Le peuple des arbres voit encore les charettes passer,
Des longs troncs écaillés posés nus, allongés.
Les hommes n'en n'ont pas fini
Toujours plus il leur faut de ces vies,
Les frères, les neuveux, les cousins ...
Ne disent rien à la mort enfin.
Les murmures de ramure en ramure
Enflent, l'heure est venue de jouer les durs,
S'enracinant plus profond encore,
Se resserrant l'un l'autre d'abord,
Ils veulent lutter contre ces haches,
Ils veulent montrer qu'ils se fâchent.
Voici les tueurs, luttons,
Les armes rebondissent sur les troncs
Sans entamer l'écorce des guerriers,
Sans faire couler la sève de ces derniers,
Les murmures se transforment en hurlements,
Les hommes en ont mal aux tympans.
Tous courent désorientés,
Tous se sauvent affolés,
Ils maudissent la forêt,
Le peuple des arbres est aux aguets,
Les lisières toutes les nuits
Changent de place sans bruit.
On est toujours plus forts ensemble.
Marie
(illustration trouvée sur le net)
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