Aider les autres, s'aider soi-même

J'entends parfois des gens qui rechignent à appliquer leurs méthodes de soin, de travail spirituel... pour eux-même ! C'est comme si il y a avait sous-jacent un "c'est mal de penser à moi, c'est égoïste", ou je ne sais quoi de similaire.

Bien sûr, il est parfois difficile de travailler sur soi lorsque la méthode implique notre propre mental, notre inconscient. On va par exemple orienter la réponse du pendule à une question qui nous touche de trop près. Mais dans beaucoup de techniques, l'action sur soi est tout à fait possible : auto traitement reiki, voyage chamanique, radionique, runes... pour moi, aucun problème à travailler pour mon compte avec ces outils. Certes il faut rester prudent sur l'interprétation d'un message reçu (runes, chamanisme...), mais ceci pris en compte, il y a toujours une action énergétique qui agit et qui amènera un résultat. Ceci dit, il faut bien sûr croire (au sens profond de la chose), que nous sommes dans notre bon droit.
Cela dit, j'ai bien sûr constaté qu'obtenir l'aide d'une personne extérieure avait souvent plus d'impact (j'y ai donc recours ! ) . Mais je pense fortement que c'est parce que nous transmettons à cette personne des qualités que nous ne voulons pas voir en nous (la disharmonie, la maladie tendent à nous rabaisser dans la considération des immenses facultés qui sont notres). Après tous, ils est maintenant admis que c'est toujours nous-même qui nous guérissons, quelle que soit la panoplie extérieure d'outils que nous utilisons comme support de notre propre auto guérison.

Qu'utilisez-vous comme méthodes pour vous-même et avec résultats ? qu'y voyez-vous comme "pour" et "contre" ? Bref, que pensez-vous de tout ça ?

Heu.... mal placée pour répondre à ça, étant dans le cas d'école n°1, celui qui laisse penser que l'on n'a pas à s'occuper de soi, mais des autres en priorité.
Mais bon.
Exemple (marrant, pas vieux...) :

ce matin, je me suis fait piquer par une guêpe, et je suis allergique plus plus (œdème de Quincke, terminé à l'hôpital). Alors. Me suis dit que finalement, j'avais pas envie que ça se passe comme ça : un p'tit coup de transfert perso, avec intention de pas faire chier. Non mais.
Ben, pas eu besoin d'antihistaminiques ni de corticoïdes...
Comme quoi, ça marche.

Kodama a écrit:

Bien sûr, il est parfois difficile de travailler sur soi lorsque la méthode implique notre propre mental, notre inconscient.

En ce qui me concerne, c'est bien là que je situe le problème.

Je crois au proverbe "Charité bien ordonné commence par soi" sur lequel on pourrait écrire pendant des heures, mais en tous cas je n'ai aucun scrupule à me faire des soins..... mais en l'occurrence, comme tu l'as écrit, le mental s'en mèle avec son lot de questions, de doutes et du coup ca n'est jamais aussi efficace que sur une autre personne

On pourrait aussi dire que quand on a la tête dans le guidon, on a du mal à prendre du recul, et donc à se soigner efficacement.

Toutes les maladies ne sont peut-être pas à mettre au même niveau ; ainsi les maladies genre karmique dont la seule 'cure' (et le seul but) semble être une prise de conscience. Dans ce cas difficile de réaliser cette prise de conscience par soi-même, à moins d'avoir la mémoire de ses vies antérieures, sinon on est obligé de solliciter une aide spécifique
D'un autre côté, n'est-ce pas là encore un problème lié au mental ? La prise de conscience n'a pour but que de faire sauter certains préceptes mentaux, des croyances/concepts liés à l'environnement, famille, société (cf krishnamurti). Or si on est parfaitement ouvert (ce qui n'est pas rien) ces 'cristallisations mentales' s'évaporent.

le doute est l'ennemi numéro 1 de la guérison

Oui, c'est vrai que c'est tellement plus facile de s'occuper des autres...et parfois même cela aide à "s'oublier".

licorne a écrit:

Oui, c'est vrai que c'est tellement plus facile de s'occuper des autres...et parfois même cela aide à "s'oublier".

Cette phrase me plait !

