Révélations

Un sujet pour poster pêle-mêle toutes les révélations que nous jugeons utiles.

En vlà une qui décoiffe bien. Pas un scoop, la rumeur traîne depuis longtemps, mais là, c'est documenté. (En anglais, déééésolée)

Info ? Intox ? A chacun de se faire son opinion.

http://krishnatube.com/video/490/A-Funny-Thing-Happened-on-the-way-to-the-Moon

Une autre grande révélation :

George Carlin on global warming

http://www.disclose.tv/action/viewvideo/33979/George_Carlin_On_Global_Warming/

Je l'ai trouvé en français mais je ne sais pas si c'est sur le même sujet:
http://www.wat.tv/video/george-carlin-qui-controle-1yo3f_1ho8y_.html
J'avoue je ne comprends pas l'anglais, peux tu faire un petit résumé des liens que tu donnes? Mais c'est une révélation donnée par un comique? décédé l'année dernière apprends je..

Non, ce n'est pas le même sujet, mais c'est très instructif aussi... J'aime bien la façon qu'il a de parler de ces choses là, ça change un peu des prout-prout.

Et finalement, moi qui ne comprend que 30% d'une conversation en anglais, là, j'ai compris au moins 70%, c'est dire s'il emploie un langage simple et compréhensible... Déjà, si vous savez ce que veut dire ''fuck", "fucking", "fuck you", vous avez compris plus de la moitié du message. C'est clair au moins.

Oui, il est parti pour un monde meilleur, et a eu plein de soucis avec le gouvernement des États-Unis... Tu m'étonnes ! La raison invoquée est son langage trop cru pour une Amérique puritaine... Merde quoi ! Putain, fait chier ce con !

http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Carlin

Interessant, je ne connaissais pas, merci ...

T'as raison, je peux faire ça, un petit topo en français…

Sur le même ton que sur cette video, il parle de

Sauver la planète ? Mais nous n'avons même pas appris à nous occuper les uns des autres, comment sommes-nous capables de sauver la planète ?..

Sauver les espèces ?… Sur la Terre, il y a eu des milliards d'espèces qui ont disparu au fil du temps et …NOUS NE LES AVONS PAS TOUS TUÉS ! Laissons faire la nature, elle prend soin d'elle-même...

Elle a traversé des épreuves bien plus graves que nous, des éruptions volcaniques, des glaciations, etc…alors ce ne sont pas quelques sacs en plastic qui vont la menacer ! Nous ne sommes qu'une petite nuisance de surface ! Et demandez à ceux qui ont reçu un tsuanmi en pleine figure ou ceux qui sont sous les décombres des tremblements de terre au Mexique s'ils sentent qu'ils sont une menace pour la planète, cette semaine !!?!?

Et puis la Terre va s'occuper du plastic, elle va le recycler, entrer dans un nouveau paradigme : La Terre + le Plastic. On ne sait pas, peut-être qu'elle avait besoin du plastic, mais ne savait pas le fabriquer elle-même, elle avait besoin de nous ! Ça répondrait à la grande question que tout le monde se pose : Pourquoi l'homme sur Terre ? ……LE PLASTIC !

La planète n'est pas en danger. L'humain l'est. ("People are fucked", ça tout le monde comprend)

Regard lucide et relativisation de notre rôle de pollueurs-tueurs de planète.

C'est pas tout à fait une révélation, c'est une remise de l'église au milieu du village et c'est rigolo.

Ah zut... Passé de l'autre côté.
Des ennuis avec le gouvernement, c'est étonnant !!!!

Tu parles. Il parle vrai, alors ça plaît pas aux membres du "grand club"

Dans le même style enfin un peu plus cynique tout de même;


Nous y sommes
par Fred Vargas

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.Nous avons chanté, dansé.Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.Franchement on s'est marrés.Franchement on a bien profité.Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.Certes.Mais nous y sommes.A la Troisième Révolution.Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.Oui.On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.Son ultimatum est clair et sans pitié :Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).Sauvez-moi, ou crevez avec moi.Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.Peine perdue.Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, - attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).S'efforcer. Réfléchir, même.Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.Pas d'échappatoire, allons-y.Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie -une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred VargasArchéologue et écrivain

Pas vraiment une révélation, mais encore un éclairage intéressant sur ce que nous vivons. En anglais, mais n'hésitez pas à user de Gogol traductor

http://wespenre.blogspot.com/2008/09/global-chess-game.html

Carlin, c'est la voix de Zeitgeist à propos du bon dieu !!!!

.... but he loves you !!!!!!!

... ou comment bien répondre en deux mots à une mauvaise question posée depuis des millénaires !!!

Cela dit, ces quelques video ont l'intérêt de bien poser la question de la société de l'apparence et de la désinformation. On connait leur talent pour l'entertainment, et la volonté de nos puissants à nous convaincre qu'ils le sont, même quand ils ne le sont pas.

