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 Prendre sa douleur

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5 participants
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MessageSujet: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 16:18

Je viens d'avoir une amie au téléphone.
En pleurs, minée par la douleur, épuisée et isolée en Italie (Milan) après une opération du dos qui a entrainé une inflammation voir touché un nerf. J'aimerais pouvoir l'aider mais comment faire à distance? Je ne lui ai jamais parlé de ma présence sur ce forum, ne sais pas si je pourrais lui suggérer de se faire aider par soins à distance.
Si quelqu'un a une idée ou même un contact à Milan dans le milieu bénévole pour la sortir de l'isolement?
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Landvaettir
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 17:11

Problème très délicat, une fois qu'on touche au dos.

Déjà, elle pourrait aller se promener dans la cathédrale de Milano (Milan), histoire de se remplir de bonne énergie, même si elle ne sent pas l'énergie.

Ensuite, il doit exister des gens du genre "secours chrétien" qui doivent pouvoir l'entendre, l'écouter.

Et sinon, elle doit pouvoir aussi trouver des personnes qui font du reïki dans une grande ville comme cela.
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 17:33

Citation :
En pleurs, minée par la douleur, épuisée et isolée en Italie (Milan) après une opération du dos qui a entrainé une inflammation voir touché un nerf

Si c'est urgent à ce point, et si cette operation a concerné une hernie discale, il vaut mieux voir un medecin, en Italie, ce n'est pas le bout du monde...
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 17:38

Justement les médecins elle les voit, et ont des avis contraires et sans effet.
Se promener, non pas en état..
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 17:50

Si elle souffre à ce point, et qu'un nerf a peut être été touché, il suffit sans doute de passer un examen approprié, est-elle italienne, ou touriste en Italie? Ce qui me choque, c'est quand tu dis "isolée..." A Milan, il y a moyen de se faire comprendre? Est-elle dans un hôtel, chez des amis, etc...?
Je ne sais pas si quelqu'un se sent sur ce forum de calmer sa douleur, mais il me semble que tant que le problème ne sera pas resolu "à la source", la douleur risque de revenir, Land a raison, quand ça touche le dos, c'est délicat...
Je ne sais que te dire pour l'instant...
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Landvaettir
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 18:36

Il me semble qu'elle doit suivre la voie habituelle. Mais même pour les médecins, c'est pas facile de diagnostiquer exactement les problèmes de dos.
Médecin, chirurgien, neurologue, consulter aussi les ostéopathes. A Milan, il doit y avoir aussi une clinique universitaire, ou une clinique de la Douleur, ou une clinique du Dos.

Malheureusement, si elle est italienne, le système de sécurité sociale est un peu différent. Et il vaut mieux être en clinique privée. Mais voilà, le soucis : l'argent. Ce sont des soins plus chers en clinique privée.
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mayah
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 18:50

Je ne suis qu'infirmière, mais à ce titre, j'ai observé que ces opérations, même quand elles se passent bien, sont très douloureuses en post-op. Récemment, j'avais un jeune patient, la trentaine, en soins de suite d'une opération du dos pour CLE = canal lombaire étroit. On l'avait mis sous morphine les 1ers jours .
Pour ton amie, je ressens -mais ce n'est que mon ressenti - que c'est son isolement qui majore sa douleur, pas forcément un loupage chirurgical.
Sans renier le fait qu'il faut peut-être poursuivre la recherche médicale, une aide " parallèle " serait également justifiée.
Je pense à un soin reïki à distance, visant à la fois la douleur physique et la souffrance morale, et toute autre technique, selon les talents de celui qui tenterait quelque-chose pour l'aider ( prière, programmation de cristal, etc...), en complément de la médecine, pas à la place !
Mais, si elle est isolée, il est évident qu'elle a besoin d'un peu de chaleur humaine. Je pense que ton soutien et ton réconfort au téléphone lui auront déjà envoyé de bonnes ondes .
Pensée très tendre pour elle - console
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graine_de_quartz
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 19:08