Comment aider les autres si nous ne sommes pas biens ?
Pas possible ...
Nous sommes nous-mêmes des outils thérapeutiques et si nous nous sentons bien, notre présence seule suffit à aider. Donc commencer par soi est tout simplement essentiel.

C'est vrai que c'est plus facile de se réfugier dans l'aide aux autres afin d'oublier ses propres problèmes, mais ceux-ci finissent toujours par nous rattraper. Faut pas se leurer ... Et ce n'est pas une question d'expier ses fautes ou je ne sais quoi en faisant le "bien". C'est un vieux schéma judéo-chrétien (crétin) qui n'apporte qu'illusions et déni de soi.

Je reviens tout juste d'Inde du Sud où l'accent est mis sur le développement personnel. Mêmes pauvres, les gens restent dans la Joie. Un rien peut devenir un jeu, une source de plaisir, un émerveillement ... "Etre bien" permet de pouvoir accepter les aléas de la vie quoi qu'il arrive. Les problèmes passent, l'aventure de la vie continue ... Tout devient relatif.
"Etre bien" permet aussi de pouvoir changer son angle de point de vue par rapport à une situation et de la percevoir de multiples façons. Ainsi, il n'y a plus de fatalité, le fardeau s'allège et le vécu trouve un sens ... Personnellement, je me trouve souvent devant des cas dont l'horreur dépasse l'imagination dans mon travail. C'est comme ça, je suis là pour nettoyer, entre autres. Si je n'étais pas moi-même centrée, dans la Joie et l'Amour, je flancherais rapidement. Comment pourrais je alors aider ?

Et puis, comment donner si l'on est déjà épuisé ? On ne fait que s'épuiser encore et encore plus ... C'est du suicide à petit feu. Non vraiment, il n'ya qu'en étant déjà soi-même plein, que tel un vase qui déborde nous pouvons en faire profiter tout notre entourage.

Apprendre à être bien va même pour moi au-delà de l'aspect "aide aux autres". En fait, lorsque nous allons bien, toute notre vie en est transformée. Nos besoins et nos choix changent radicalement. C'est une vraie révolution ! Et cela à tous les niveaux : économique, politique, social, culturel, etc ... Imaginez cela à grande échelle ....
Mais "être bien" implique aussi de devenir responsable. C'est là que ça bloque ... Beaucoup de gens préférent trouver la cause de leur problèmes à l'extérieur en se plaçant comme victime. C'est plus facile. Décider d'apprendre à "être bien" sous-entend accépter que nous pouvons nous-mêmes changer notre état d'être et que par là-même, que nous sommes créateurs de nos vies. Il n'y a plus de victimes ou de bourreaux, mais simplement des êtres autonomes et responsables.

Loan a écrit:

Mais "être bien" implique aussi de devenir responsable. C'est là que ça bloque ... Beaucoup de gens préférent trouver la cause de leur problèmes à l'extérieur en se plaçant comme victime. C'est plus facile.

C'est un point important. Se placer en victime nous empêche de guérir la cause en nous, même s'il y a une cause extérieure qui fait miroir de notre état intérieur.

Clairement !

Très bon post Loan !

Citation :

Je reviens tout juste d'Inde du Sud où l'accent est mis sur le développement personnel. Mêmes pauvres, les gens restent dans la Joie

attention cependant à ne pas tomber dans l'immobilisme comme ce fut le cas pendant des siècles en Inde (mais ca change parait-il). Je suis heureux, ou je mérite et j'accepte la situation présente, pourquoi donc chercher à changer les choses ? Les castes supérieures ont profité de ce raisonnement pour exploiter la 4ème.

C'est évident, aider c'est intervenir en faveur de quelqu'un en mettant à sa disposition certains moyens dont on dispose... c'est un échange et l'on peut recevoir une certaine forme d'amour grâce à cet échange, c'est aussi constructif pour l'autre que pour nous !

Je suis sauveuse et thérapeute depuis pas mal d'années, et il y a deux ou trois semaines, je me suis réveillée un matin, et j'ai pensé : "MAIS !!? Chacun possède ses clefs de guérison, que chacun les utilise !!!". Et j'ai viré mon site, fermé le cabinet. Bon, y'avait pas des masses de monde ces derniers temps, faut croire que j'arrivais au bout de quelque chose.