Cela prouve malheureusement une chose, c'est que nous sommes bien plus des consomateurs de rêve que de réalité ou de discernement. Avec un monde construit sur 90% de fake reçu comme parole d'évangile, avec la bénédiction des prêtres des médias, on n'a pas le cul sorti des ronces avec nos vérités qui ne sont déjà pas bonnes à dire, mais en plus qui font chier tout le monde parce que ça force un peu des zones de cerveau qui se trouvent très bien de faire dodo.

Ayla a écrit:

Pas vraiment une révélation, mais encore un éclairage intéressant sur ce que nous vivons. En anglais, mais n'hésitez pas à user de Gogol traductor

http://wespenre.blogspot.com/2008/09/global-chess-game.html

Il n'y a plus qu'à se mettre à nouveau à la recherche du bord du plateau comme à l'époque d'avant Galilée...

Bon, allez, je me défoule, ça fait un moment que ça me démange.

Ce post n'est pas tant de la révélation que du dégommage, et je vais parler d'argent. Parce que depuis quelques mois plus particulièrement, mais surtout depuis 15 ans, je galère financièrement, et je vous jure que ça m'enseigne plein-plein de choses.

J'ai fait ce soir quelque chose que je ne fais pas souvent : écouté les infos ! Première constatation : je me porte bien mieux sans. Seconde constatation : on nous prend de plus en plus pour des cons, à tel point que je me demande si c'est déterminé? Gonflé à ce point, ça doit tenir de l'insconscience, tout de même. C'est devenu une pulsion : les avides avident et ne réfléchissent plus. Ne se rendent plus compte. Sont dans leur avidité et ne voient plus ce qu'il y a autour...

La news qui déclenche mon envie de pousser un coup de gueule : L'UBS est condamnée à rendre des comptes à la Confédération Suisse qui lui est venue en aide pour éviter une grosse fessée de la part des Américains y'a pas longtemps. Normal, non ? Maman Confédération vole au secours de son bébé, mais son bébé prend sa punition ensuite. On nous articule le montant : 1 million de francs.

Quoi !!?
Alors que ça a coûté plusieurs dizaines de milliers de francs à Maman Confédération ??!? — Hé, c'est qui Maman Confédération, à votre avis ? C'est noulézandouilles qui payont des impôts et des taxes sur tout sans broncher.

Djà là, y'a de quoi s'énerver, et chuis chaude… Le journaliste poursuit en exposant l'étonnement chez les politiques. Ah bon, quand même. Mais la suite est savoureuse. On nous explique qu'on s'est arrêté à cette somme parce que "la loi ne prévoit pas de pénalité au-delà d'un million pour l'UBS".

Joli, non ?
Faut oser nous le dire en face : comme si la loi prévoyait tous les cas de figures pour toutes les banques nommément. Là, j'éclate de rire. Ça sonne comme le môme à la récré qui invente une règle loufoquefallacieuse pour se sortir le cul des ronces. "Non, la maîtresse, elle a dit que moi, je pouvais pas être puni plus, d'aboord !"

Autre exemple, plus personnel. Parcours chaotique ces dernières années, j'ai vécu en France, puis à moitié en France et en Suisse, puis, finalement, je demeure en Suisse, "ma patrie"… J'ai ainsi passé à travers les mailles du filet du système qui sont assez grandes ma foi. Sans jamais être dans l'illégalité, j'ai bénéfié des "non-cases". S'il existe une case qui "ne prévoit pas de pénalité au-delà d'un million pour l'UBS", il n'y en n'a pas pour "Ayla, indépendante, vivant 6 mois dans un pays, 6 mois dans l'autre." C'était très drôle, d'ailleurs, parce qu'il est tout de même prévu que "le pays où l'on vit", c'est le pays où l'on gagne de l'argent, où l'on a sa famille et où l'on a ses amis. Mariée à un Breton, il y avait cela à parts égales dans un pays et dans l'autre.

Faute de case, on m'a foutu la paix et fermé les yeux sur pas mal de choses.

Aujourd'hui, je suis sans Breton et seule à ramer dans ma barque. Retour plus franc dans le système, il faut bien, les factures arrivent tous les mois, …chez vous aussi, hein !? Récemment, dans le cadre d'un mandat de travail, le comptable adverse veut s'assurer que je paye mes charges sociales. En tant qu'indépendante, en Suisse, c'est mon problème. Je vois pas bien en quoi ça le regarde mais bon, il a l'air drôlement angoissé de pas savoir, alors je me penche sur mon cas. En principe, je déclare mes revenus, je paye la totalité des cotisations, et dans une petite décennie, je suis sensée toucher une retraite. "AVS" qu'on dit chez nous. "Assurance Vieillesse et Survivants". Pas très riant, mais bon…

Ouvrez la parenthèse :Dans quelques jours, on nous demande de voter pour recalculer ces rentes à la baisse. On va probablement voter non — encore que… avec une majorité de suisses-allemands programmés pour obéir à Maman-Confédération, le oui risque de l'emporter. Vive la démocratie ! —, mais un peu plus tard, ils vont quand même nous les recalculer sans trop pavoiser, nos rentes… Keskon parie qu'il y aura plus d'argent dans la caisse AVS dans une petite décennie ? Keskon parie que déjà aujourd'hui, y'a plus d'argent dans la caisse, qu'il vient d'on ne sait trop où et que si on savait, les chaussettes descendraient un peu plus encore ? Bref, je compte pas dessus, personnellement. Alors payer les cotisations, disons que je m'affolle pas… Fermez la parenthèse.