en fait j'ai retenu "pas à la place ! " et moi je dirais "pas à SA place". Fugen : je sais que le sujet est sérieux, mais en fait il me gêne à cause de la chanson de Camille... qui se tortille tout le long de son clip et à la fin, ça se termine sur une pause plutôt improbable pour la colonne vertébrale Suspect pouvant peut être provoquer une hernie discale !!!! Je sais, rien à voir, mais c'est le titre de ton topic, et je n'arrive pas à faire autrement que d'avoir cette chanson en tête spamoi Peut être que tu peux lui envoyer le lien de youtube pour au moins la faire sourire ? Ce n'est pas sur car quand on a mal, on a mal...
https://www.youtube.com/watch?v=Cl9MjWFx1Yo
En tout cas c'est sur que plus on pense à sa douleur, plus on en amplifie la portée mais parfois aussi le calme peut permettre de reposer le corps et l'esprit.. et le fait de savoir que quelqu'un pense à vous. En tout cas si tu lui dis que tu as parlé d'elle sur le forum, bin, je lui envoie un bisou. ange72
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mraow
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 20:29

Fugen, dans une situation similaire, j'ai eu la chance de m'essayer au simple, en disant à une amie en grand mal :

Que j'avais le sentiment que si elle se sentait moins seule, la douleur serait plus supportable,

que j'en avais parlé avec des ami(e)s, parce que son état me touchait beaucoup, et que je me sentais impuissant à l'aider davantage,

et que de ces ami(e)s, il en étaient qui comprennaient ce qu'elle vivait et ce que je pouvais vivre,

et que sur le coup, je m'étais senti entouré, accompagné.

Et que peut-être, par-delà la douleur, la résignation à souffrir, si elle pensait à ceux et celles qui pensaient à elle, alors, elle pourrait, ne serait-ce que un instant, se sentir moins seule, isolée. Et se sentir elle aussi, entourée, accompagnée.

Et ce que je n'ai pas dit, mais qui résonnait en moi, c'est qu'à cet instant, toutes les intentions, les prières, les soins à distance, sont autant de mains tendues qu'elle peut saisir enfin.

Si cela peut t'inspirer, dans le plus grand respect de ta vérité vis-à-vis de ton vécu, alors je t'offre ce témoignage.

Quant à prendre sa douleur... De quel droit? Ca ne t'appartient pas quand bien même elle pourrait te le demander. Par contre, tu peux lui offrir ta générosité, ton envie de l'aider, ton honnêteté, ta simplicité, et tout l'amour qui nourrit ta démarche. panneau coeur

Il y a parfois juste à dire, simplement.

Et moi je te remercie de me permettre d'offrir à mon tour, ce que j'ai reçu un jour.


Mrrrr
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-03, 23:13

Oui Graine c'est bien cette chanson que j'avais en tête quand j'ai écrit le titre, je ne connais pas le clip. Ces paroles m'avaient rappelé à xchaque fois que je suis face à une personne qui souffre,ce sentiment d'impuissance. Oui Mayah, je pense que son moral baisse et augmente la douleur. Elle n'est pas isolée puisque son mari rentre le soir. C'est une "expatriée" française vivant en Italie, pas totalement intégrée si j'en juge par sa nostalgie de la France. (après nous être connues sur un forum nous nous sommes rencontrées à Paris) Elle m'a dit s'isoler à cause de cette souffrance justement (pour ne pas déranger) mais souffrir des conséquences...C'est son silence sur le forum que nous fréquentons qui m'a poussée à l'appeler.
Revenus faibles à ce que j'ai compris, protection sociale en conséquence.
SQi elle vait pu c'est en France qu'elle se serait fait opérer.
Mraow c'est bien parlé. Quand je suis face à une personne qui souffre physiquement, comme d'autres je suppose, je cherche et propose des solutions qui ne sont autres que des moyens de chercher à taire cette souffrance mais indirectement faire taire la personne en souffrance?
D'où souvent dans ces cas là la fuite et l'évitement?
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mraow
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 01:01

Et quand celui celle en souffrance nous renvoie à nos propres projections de la souffrance, mais dans notre chair et notre âme cette fois-ci... quelles solutions?

Fuir le miroir? peut-être.

La souffrance? C'est aussi la faiblesse, être diminué, dépendant, dans le besoin vital de la présence de l'autre, mais aussi le handicap, l'agonie, et la mort. De quoi chatouiller quelques peurs ataviques. C'est humain.

