens me croiraient, Ils ne connaissent pas les eaux
Si j'étais le Messie, je serais pédéraste, Avec n'importe qui, n'importe comment, Et les gens me suivraient, Reniflant mon beau derrière
Si j'étais le Messie, je me ferais voleur, Avec n'importe qui, n'importe comment, Et les gens se tairaient, N'ayant rien d'autre à faire
How many lies {x4}
Si j'étais le Messie, je construirais un temple, Avec n'importe quoi, n'importe comment, Et les gens y viendraient Pour y montrer leurs airs
Si j'étais le Messie, j'aurais un œil de verre, Pour pouvoir fermer l'autre, pour ne rien voir du tout, Et les gens me plaindraient Et vanteraient ma misère
Si j'étais le Messie, je serais un ivrogne, Boirais n'importe quoi, n'importe comment et, hip, n'importe où, Et les gens m'imiteraient, Croyant toujours bien faire
Si j'étais le Messie, je marcherais sur l'eau, N'importe où, n'importe comment, Et les gens se noieraient, Croyant toujours bien faire
Si j'étais le Messie, je ferais des miracles, N'importe où, mais pas n'importe comment, Et les gens s'écrieraient "Au nom du père"
How many lies {x4}
Si j'étais le messie, j'inventerais une crèche, Pas n'importe comment, pas pour n'importe qui, Seulement pour les enfants Les enfants grandiront, croyant toujours bien faire
Si j'étais le Messie, je me ferais crucifier, Pas par n'importe qui, pas par n'importe quoi, Et les gens pleureraient, Ne sachant pas trop quoi faire
Je ne suis pas Messie, heureusement pour ma mère, Qui ne pourrait plus vendre sa virginité Car les gens l'achèteraient, Croyant toujours bien faire
Il y a très longtemps, il y eut un Messie, Il est venu d'ailleurs, d'une autre galaxie Et les gens l'ont tué Ils avaient cru bien faire
Ballade Pour Une Orgie
Ils étaient tous réunis, le curé de la famille Avait flanqué sa bedaine au confluent des cieux Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas pour les bons Dieux
Le faisan était déchiré, plumes s'en étaient allées Couronner les lieux secrets de la belle baronne Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Le valet de cœur posa ses mains de velours Sur la fine fleur d'une dame de cour
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
Comme des millions de feu follets, le vin dégueulait des pichets Pour venir tacher des robes qui n'en étaient plus Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Nonchalamment le petit page ouvrit son livre d'images Sous le pieu flamboyant du chat noir qui miaulait Fermez les yeux, ces jeux ne sont pas faits pour les bons Dieux
Viens butiner mon bréviaire, abeille hérétique, De la première prière au dernier cantique
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
Troubadours, quittez vos tréteaux, les chevaux s'emballent, Il y a feu au château, c'est la fin du bal
Courez, buvez, chantez, le roi est mort ce matin !
Exode
L'ombre est divine Mais l'esprit se bruine J'ai envie de rattraper le temps
L'ombre est chinoise Mes yeux se croisent Sur le bouton, maître de mes instants !
L'ombre m'enlace Mon carcan se glace J'ai envie d'éclater en morceaux !
L'ombre me baigne Au reflux de son règne Au risque de plisser la peau !
L'ombre m'oppresse Elle se veut caresse J'ai envie de surpasser le temps !
L'ombre est distraite L'envie me guette Je vais briser l'ascenseur du temps !
La Bataille Du Sucre
{Le conteur:} C'était en deux mille quinze Et Noël approchait Et comme en quinze cent quinze Les enfants attendaient Le problème était là, Bien fiers devant nos portes Nous étions blêmes et las Devant le grand cloporte N'y avait plus de sucre La Terre n'en donnait plus L'avait creusé sépulcre Et ne répondait plus !
A un prix d'or Sœur Saccharine vendait ses prières, Le Beau Oui mais alors, Plus rien ne sert de racler la pierre ! Le Niais
{Le conteur:} C'était en deux mille quinze Et Noël approchait Et comme en quinze cent quinze Les enfants attendaient, Et les heures qui filaient Aussi promptes que l'oiseau Et les chiens qui crevaient A renifler de l'eau N'y avait plus de sel La Terre n'en donnait plus, Pour faire du sucre on prit du sel, Deux mille quatorze ou treize, je ne sais plus !
{L'enfant:} Et le béton toujours vainqueur Semait tristesse sur notre atoll, Faisant valser nos cœurs-moteur En une morne farandole
{Le conteur:} C'était en deux mille quinze Et Noël arriva Ce fut un deux mille quinze Pour les enfants sans joie, Devant leurs verts sapins Aux branchages plastiques, Comme des santons-pantins En serviettes périodiques, Leurs visages grisaillèrent, Leurs yeux devinrent néons, Ils avaient fait la guerre Pour sucer un bonbon !
Les enfants s'éteignirent Un à un en pleurant, Rendirent dernier soupir, Devinrent beaux comme avant.
Indifférents et délaissant le drame, Les parents assoiffés léchèrent les larmes De leurs enfants frustrés, Pourquoi me direz-vous ? Parce qu'elles étaient sucrées !
Fils De Lumière
Tu es peintre du monde, Souffle ton art, vernis mon être. Prends plaisir à la ronde, Des fleurs du soir, deviens le prêtre !
Fils de lumière, Phallus doré, Astre des temps, Flamme incendiaire, Joins ton brasier au Dieu des vents.
Jusqu'au cœur du Soleil Résonne encore Le glas du passé. Laisse la paille aux corneilles, Nourris mon corps De ton éternité.
Dernière édition par madame_dulac le 2008-08-15, 00:22, édité 1 fois | |
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genfil Grand Pan d'Hüll
Localisation : Anjou Nombre de messages : 2281 Date d'inscription : 06/10/2006 Age : 67
| Sujet: Re: Au delà du délire 2008-08-14, 22:48 | |
| Merci Mame, ça fait plaisir, on a eu les mêmes délires ... faut que je ressorte mes vieux 33 des cartons ! Heu ...t'en veux ? Genfil | |
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Gouzhou Pendule d'or
Localisation : Belgique - Hainaut Nombre de messages : 330 Date d'inscription : 12/06/2008 Age : 61
| Sujet: Re: Au delà du délire 2008-08-15, 01:20 | |
| Ben dis donc M'dame! Une grosse bouffée de nostalgie tout d'un coup! Et qui se souvient de ce groupe RIPAILLE et de son album "La vieille que l'on brula"? http://sool4jo.tistory.com/tag/Ripaille :fetard_biere: | |
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