Donc, pour faire plaisir au comptable adverse et surtout, pour garder le mandat de travail (et les honoraires y afférents), j'ouvre mes dossiers en crispant les épaules, me doutant que je dois être à côté de la case. Histoire de n'avoir pas trop de surprise au moment d'aller me dénoncer, je cherche à savoir ce que je suis sensée payer, espérant être au-dessous du minimum taxable et donc, dans la case.

Et là, attention, je vais donner des chiffres. Je sais, je vais transgresser un grand tabou, on ne parle pas pognon, ou alors par allusion, en estimations, en chiffres, mais surtout pas les siens, etc. M'en fous. J'ai jamais eu de problèmes à articuler le montant de mon salaire, jamais été jalouse du salaire des autres, j'ai aucun complexe, je ne pense pas que ma valeur personnelle soit celle de mon compte en banque. J'aimerais parfois qu'elle le soit, mais alors inversément proportionnelle. J'ai pas les dents longues, je suis pas carriériste, j'addoooooore l'argent, mais je suis pas douée pour en gagner beaucoup. J'ai toujours détesté le monopoly. Donc, ceux que ça défrise d'entendre parler chiffres, par ici la sortie, au revoir, à une prochaine, c'est pas la peine de me jeter des cailloux…

(J'ai DIT que j'allais me défouler, alors laissez-moi ! Personne n'est obligé de lire jusqu'au bout, d'abooord)

Depuis que j'ai divorcé il y a 15 ans pour la première fois, je galère financièrement. Je vis à ras la ligne de flottaison, je bois la tasse, puis je sors la tête de l'eau et je respire. Brasse coulée, quoi ! Mais depuis début 2008 qu'un galérien sur deux est retourné vivre chez lui, je coule. Je fais l'autruche, je sais bien que c'est pas glorieux, je jongle, j'empile les factures, je réponds poliment aux créanciers qui rappellent les factures, je tiens les huissiers à distance pour l'instant. Sur le plan émotionnel et psychique, je déprogramme mon ADN suisse qui a 48 brins roulés serrés qui prévoient qu'on paye TOUTES ses factures AVANT LA FIN DU MOIS, et en cas de défaut, c'est minimum hara kiri et la honte sur 24 générations. Très grave, en Suisse, de transgresser la loi, oula, non, ça ne se fait pas, ça ne s'imagine même pas, OULA !


Donc, 2008 m'enseigne la zénitude matérielle. Grand accomplissement. Je peux vivre et dormir sereinement avec une pile de factures impayées, Yes I can, je gère l'inquiétude de ne pas savoir combien d'argent va rentrer ni exactement quand, bref, je grandis mon être intérieur. C'est toujours ça de pris !

Fin 2008, j'ai trois mois de loyer de retard (pas cher mon loyer, 500 chf, mais tout de même). Pas de quoi payer le suivant, quand ma comptable m'envoie mon bilan. Glp. Revenu imposable 12'750 chf. Le compte est assez vite fait : un chouïa plus de mille balles par mois pour vivre. Alors là, je sors la tête du sable, et je fais le compte des factures impayées : 14'000 et quelques. Sur ma taxation d'impôts (si, si, je dois en payer, même sur un aussi petit revenu : 250 francs pour l'année. Pas énorme, mais vu mon revenu, ça a un goût de tir sur l'ambulance, d'appui sur la tête du mec qui se noie, vous trouvez pas?), ils me demandent, pour l'année prochaine, de "préciser la source de mes revenus".

Ça aussi, c'est savoureux, non ?
Vous pensez quoi, vous, en entendant ça ? Moi, quelque chose du genre : écoutez, ma petite, cette année, on va faire semblant de vous croire et on ferme les yeux sur ce que vous et votre comptable complotez à déclarer, mais l'année prochaine, faudra nous dire comment vous faites pour vivre.
Une amie à qui je raconte ça me dit : "Ah ben ils sont sûrs que tu fais du noir, parce que personne ne vit avec mille francs par mois".

Je confirme.
Et là encore, je percute un truc spécial. En méditant sur ma situation une millionième fois de plus, me demandant où je fais faux, ce qui me manque, ce qui cloche chez moi, je décide que rien ne cloche, c'est juste que "je n'ai pas les moyens financiers de vivre".
Solution : je meurs.
Woaaah ! Le message induit est violent ! Je comprends comment on peut glisser vers le suicide pour une questions d'argent. Intéressant. Fort heureusement, je n'ai fait que dérouler un shéma mental, je ne suis pas du tout dans cet état d'âme. Le temps est en train de me montrer que ce n'est pas moi qui cloche.