Et quand à ce constat intérieur de dépendance à l'autre au risque d'en disparaître, le sentiment d'isolement vient ajouter une couche à l'angoisse, la douleur n'en est que plus vive.

Trop loin des bras protecteurs de la mterre natale? Une "expat"... ou une "exilée"?

Tout ceci n'est que conjecture, je ne connais pas ton amie. Cette réflexion n'est là que pour inviter à imaginer tout ce qui peut se jouer quand la souffrance n'a plus d'autre solution que de s'inscrire dans le corps de douleur, au marqueur rouge en repassant plusieurs fois et en soulignant!

Peut-être, simplement, est-ce là une demande de reconnaissance, d'acceptation.

La demande de ce "Je te vois" d'un autre sujet?

Quand c'est possible de vivre cela sans se faire violence!

Toujours le jeu de miroir... Prendre soin de soi, pour prendre soin de l'autre... Aimer l'autre et s'aimer soi-même. Fuir l'autre... pour tenter de s'échapper à soi-même?
Et puis un jour, peut-être, accepter, abandonner, devant le constat que la fuite est vaine.

Et puis, pourquoi courir, l'issue je la connais, je vais mourir. Autant en profiter pour partager ce que la vie nous offre en l'attendant!

En attendant quoi déjà? Ah oui, la suite du voyage...

Mrrrr
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 01:49

Ouaouh ! C'est beau, ce que tu écris, mraow amour3 :merci:
Le besoin de reconnaissance, de re-co-naissance, voilà bien le sujet majeur, qui fait parfois hurler de désespoir une partie de notre être, la physique ou la psychique, dernier recours d'une espérance qui ne veut pas mourir .
Etre son " je suis ", " tu me vois " ? Car je nais aussi de ton regard...
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 01:52

Citation :
Charles Lepicard : Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de biffetons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soye cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
Le Dabe : Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne !

Y a pas que dans le Cave se rebiffe que les problèmes s'additionnent.

"Prendre une douleur" n'a pas d'intérêt :
généralement on prend effectivement quelque chose de douloureux... mais sans rien enlever de la douleur originelle. Ce n'est qu'une somatisation de "confort", exacerbée par notre morale judéo-chrétienne qui préconise de souffrir pour être bien... Sans commentaire !

Cela dit, sans aller jusqu'à ces extrêmes, tu peux agir, même à distance.
Sur le même principe que précédemment, si tu n'as pas de compétence particulière, Reiki ou autre, rien ne t'empêche de visualiser autour de ton amie une douche de bien-être, lumineuse, douce, etc.
Il ne s'agit plus là de somatisation mais bien d'action.
La même action qui fait que lorsqu'une mère fait un bisou à un bobo, le bobo s'envole...

Cela rejoint ce que disent Mraoww et Mayah Smile bisou joue
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 10:35

La je pense qu'on ne pourra pas parler de "somatisation de confort" mais par contre il est clair que je ne connais pas tous les éléments qui l'ont amenée là, avec en plus ce sentiment d'isolement.
S'il y a une chose sur laquelle je peux agir c'est sur ce sentiment d'isolement.
Merci en tous cas de votre attention.
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 11:08

Sur le topic de la Shékinah, j'avais cité un extrait d'une page, je te mets le lien ici, puisqu'il parle justement de la souffrance :
http://symbole.over-blog.net/article-quelles-attitudes-face-a-la-souffrance--38356712.html.
" ...Prends pitié de moi et dis seulement une parole, et je serai guéri "
( chacun le demande à qui il veut, et je dirai même que ce peut être quelqu'un de différent d'une prière à l'autre selon la conjoncture :
Lui, l'autre, le Soi en soi...), l'important à mon sens étant de retrouver le sentiment de ne plus être dans ce " chaos " que représente la souffrance, une sorte de "shéol", qui n'est pas l'enfer, mais un lieu de non-être où le " je suis " ne peut s'exprimer .
Tendres pensées à vous deux bisou joue
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-04, 11:15

