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 Au nom de l' arbre

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Mâme
foxtrott
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foxtrott
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MessageSujet: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-10, 21:14

AU NOM DE L'ARBRE ...
Notre Terre recèle bien des splendeurs. Et je ne cesse chaque jour de m'étonner devant tant de génie. Nous aurions bien tort de ne pas saisir un infime instant pour prendre le temps de regarder tout ce qu'elle nous offre. Elle est un réel Livre des Merveilles à feuilleter avec bonheur et amour. Qu'elle soit ici remercier d'apporter tant de vie et de force. Et parmi ses magnificences, il en est une qui a plus particulièrement touché mon âme : c'est le prodige de l'Arbre.

Les arbres sont le miroir tangible de notre existence ; sous nos yeux, ils naissent, croissent, vivent, meurent, renaissent de saison en saison. Ils incarnent, dressés face à nous, le cycle de la vie et ses alternances inévitables.

On ne peut contourner l'Arbre. Il est une irremplaçable présence à Soi.

L'arbre nous rend la vue, celle de notre cœur et de nos mains. Fermez les yeux et vous verrez véritablement … Lorsque les blessures du cœur s'ouvrent, seul l'arbre - notre arbre - peut les apaiser.

A chaque mouvement de l'arbre, même le plus imperceptible, correspond une émotion de notre âme. Car l'arbre nous enseigne la douleur de l'Etre.
Etre est l'expérience de l'âme et du corps.
C'est éprouver dans notre chair l'imperfection, la force du doute, l'incertitude du sens de notre destinée.
C'est s'adapter et adopter de nouvelles positions à réaliser.
C'est percevoir nos limites émotionnelles et franchir nos propres barrières.
C'est découvrir des sentiers nouveaux et l'intensité de la Réalité.
C'est accepter l'incarnation présente et vivre pleinement les méandres de notre esprit.
C'est s'abandonner à nos capacités d'expression inconnues.
C'est s'adapter aux circonstances incertaines et obscures que demande tout passage, toute transition qui requiert l'affirmation de ce nous voulons réellement dans la vie.
C'est écrire le livre de notre Moi véridique.
C'est vivre la Présence au temps présent.

L'arbre est le "fil vert" de notre conscience, notre détermination, notre courage, notre volonté d'aller au-delà et en deçà de nos lisières et de nos résistances. Il est le reflet palpable dont nous refusons trop souvent la leçon de vie. Sage parmi les sages, l'arbre est Un, parfait et absolu.

L'arbre est notre gardien. Qu'il soit mystique, cosmique ou réel, il appartient à la mémoire universelle, car même ceux qui vivent dans des lieux où l'arbre ne pousse pas (ainsi dans le désert arabique ou l'Himalaya) ont gardé dans leur mythologie la souvenance indicible d'un arbre-ancêtre.

L'être humain sans l'arbre ne serait rien. Qui n'a pas trouvé son arbre n'a rien trouvé.

S.V.
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Mâme
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-10, 22:10

À bien des égards, nous sommes des arbres “automobiles”. La peau qui recouvre notre corps nous masque nos “ramures” qui n’en sont pas moins là. On a pris nos racines comme si on soulevait notre jupe et nous v’là à caracoler sur les chemins. Seule l’apparence fait de nous des êtres différents, et nous masque une parenté qui demeure bien là.

Imaginons une caméra placée à un carrefour, près d’un Parc, et puis passons le film en accéléré.
Les “passants” vont se mettre à défiler à toute allure, de plus en plus vite. Bientôt, le passage clouté ne sera parcouru que par des sortes de courants colorés, et à part quelques fonctionnaires qui font la causette (!), bientôt toute l’activité humaine va disparaître dans des “courants d’air”.
Tout à coup, ce sont les nuages qui vont commencer à s’animer et défiler de plus en plus vite. La lumière du soleil va monter puis décroître : nuit, jour, nuit, les flashes seront de plus en plus rapides. Printemps, été, automne, hivers...
... et alors, on va se rendre compte que les arbres respirent, une fois l’an, qu’ils bougent, grandissent et s’étirent, et peuvent même s’éprendre l’un de l’autre.
Le monde végétal est tellement lent qu’on ne le voit pas vivant.

Nos pensées ne leur sont pas plus réelles que ces courants colorés sur le passage clouté.
Pour cette raison, je crois que toute communication avec le monde végétal nécessite d’abord, de ralentir.
Ralentir le flot de nos pensées trop souvent en ébullition, ralentir nos mouvements et se tenir quiet ainsi qu’ils sont, ralentir notre impatience qui nous empêche d’attendre, qui nous empêche d’entendre.
Les arbres pensent, mais avec lenteur. Les arbres pensent, mais non en idées mais en évidences, ce qui ne les empêche nullement de briller dans les abstractions.

Converser avec les arbres implique de se mettre à leur rythme. Il faut aller à leur rencontre. A l’orée de la forêt, on va se présenter respectueusement et formuler, sans nécessairement l’articuler, pourquoi nous venons dans ce lieu qui est le leur. Exactement ce que nous faisons lorsqu’on se trouve sur le seuil d’une maison qui n’est pas la nôtre. Il ne nous viendrait pas à l’idée de se comporter autrement, et pourtant, ça nous semble saugrenu d’agir ainsi, au seuil de la forêt.
Il est pourtant bienvenu d’y mettre des “usages”.
Cette politesse, cette attention respectueuse, va se transmettre de racines en racines comme des murmures. On pourrait presque entendre des “Oh !”, des “Ah !”.