Tiens, d'ailleurs, je retrouve une ancienne collègue de quand j'étais secrétaire bilingue au siège européen de Motorola, bien payée, célibataire, appart, voiture, sorties, restos, vacances dans les pays lointains. Elle a suivi la flière, elle. Elle a trois ans de plus que moi, je peux comparer. Un jour, Motorola a délocalisé son siège, quitté Genève. La copine a bossé un an dans une multinationale voisine qui a compressé son personne au bout d'un an. Deux ans de chômage au terme desquels elle a été placée dans "le meilleur job de sa vie" me dit-elle. Hélas, le deal, c'est un an, ensuite, retour aux chômage pendant deux ans, et puis plus rien. Fini. Plus droit à rien. Elle me raconte la galère d'envoyer plus de 500 offres spontanées et recevoir autant de refus. Elle a suivi les cours de coaching qui suggèrent aux gens qui "ne sont pas dans la bonne tranche d'âge pour chercher du travail" (sic ! Encore du savoureux !!!!), de cacher leur année de naissance et de retirer leurs premiers emplois du CV. D'une autre copine qui bosse dans le placement de personnel, j'apprend comment on recrute. Tri des CVs à réception : plus de 45 ans - poubelle. Nom à consonnance étrangères - poubelle. Teint foncé - poubelle. Obésité - poubelle. Conclusion : on trouve dans les boîtes des employés blonds, minces, jeunes, et on se fiche de savoir s'ils sont qualifiés ou non.
(Marrant, ça me rappelle vaguement quelque chose, ces critères de sélection…).

On en est là.
Son témoignage me détend encore plus. Non, décidément, c'est pas moi qui part en vrille. Je peux lâcher mes dernières culpabilités.

Or donc, avant digression (je fais ce que je veux !), j'en étais à chercher à savoir si et combien j'allais devoir payer de cotisations AVS pour régulariser ma situation et désangoiser le comptable adverse. Déjà, le montant des impôts, j'ai halluciné. Il y a seulement dix ans, j'étais déjà indépendante, mais comme potière, et j'avais un meilleur chiffres d'affaires que celui d'aujourd'hui. Je payais alors seulement 25 francs de taxe personnelle. Madame Confédération est devenue boulimique avec les années ! Côté AVS, dé plous en plou fort ! Un indépendant est tenu de payer "au minimum 426 francs dès un revenu imposable annuel de 9'000 francs".

Alors, là, c'est plus des taxes, c'est de l'archarnement. De la rage, de la frénésie, une compulsion ! On taxe, on impose, on ponctionne, on prend, on détrousse, on profite. Keskon parie que bientôt, il va falloir payer une taxe de pauvre. Tu gagnes rien, tu PAYES ! C'est le goût du sang qui rend fou ! Je visualise un molosse qui s'acharne à déchiqueter sa proie sanguinolente. Pas de quartier !
Un jour que j'étais jeune, j'étais allée demander un emprunt à la banque. Justement pour monter un atelier de poterie. Le banquier m'a demandé combien j'avais ? Ben…. rien. C'est bien pour ça que je viens demander un emprunt.
Ça vous fait rire ? Ça devrait pas. Moi, ça m'a pas fait marrer, sur le moment, j'ai dit au mec: "vous prenez pas de risques !!!". "Ben non !" m'a-t-il répondu. Ce jour-là j'ai commencé à ouvrir les yeux sur le système et à le détester.

Autre chose.
En Suisse, tu choisis d'être indépendant, ça non plus, c'est pas prévu dans l'ADN. Soit tu montes une grosse affaire avec plein d'employés, des frais, des charges, des grosses bagnoles, des parcs ordinateurs grands comme Disneyworld, des emprunts, des dettes, tu t'appelles UBS et là, la loi prévoit de pas te punir de plus un million de francs, quoi ou qui que tu escroques, …soit t'es employé. Marionnettiste ou marionnette. Mais créer ton propre emploi pour faire ce qui te plaît et tenter d'en vivre, aaaah, non. Pas prévu. Quoi ? Un atelier de poterie ? Oui, bon si tu veux mais alors avec un mari qui t'entretient, et c'est un hobby, alors. Bon, on est en démocratie, on est sensé être libre. Alors OK, on tolère. Mais surtout, ne compte pas sur Madame Confédération ! Et si tu te retrouves un jour en difficulté, alors là, mon vieux, tant pis, fallait pas sortir du système. "On ne peut rien pour vous". Pas de RMI, pas d'aide sociale, pas de droits de chômage, rien macache.

J'ai eu des jours de vertigineux sentiments d'abandon. Des jours où j'ai haï l'idée d'avoir payé conforméement le moindre centime d'impôts ! L'impression d'être face à un rouleau compresseur sans âme alors que j'étais aux "services sociaux". Devraient changer l'enseigne, il n'y a là aucun service et rien de social. C'est là que j'ai entendu : "si tu n'as pas les moyens d'exister, disparaïs !"