Après vérification, la page ne s'ouvre pas sur le forum, alors, je la mets en entier : elle provient de là :
Quelles attitudes face à la souffrance ? - Le blog de Luc Bigé
Lorsque la douleur apparaît, lorsque la souffrance ne cesse de rappeler sa présence ici et là, une seule pensée vient un l’esprit : cela doit cesser ! Parce que toutes l’attention de la personne est prise, comme captée, par cet endroit du corps qui appelle au secours et signe sa détresse, aucune autre alternative n’est envisagée. En cas d’incendie il est sage d’éteindre les flammes de toute urgence. Pourtant, une fois la douleur assagie, la réflexion devient possible : pourquoi la souffrance ? Est-ce seulement la marque d’un dysfonctionnement organique ou est-ce autre chose ?
La réaction face à la souffrance dépend du regard que nous portons sur la maladie, c’est-à-dire de notre manière de comprendre le dysfonctionnement organique. Il existe au moins quatre possibilités[1] :
La maladie est un problème objectif qui se réduit au symptôme. Nous sommes ici dans la logique de la lutte contre la souffrance. Des vecteurs chimiques (les médicaments) prennent pour cibles des virus et des bactéries pathogènes afin de les détruire. Il y a, certes, des dommages collatéraux (les effets secondaires) mais ceux-ci sont jugés négligeables par rapport au résultat souhaité. Dans cette logique de compétitivité et de destruction sur laquelle de larges pans de notre culture est bâtie, la souffrance doit être éradiquée au même titre que la maladie. Une violence – la douleur – appelle une autre violence – le combat contre la douleur… afin que l’organisme retrouve la paix, une paix conçue comme un fonctionnement biologique normal. Parfois c’est la peur de la souffrance et non le phénomène lui-même qui justifie le traitement. Cette manière de procéder est largement dominante dans le corps médical car celui-ci est instruit par une société qui accepte comme paradigme les valeurs de violence, de lutte et d’effort en les justifiant par un modèle (obsolète) darwinien de la Nature. En ce sens le monde médical ne diffère pas des domaines économiques et politiques. Cette approche à pourtant l’inconvénient de réifier l’individu en le rapprochant du statut de la machine : une pièce est cassée, il suffit de la changer pour que tout remarche au mieux. L’approche vaccinale de la grippe A (H1N1) entre bien sûr dans ce double cadre fondé à la fois sur la peur et la réification de l’individu.
La maladie est une solution à un problème. A présent la personne est considérée comme une totalité vivante en lien continu avec son environnement. Le véritable problème n’est pas le symptôme mais le contexte producteur du symptôme : la nourriture, l’ambiance familiale, l’absence de projet de vie, la pollution, une rupture affective ou un travail monotone. La douleur devient alors le signe vivant d’une disharmonie entre la personne et son environnement. Plutôt que de lutter contre le signal d’alarme, il s’agit de se demander « qu’est ce qui cloche dans ma manière de vivre ? ». Les pathologies psychosomatiques entrent bien sûr dans ce cadre. Et l’on sait aujourd’hui que certains cancers s’enracinent dans l’alimentation et le stress. La douleur est un signal d’alarme qui dit « attention ! il y a quelque chose à changer dans ton environnement social, familial ou professionnel ». Le corps prend en charge ce que la conscience ne veut pas voir afin que la personne maintienne une vie relativement agréable. Mais, un jour, il n’en peut plus d’accumuler les troubles engendrés par cette situation de cécité chronique ; il étouffe à force de prendre en charge ce que la conscience refuse de voir et d’accepter. La grippe, pour revenir à notre exemple, est certes facilités par les conditions atmosphériques mais elle signe aussi une difficulté à intégrer un choc affectif dans la conscience collective. On peut alors se poser la question suivante : l’atmosphère de contrôle et de peur collective entretenue depuis le 11 septembre 2001 ne génère-t-elle pas une fragilité du corps social qui est de moins en moins capable de digérer émotionnellement les menaces réelles ou inventées (peu importe ici) et réagit par une « épidémie » ?
La maladie est un signe puisque le « mal à dit ». Que veut donc « dire le mal ? » Dans le premier cas de figure le corps était un objet biologique qui subissait une attaque et qu’il fallait défendre. La souffrance dénonçait une défaillance mécanique dans un monde individualiste orienté objet. Dans le second cas de figure le corps se comportait comme une éponge qui souffrait à force d’absorber ce que la conscience n’était pas à même de métamorphoser ou de rejeter. La souffrance de la personne était alors un signal d’alarme dénonçant une disharmonie de l’ensemble du système social. Les plus « faibles » ou les plus sensibles jouaient le rôle de la lumière rouge qui prévenait du danger. A présent le corps parle. A sa manière bien sur, dans son langage symbolique et non verbal. La maladie « dit le mal ». Quel mal ? Aucune généralisation n’est possible, tout dépend du type de pathologie et de symptôme. Une manière, parmi d’autres, de lire le dit du corps est d’utiliser la langue des oiseaux[2]. Ainsi j’avais récemment au téléphone une amie souffrant du pancréas qui, dans le langage de l’inconscient, s’entend « Pan – créas ». Pan, qui signifie « tout » en Grec, est le dieu du chaos et des bergers. Je lui dis alors que « pancréas » pouvait peut-être se lire : « dans la création que je suis entrain de mettre en place il y a quelqu’un qui sort du groupe avec qui je travaille et qui sème le chaos ». C’était effectivement sa problème difficulté moment. Pour des raisons sentimentales, elle se sentait incapable de remettre ce « mouton » récalcitrant dans le rang, ou de lui trouver une place ailleurs. Alors le pancréas prit sur lui ce conflit intérieur. La souffrance, dans cette troisième logique, est la parole du corps. Il dit quelque chose que la conscience n’a pas vu. Voir cela c’est déjà entrer dans le processus de guérison. Transformer la souffrance suppose ici de verbaliser la parole muette du corps en détresse. Quand à la « grippe » elle pourra se décoder de la manière suivante[3] : « Il y a un rouage qui grippe quelque part. Soit dans la vie de la personne s’il s’agit d’une maladie occasionnelle, soit dans celle de la société s’il est question d’une épidémie. Lorsque le système biologique se grippe c’est pour signer cet état de choses sur les plans plus subtils : celui de l’ordre psychologique et celui de l’organisation sociale. L’épidémie de grippe aviaire qui nous menace aujourd’hui (2006) concerne le poulet. Histoire de nous dire que quelque chose cloche dans notre besoin de vivre comme des poussins sous l’aile rassurante d’une infinité de moyens de contrôle ? Comme le rappelle la langue des oiseau quand il y a « grippe » cela se décode « j’ai (G) rippé », j’ai glissé quelque part… je ne peux plus m’accrocher à mes anciens repères.