Pourtant, qu'est-ce que j'ai pu faire l'infirmière, avant cela !

Maintenant, j'ai plutôt envie de montrer aux autres comment faire pour accéder à ces clefs de guérison.

Si vous voulez voir, c'est là : www.babyl-one.com/ayla.html

Et il me revient un épisode où je me suis prouvée à la personne la plus incrédule que je connaisse (moi) comment la guérison magique était possible. C'était la fin d'une soirée de m€δ€ après une semaine de m€δ€. Grosse dispute avec mon homme beurré comme un grand LU qui me cherche et ne me trouve pas. Je suis dans le lit, tendue comme une corde de violon, je me contiens. Si j'ouvre la bouche, c'est la cata, on en a pour la nuit. Au bout d'un moment, il se tait, s'endort, je n'attendais que cela.
J'ai les pieds gelés, je me glisse hors du lit comme une souris pour aller me faire une bouillotte, car jamais je ne vais pouvoir m'endormir avec des glaçons au bout des jambes.

Je fais bouillir de l'eau dans une casserole, et je la verse dans la bouillotte. Mauvais geste, je me renverse de l'eau sur la main.
Je vibre alors un "NON" qui va jusqu'au bout de mon aura, tellement je ne veux rien d'autre que me réchauffer les pieds et m'endormir et achever cette journée de semaine de m€δ€ !
Je mets quand même ma main sous le robinet d'eau froide, et j'applique ce que je viens de lire : l'histoire d'un mec qui a fait passer une brûlure rien qu'avec la force de la pensée. Je commence à psalmodier : "ma main est saine, indolore, normale"

La sale petite voix me glisse : "héé, ça va pas marcher, tu ferais mieux de mettre de l'argile, sinon demain matin, tu vas avoir des cloques". Je la chasse, pour me concentrer sur : "ma main est saine, indolore, normale". Je vais me coucher, je continue à réciter le mantra, avec toujours la sale petite voix, et la grosse voix qui la chasse et la brûlure qui cuit à chaque fois que la sale petite voix parle et la douleur qui s'en va quand la grosse voix la chasse.

La bouillotte sur les pieds, je m'endors.
Le lendemain matin, j'étais vaguement rouge entre les doigts, ma main était "saine, indolore, normale".

La sale petite voix a dit : "ouaaais, mais l'eau n'était pas si chaude que ça ..." La grosse voix lui a répondu : "Va donc, hé, douteuse, elle bouillait dans la casserole !"

Voilà...
La force de la pensée.
Trofffffffphor !

Bonsoir à vous,

J'ai lu vos Posts avec beaucoup d'intérêt ... Et je relève de nombreux points qui m'ont interpellée :

Loan, par exemple, évoque la culpabilité, la notion de rachat constant émanant de la pensée Catholique ... Or, le véritable message Christique, celui qui remonte bien avant tout écrit enseigne l'apprentissage du véritable bonheur passant par Soi en priorité. Se réaliser soi-même, s'aimer sans aucune culpabilité, c'est devenir à "l'image de Dieu", se parfaire tout en étant conscient de la chance qui nous est donnée de vivre.

On peut même faire un parallèle avec le célèbre "Gnoti Sauteon" ( Connaîs toi-même ) et tu connaîtras les Dieux et l'Univers" sur le Temple de Delphes.
L'acceptation de sa condition humaine passe par Soi pour voler ensuite vers autrui.

Concernant l'Inde, l'apport Trans-Himalayen est à la Source de nos pensées les plus actuelles.
La Pensée Hindoue ne peut se résumer au déterminisme, elle est à l'origine, notamment, de l'évolution de l'Etude Astrale à un niveau Holistique dont les Noeuds Lunaires et l'Etude du Thème Astral "Progressé", ce qui est l'antithèse d'une pensée "statique" et non évolutive.
Une phrase de Krishnamurti me vient à l'esprit :
"Je ne vous demande pas de croire mais d'agir"

Nous sommes tous responsables des uns des autres, or, notre "bébé" à considérer, c'est nous d'abord ! : )

Bien à vous,

Helinata