Aujourd'hui, j'ai dépassé l'angoisse. Un peu magiquement, je ne sais pas très bien comment ni quand.
J'ai une certitude totale que le système est effondré et que c'est une question de temps pour que tout le monde l'admette. J'ai su depuis mon entrée dans la vie active que jamais je ne toucherai d'AVS, que les choses auront changé d'ici là. Certitude qui n'a jamais bougé. J'ai aussi foi en ma bonne étoile. Comme je l'ai dit, cette situation m'enseigne plein de choses, dont celle de demander de l'aide et d'ouvrir les mains pour en recevoir. Et alors là, quelle abondance ! D'abord mes propriétaires, tolérants, qui insistent pour que je paye "d'abord mes autres trucs" avant d'acquitter mon loyer et qui continuent à m'inviter à manger sur la terrasse l'été, la fondue au chaud l'hiver. Les amis qui me dépannent quand vraiment je coule. Ceux qui ont parfois plus confiance en moi que moi pour que je les rembourse "un jour". Les services qu'on se rend, le troc, le don. Et la chance. Les jours fastes où tout d'un coup, on pense à moi pour une mise en page, une traduction, un thème karmique, un soin énergétique. Le jour où le moral est au plus bas, pile pour le remonter. Gratitude !

Bon, voilà.
Je voulais pas tant raconter mon histoire, ni faire pleurer sur mon triste sort que lever le voile et le tabou sur le système tel qu'il est devenu au quotidien, chez une citoyenne moyenne, honnête et travailleuse, mais pas arriviste ni ambitieuse. Dégommer en grand. DIRE ! Ouvrir ma gueule !

Je vais très bien. Je n'en dirais pas autant du système moribond qui est déjà écroulé.
Me réjouis de voir ce qu'on va mettre à la place.
Il est temps d'y penser, je trouve…

Ce looooong post me fait beaucoup de bien, bravo si vous avez lu jusqu'au bout

PS. En plus, c'est mon millième message et ça me gratifie d'un pendule de feu ! Yéééé.

Citation :

En plus, c'est mon millième message et ça me gratifie d'un pendule de feu ! Yéééé

Tu vois que ça valait le coup de parler!!!!

Je t'ai lue jusqu'au bout...(je savais déjà un peu,) mais dit comme ça, ça prend tout son sens et sa resonance...!!
Allez une petite Margarita, même si c'est pas l'heure..

Woah, Margarita long drink !
Pile ce qu'il me fallait pour me désaltérer après ce long discours

Merci Hélène !

Sans blagues, ça me fait saliver, l'image

Et dire que t'avais pas aimé ton pendule de cristal, tout change, je vois....

Bon Ayla

je pense à une phrase d'Hélie de Saint Marc

"Il faut savoir
que rien n'est sûr,
que rien n'est facile,
que rien n'est donné,
que rien n'est gratuit.

Tout se conquiert, tout se mérite.
Si rien n'est sacrifié, rien n'est obtenu."

Quant au monde des hommes, il ne m'inspire aucune citation. Ah si, Camus "l'être humain ne vaut rien, mais rien ne vaut l'être humain" (la condition humaine)

Et pour finir et ne pas être en reste, j'ouvre une

Hello Nico,

Non, c'est pas que j'avais pas aimé mon pendule de cristal, c'est que j'aimais beaucoup le pendule d'or et je voulais le garder. D'ailleurs, je continue à réclamer un pendule d'or ! C'est le plus joli, je trouve.

Merci pour tes citations, grand, mais tu vois, voilà précisément le genre de choses qui est écrit sur les innombrables cloisons du système, de la matrice. Il y aussi "on ne peut pas tout avoir" (ah non ? Pourquoi ?), "la vie est dure" et autres programmations induites prévues pour nous maintenir marionnettes.

Au contraire, je pense que tout est donné, tout est gratuit, tout est facile, il suffit de le décider. Je redis que ces 15 ans de frugalité pécunaire (qui continuent, vous l'avez compris, je suis toujours dedans !) m'apportent tous les jours une nouvelle leçon, une nouvelle richesse.

J'ai commencé ce parcours en étant très angoissée par cette situation. Je pensais être pénalisée de n'avoir pas continué ma carrière professionnelle et pris le temps d'élever mes enfants, puis ensuite punie d'avoir voulu divorcer, je croyais être coupable d'être un peu dépressive de vivre ces choses difficiles et donc de ne pas être dans une forme olympique, donc je ne trouvais pas de travail. Comment c'est facile de prendre sur ses épaules, se sentir fautif, tout nous y pousse.

Je ne cherche pas à diaboliser le système, juste à voir comment il fonctionne. Ce qui me fascine, c'est que non seulement c'est une grosse machine parfaitement huilée et qui n'est pas vieille de beaucoup plus de 50 ans. Tous les rouages ont été fabriqués principalement après la guerre, même si le plan existe depuis 2 ou 3 siècle, mais on a réussi à nous faire croire que ce système était bon pour nous. Vous devriez voir la réaction des gens à qui je dis que je ne paye pas de cotisations 'AVS. Angoisse, horreur, malheur : "mais si tu payes pas, tu n'auras RIEN". Bug majeur dans la neurologie helvétique ! Le plus drôle, c'est que si tout continue comme ça, dans la petite décennie prévue, j'aurai le minimum légal, et je vais doubler mon revenu actuel ! La loi le prévoit ainsi. Croulée de rire.