La maladie est le processus de guérison, c’est un processus qui vise à transformer le malade en réajustant ce qu’il croît être à ce qu’il est. Ce quatrième regard sur la souffrance est plus difficile à comprendre, à moins de l’avoir déjà vécu. Il s’agit d’entrer dans la douleur et de l’accepter totalement. Alors elle se transforme et le symptôme disparaît. Et avec lui la charge « énergétique » que constituait le symptôme. Ces pratiques demandent en général l’aide de spécialistes que les sociétés premières connaissaient sous le nom de chamans ou de sorciers. Alors le corps n’est plus seulement un objet, ni une éponge, ni même le dépositaire d’une parole, c’est une matière intelligente qui connaît ses propres voies de transformation et de guérison.
A toute pathologie, à toute souffrance, l’une au moins de ces quatre causes sera à envisager. Attention cependant à ne pas se tromper d’origine : il ne sert à rien de changer d’air si l’origine d’un mal est une boisson qui ne respecte pas de bonnes conditions sanitaires par exemple. Pourtant toutes les souffrances ne sont pas dues à des dysfonctionnements mécaniques du corps-objet. Notre société, fondée sur la compétition, la guerre et l’exploitation d’une nature-objet à tendance à sur-évaluer la fréquence de la première cause, la cause objective, aux dépends des trois autres. Prendre en compte ces quatre présupposés philosophiques suppose une réponse différente de la part du soignant. En cas de fatigue, par exemple, chacune des quatre approches thérapeutique voudra imposer sa vérité, c’est-à-dire sa technique :
Premier cas : absorber des vitamines et des oligo-éléments. Le médecin va soigner un symptôme. La douleur est à éradiquer immédiatement.
Second cas : aller à la montagne, changer d’air, se détacher du milieu familial. Le médecin va guérir un citoyen. La douleur est un signal d’alarme qui demande au patient de changer quelque chose dans son environnement.
Troisième cas : Voir ce qui ne va pas dans sa vie et, ce faisant, se changer soi-même. Le médecin va aider la personne à devenir elle-même. La douleur me dit quelque chose, en écoutant le symptôme je sais ce qui, en moi, pourrait changer.
Quatrième cas : poser un acte symbolique, c’est-à-dire réaliser un rituel qui favorise l’expulsion de la maladie. Le médecin va aider la personne à se métamorphoser. La douleur est alors le symptôme d’un processus initiatique en devenir.
En conclusion celui qui cherche à guérir devrait, idéalement, être à la fois Médecin allopathe (cas 1), Thérapeute (cas 2), Sage (cas 3) et Sorcier (cas 4). Une approche intégrale de la médecine peut s’envisager d’au moins deux manières : en s’appliquant au praticien et/ou au patient. Dans un premier temps le demandeur devrait pourvoir, dans une société ouverte, explorer une ou plusieurs des quatre voies thérapeutiques esquissées plus haut en ayant la possibilité de consulter l’un ou l’autre de ces spécialistes afin de soulager son symptôme, de modifier sa posture au sein son environnement, d’écouter sa soif de sens et d’accompagner son processus de métamorphose ontologique. Mais, à terme, on peut aussi envisager la formation d’un nouveau corps médical composé de personnes ayant la connaissance et l’expérience intime de ces quatre approches du guérir… du « gai rire » nous rappelle la langue des oiseaux. Alors, enfin, l’être humain sera reconnu et exploré dans son intégralité : physique, affective, intellectuelle et spirituelle.
La bonne nouvelle, c’est qu’il reste encore bien des chemins à explorer pour les générations futures !
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-08, 12:28