En fait, je me rends compte que je suis parfaitement là où je veux être et où ma conscience et mes valeurs se trouvent bien. En marge d'un système moribond et inique, prête à en sortir pour de bon, militante pour un autre système plus juste. Je joue ce jeu du bout des doigts, parce que c'est la seule partie qu'on nous propose : une partie de monopoly, mais j'oeuvre avec ceux qui mettent en place des nouveaux jeux basés sur la solidarité et l'entraide. Plusieurs choses en gestation dont je ne sais pas encore si elles vont aboutir, c'est pas grave, je continue. Je raconte pas tout ici, c'est encore trop tôt.

Je marche vers le nouveau, je suis une indécrottable idéaliste, une utopiste, une rêveuse, une potière : ce que je rêve, je tends à le façonner et le solidifier ensuite dans la matière. J'ai pas dit mon dernier mot. Oula.

Et ça passe par dénoncer les aphorismes limitatifs et les remplacer par des déclarations positives : "LA VIE EST BELLE, LA VIE EST RICHE".

Aujourd'hui, ma pile de facture est anecdotique et ne m'angoisse plus, et je ne me suis jamais sentie aussi riche, aussi forte, aussi inébranlable. Que voulez-vous, j'ai rien à perdre. Mes richesses sont intérieures et inestimables, et quand cette déclaration n'est plus de la littérature, la vie commence à ressembler à un voyage sympa, surprenant, nourrissant. Un périple.

Bonne journée avec les expériences nouvelles qu'elle apporte

Je ne sais pas la Suisse mais la France, pareil me semble t il. J'ai moi aussi appris à mes dépends que je marchais hors des cases depuis 6 ans; déclarée artiste et à travers mon asso, je travaillais à cheval sur la création et l'animation avec des personnes handicapées. Après une première alerte de la MDA: Animation ou création il faut choisir; c'est la menace de l'inspection du travail et de l'URSSAF que j'ai reçu. Bien que payant mes charges sociales c'est menace de redressement et même de prison pour "travail dissimulé" parce qu'il faut salarier, payer des charges patronales et etc...
Et en imaginant que je veuille "rentrer dans le droit chemin" en salariant les intervenants de l'asso, c'est contrôle assuré et redressement sur 6 ans; la faillite totale assurée...
(ça me rappelle une prostituée qui après avoir été aidée à sortir de la prostitution voulait créer une petite activité régulière qui s'est vue redressée par l'URSSAF pour gains sur ses années de prostitution)
Résultat tout ce que j'ai fait avant avec des personnes handicapées m'est impossible aujourd'hui; le système me l'interdit.
Raz le bol de ce système de cases à la con...qu'est ce qu'on peut faire... Ah si ça marchait...

Oui, je crois que c'est encore pire en France, le côté sanguinaire du système.

Je préconise d'oser. Oser rester sur ses positions, s'affirmer, être d'accord et leur demander comment faire.
Je veux faire des choses bonnes avec des handicapés: OK, je suis d'accord, je dois des sous à l'URSAFF. Combien ? Ah, autant que ça, mais vous voyez bien que je n'ai pas les sous, on fait comment ?

— Vous payez tout d'un coup tout de suite !
— Euh, non, pas tout et pas de tout suite, je vous paye 25 euros par mois, je peux pas plus. (Et tu envoies un premier chèque)
— NANANANAN, 1000 euros tout de suite.
— Ah naaan, 1000 euros je les ai pas, je vous paye 25 euros par mois (et tu envoies un deuxième chèque)

Tu continue le dialogue de sourd comme ça, à chaque fois tu rajoutes que tu voudrais bien payer plus, mais que tu ne peux point, et tu émets des chèques mensuels de 25 euros avec une belle constance. Comme tu paies, ils peuvent pas te foutre aux poursuites. Ça marche, c'est eux qui se lassent au bout d'un moment. J'ai fait le coup plusieurs fois, je me suis toujours vue solder mon compte au bout d'un moment. J'ai ainsi vu une année ma taxation d'impôts sabrée des deux tiers.

Pour pouvoir faire ça sans que ça plombe, il faut bien sûr être zen et ne pas s'énerver. Sinon, ça use. Tu fais tes lettres et tes chèques en t'amusant et tu fais la personne de TRES bonne volonté. Ah ouiii, je dois cette somme, je ne la discute pas, je paye, mais je peux pas plus, c'est pas de la mauvaise volonté.

Dis tu l'a fait avec l'URSSAF ou avec les impots?
D'expérience je sais que Les impots sont beaucoup plus cool que l'URSSAF.