Merci Mayah pour ce texte.
Je ne connais pas assez lcette amie pour en savoir beaucoup.
Mais il est vrai que cette souffrance liée d'après elle à des années de portage (irraisonné?) de ses enfants et qui devient insupportable quand le dernier des enfants quitte la maison, cela parle quand même...
Bon, matériellement j'ai essayé de lui trouver une personne sur place qui la sorte de l' isolement dont elle souffre (et j'ai trouvé, mais elle se méfie).
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-08, 13:36

Le portage des enfants, irraisonné...non, il a sa raison d'être, et chacun ou plutôt chacune le pratique selon la conjoncture qui est la sienne, et qui n'est pas celle du voisin. Il ne mérite donc pas d'être jugé, mais, à défaut d'être compris, d'être respecté. Il ne faudrait pas qu'en plus, elle culpabilise avec ça !
Que cette amie se méfie de la personne, c'est un peu légitime : elle a sa souffrance comme moyen de défense, elle ne pas rendre les armes si facilement, et se retrouver alors démunie sans " ses armes ".
Mais si l'autre sait l'apprivoiser, la mettre en confiance, lui apporter juste la chaleur de son coeur...qui résiste à ça ? amour3
Merci Fugen de nous tenir au courant, cette histoire me touche .
" Quand le dernier des enfants quitte la maison "...Dieu sait si je m'y étais préparée, et Dieu seul sait combien je l'ai malgré tout très mal vécu...est-ce pour ça qu'il m'est revenu, mon " Tanguy "( bien que je n'ai montré à personne ma souffrance qui frisait le désespoir ) ?
Que la nature humaine est chose raffinée, et de ce fait, d'une complexité inouïe !
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MessageSujet: Re: Prendre sa douleur   Prendre sa douleur Empty2010-03-08, 14:16

Citation :
Mais si l'autre sait l'apprivoiser, la mettre en confiance, lui apporter juste la chaleur de son coeur...qui résiste à ça ? amour3
Bin c'est bien des fois de pouvoir résister plutôt de se retrouver calciné en moins de deux ! Shocked
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( je plaisente, mais si je te croise, je garde mes lunettes de soleil sur le nez Cool )
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