Pas d'URSAFF en Suisse, mais ça marche de toute façon. Je te dis : tant que tu payes, même des sommes microscopiques, pas de poursuites. J'ai fait ça récemment avec une banque en France. Un crédit de couple, et après que l'un se soit rendu officiellement insolvable, ils sont venus me chercher en Suisse. J'ai dit que j'avais trois mois de loyer de retard, pas d'aide sociale en Suisse, mais que volontiers, j'allais payer juste après avoir acquitté mon loyer, d'ailleurs, pour prouver ma bonne foi, voici 20 euros.

Plus jamais de nouvelles.

Et si ils brandissent des articles de loi, des règles, des obligations, tu continues à dire : oui, d'accord, je ne conteste pas, mais je n'ai pas d'argent, alors comment on fait ? Quelle solution vous proposez ? C'est jamais une affaire de sous, mais de pouvoir. Tu leur laisses leur pouvoir de décider. Et au moment opportun, tu leur suggères que c'est EUX qui ont le pouvoir de laisser tomber. Les impôts ont fini par me dire "mais pourquoi n'avez-vous pas bénéficié de l'article machintruc qui prévoit une réduction de taxation ?"

"Je sais paaas..???", ai-je répondu en battant de mes cils de blonde pour l'occasion. Alors que j'avais commencé par réclamer de bénéficier de cet article et qu'on m'avait répondu :
— Madame, c'est "à bien plaire", cet article !!!!
J'avais pas adopté le bon ton à ce moment-là.

Le directeur des impôts plein de pouvoir m'a fait une moue protectrice et m'a dit d'un air pénétré : "Je vais voir ce que je peux faire..." Deux jours plus tard, je recevais une lettre qui me disait que je leur devais plus rien.

Le fin du fin, c'est d'écrire une lettre de remerciements obséquieuse. Je me régale à le faire, moi. Ça me donne la satisfaction de prendre pour des cons ceux qui me prennent pour une conne.

Un des aspects que tu cites concerne le rapport de l'institution avec le monde réel. C'est assez éprouvant en fait pour les fonctionnaires, mais j'imagine que ça doit guère être plus confortable pour les employés de banque ....

Ça fait longtemps en France que la fonction publique est un monde à part. Mais c'était un monde qui enviait le privé à cause du simple décalage du niveau des salaires. Là-dessus est arrivé le chômage, la crise économique et tout d'un coup, les fonctionnaires réalisent qu'ils sont dans une bulle et que c'est assez le bordel à l'extérieur de la bulle.

A l'extérieur de la bulle, il n'y a que deux choix, esclave ou vache à lait

Esclave parce que corvéable à merci - si ça te plait pas, c'est pas grave, il y a plusieurs centaines ou milliers de personnes qui se pressent pour prendre ce job de merde payé avec des petits cailloux.

Entrepreneur c'est devenir vache à lait. Si la taille de ton entreprise reste dans une zone où tu ne représentes pas un argument de négociation en terme d'emploi, tu ne vas pas pouvoir faire comme les très grosses entreprises, c'est à dire t'auto dispenser du paiement de cotisations sociales au prétexte que soit tu paies et tu délocalises, soit tu reste mais sans payer. Ce qui fait au bout du compte que la seule force vive - c'est à dire celle qui travaille et paye pour avoir la possibilité de travailler, est la seule sur laquelle on peut compter pour payer ses cotisations, ses emprunts et tout et tout ...

Mais ça fait pas tant que ça quand on regarde le bas de laine, alors tout est bon, on essaye tout et n'importe quoi, dans une incohérence d'éthique tout à fait extraordinaire qui en dit long sur les masses monnaitaires colossales qui circulent au black dans les couloirs des pouvoirs.

Avant la crise financière, on était prévenus : il n'y avait plus de sous, donc ' pas pleurer, travailler plus pour gagner plus (comme si il y avait du travail !!!???), et quant aux retraités, estimez-vous heureux d'avoir ce que vous avez parce que ça ne va peut-être pas durer ....

Et puis Abracadabra, on nous sort du chapeau des milliards comme s'il en pleuvait pour sauver les institutions financières privées - celles-là même qui mettent le couteau sous la gorge de tous les états pour leur trésorerie.

Cent fois, Mille fois les montants nécessaires pour sauver les retraites, la sécu et j'en passe ...

On nous aurait menti sur l'état des caisses ?

Oh ............

Au bon temps de la lutte des classes, l'argument était certes, un peu simpliste mais avait au moins le mérite d'être réaliste. Aujourd'hui, on nous roule dans la farine, tous les jours que Dieu fait, mais nos dirigeants ne sont même pas en tôle au pain sec et à l'eau, non, ils jouent les people dans des magasines que tout le monde se dépèche d'aller acheter !!!!!

Aujourd'hui, Danton, Robespierre ou Marat posent nus pour des marques de petites culottes et Gandhi n'attend que de savoir s'il va toucher ses bonus de fin d'année .... Notre parlement Européen rajoute à l'inutile, l'impertinence, et notre Président non élu se fait traiter de lavette en direct à la télé et toute cette comedia de l'Arte nous divertie et nous fait oublier que ces acteurs s'en mettent plein les fouilles en nous disant que NOUS sommes dans la merde !

On a fait quelque chose de mal, nous ?

Ayla... tu vas recevoir une facture supplémentaire, celle de l'hébergeur.

Tes posts sont trop long et pas rentables. Parce que du coup les gens ne cliquent pas sur les pubs.

Et par le biais de multiples sous-sous-sous-filiales, "forumculture.net" appartient à UBS. Alors délit de post non rentable ET appel à la sédition, ça va douiller !!!


J'aime bien les coups de gueule des autres. Je me pardonne les miens comme ça


Une couche en plus sur le baratin pré-mâché qu'on nous sert, sans que le "contre-pouvoir" médiatique ne bouge un orteil.

Lorsque nos élus encravatés nous annonce, par exemple : "Nous allons débloquer 1 milliard d'Euros sur 10 ans pour l'éducation".

Génial ! 100 millions par an à répartir sur des projets éducatifs


Nan nan nan...

C'est de la comptabilité et de la finance.

Par une écriture comptable, on déplace virtuellement 1 milliard d'Euros sur un compte rémunéré à quelques %. Genre 8 %.

Et chaque année, les intérêts retirés de ce placement sont effectivement (on espère en tout cas...) versés au budget de l'éducation. Soit... 8 millions.

1 milliard... 8 millions...

mouais, on est tous pareils finallement. Qu'on nous prenne pour des cons, passe encore, mais ce qui est franchemenent déplaisant c'est qu'on nous le dise quasiment en face ...

Amitiés Eric

Bonjour les gens,
bon c'est pas le jour du cochon aujourd'hui pourtant un vent de révolte souffle sur ce post.
Ah depuis le temps que ça sommeillait comme un mauvais mal voulant pas sortir , la délivrance comme une gerbe d'étincelles salvatrices. éclaboussant le ciel brumeux du système qui s'enrhume
Ceci dit çà devait bien arriver non, fin du monde, fin d'un monde.
Merde qu'est que j'ai dans le dos mais monsieur on ne se connait pas, laissez moi tranquille, ah vous étiez là depuis des lustres ben j'avais pas remarqué.......
je me suis déconnectée du système depuis l'age de 25 ans, j'avais un boulot , un boulot que j'adorais; on m'avait demandé si j'avais des projets d'enfantement , j'avais dit non alors on m'a expliqué que c'était très important parce qu'on voulait pas investir dans des formations onéreuses sur le mauvais cheval ; je devrais dire la mauvaise jument ; ayant la mauvaise idée de faire un gosse et de prendre des vacances en abandonnant lâchement sa société qui l'aimait tant; et qui avait parié sur elle , oui oui oui …..que ces mots me semblaient importants; comme je me sentait alors importante voir même indispensable enfin sur cette terre, alors que rien au départ ne le laissait présager....et comme je me gourait grave....après des formations formatrices à Paris chez IBM avec les forts en math , après les apprentissages sur des bécanes toujours plus innovantes je me rendais vite compte que je restais ce que j'avais toujours été , un mouton.
Lorsque j'ai pris la route, tout le monde autour de moi m'a traité de folle ….je n'ai jamais adhéré à ce jugement, car je n'avais jamais fait quelque chose d'aussi intelligent de ma vie, je quittais mon appartement mes meubles ma famille mes amis mon pays pour prendre la route vers un improbable ailleurs (j'aime bien cette expression toute faite , ça fait classe).
Aujourd'hui lorsque je revois mes amis , enfin ceux qui sont toujours vivants parce que vivre dans l'est de la France c'est pas particulièrement drôle et que je pense pas qu'il y ai beaucoup de centenaires dans le coins, je les trouve vieux , usés , tristes....
je veux pas dire par là que j'ai rajeunie hein parce que le compteur fonctionne dans le même sens pour tout le monde, mais quelle légèreté.
Hier à la télé , une femme qui avait cotisé 40 années en travaillant en tant que couturière disait qu'elle avait 700 euros de retraite par mois.
Quelle farce non ?
Alors qu'un député non réélu touche selon les infos presque 7000 euros par mois d'indemnisation et ce durant une période de 60 mois.
Quelle rigolade !!!
Je rejoint tout a fait ce que tu dis Ayla, la richesse elle est ailleurs , j'ai la chance de vivre dans un hameau (trois maisons) et notre politique c'est le partage, l'échange, réapprendre à faire d'un repas tout simple une fête grandiose, prendre des nouvelles les uns des autres, s'inquiéter de savoir si le vent n'a pas fait trop de dégâts, échanger nos légumes nos outils nos connaissances, se fixer des objectifs simples, cette année on va construire un séchoir pour les fruits et légumes afin de conserver nos figues et nos tomates toute l'année, l'année dernière on s'est fait des toilettes sèches, c'était marrant et on a fait des économies d'eau, et on a monter notre serre.
Des choses toutes simples avec presque rien des matériaux de récupération, on est riche à l'intérieur, riche de nos vrai valeurs.
Riche de notre intégrité.
Amicalement
Quartz