Comme il en est des arbres comme des personnes, il y a des hiérarchies dans une forêt, certains arbres sont plus causants que d’autres, certains sont plus turbulents, d’autres plus sages, et puis certains nous correspondent plus que d’autres.
On se promène un instant et lorsqu’on arrive près de l’un d’eux qui nous semble plus engageant, on s’asseoit tranquillement, adossé à son tronc.
Là on va attendre paisiblement et ralentir encore, attendre jusqu’à percevoir la “musique” de l’arbre. Chaque arbre vibre, et s’il est difficile pour nos oreilles d’entendre leur ronronnement, nos corps peuvent néanmoins le ressentir, par la peau probablement. Ils possèdent chacun, une “présence rayonnante”. Se tenir tranquillement le long de son tronc, s’abandonner à son rayonnement, c’est d’une certaine façon, se laisser prendre dans ses bras.
Par cet “embrassement”, lui aussi va “ressentir” notre “présence rayonnante”, et bien souvent, il en sera d’abord intrigué.
Alors, il nous faudra faire connaissance, se présenter, souhaiter le bonjour, et à nouveau attendre le retour de politesse.

Certaines personnes disent qu’il vaut mieux faire cela l’été car les vibrations d’hivers seraient “nocives”. Pour ma part, je n’ai rien ressenti de tel, mais il est vrai, que si on réveille un ours dans sa tanière, on a plutôt intérêt à le faire avec une infinie gentillesse.

Avant de se confier à lui, il va nous falloir apprendre de lui ; qui il est, sa “position” dans la forêt, s’il est satisfait de son sort, etc... Bref, s’intéresser à lui, sans le feindre.
Peut-être, il ne faut pas espérer tout en une seule fois. Un arbre, ça s’apprivoise d’une certaine façon. Il faut se faire “apprécier” de lui et lui prodiguer toute la tendresse qui est en nous. Ces grands éléphants immobiles y sont bien plus sensibles qu’on ne l’imagine.
La répétition des visites, l’habitude, rendra moins longs les préliminaires, car comme le dit le Renard du Petit Prince : “chacun aura pu se préparer le coeur”.

Il faut savoir que l’arbre de la forêt est un être pour moitié individuel, et pour moitié collectif. Parler avec l’arbre de la forêt, c’est également parler avec la forêt.
Il y a peu de vrais solitaires.
Il y en a parfois, au milieu des champs, et ceux-là sont généralement de grands “télépathes”. La nécessité de devoir communiquer à distance les aura rendu d’autant plus “sensibles”, et aura également forgé leur caractère. Mais il ne faut pas accorder plus d’importance qu’il n’en faut, à leur côté “bourru”, au fond, ce sont des tendres !

Chaque espèce d’arbre a conscience de son “sang”. Certains sont tout en simplicité, et d’autres sont “monarques”. Du fait de ce qu’ils sont, leur accès individuel peut différer et donc la nature de leur “discours” ou de l’échange possible. Avec certains, il faudra mettre plus de manières et d’emphase qu’avec d’autres. Il en est ainsi entre les jeunes et les vieux. Les jeunes sont généralement plus faciles d’accès, mais les vieux ont souvent plus à dire. Comme pour les humains, le temps confère l’expérience, ce pour quoi le monde végétal a le plus grand respect.

De par leurs racines, ils sont en contact étroit et permanent avec la “conscience” de la Terre et entretiennent avec elle une relation véritablement passionnelle, par le biais des éléments.
Il peut nous être donné parfois à observer, ces moments incroyablement magiques, où la Terre et le monde végétal se font mutuellement l’amour dans des orages grandioses où se mêlent appel, désir, réponse, partage, jouissance et plénitude retrouvée.
Mais les forêts sont aussi tournées vers le Ciel. Leurs paraboles sont déployées en permanence. Les forêts de la terre communiquent avec les forêts d’autres mondes. C’est pourquoi, dans les temps anciens où l’homme savait cela, il se servait des forets comme amplificateur de signal, ou comme “onde-porteuse” pour communiquer lui-même avec les autres mondes.

Certainement, il y a beaucoup de richesses disponibles dans la communication avec ces “frères” végétaux. Il y a beaucoup d’équilibre à trouver pour l’homme moderne, stressé, et nerveusement malade de tout un tas de “trops” et de “trop vite”, simplement en laissant leur rayonnement réaligner le nôtre. Ils sont pour nous, une source de santé et de vitalité.

Mais le temps fait également d’eux des “philosophes”, et l’apprivoisement en fait d’infatigables conteurs de l’histoire du monde et des mondes. Ils sont bien plus qu’on ne le pense, les gardiens de notre propre mémoire, celle de notre espèce humaine.

Chaque arbre est un “cristal biologique”, un “sphinx” qui ne demande qu’à délivrer ses secrets.

Gwelan

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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-10, 23:41

Au nom de l' arbre Dscn0010


Avant hier j'invitais mes apprentis sourciers à se reposer sous ce magnifique chêne.
"Saluez le simplement quand vous passerez par là, peut être qu'un jour vous aurez la surprise de l'entendre vous répondre"

"L'homme est un arbre qui tend vers le ciel"
Mario Mercier "L' enseignement de l'arbre maître"

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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-11, 11:25

Merci à vous sunny
Ton texte fait résonance en moi Mâme, ça me "parle" très fort. flower
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-11, 15:35

Très beau texte Mame en effet.
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MessageSujet: 10 arbres hors du commun   Au nom de l' arbre Empty2013-06-30, 17:55

http://www.axolot.info/?p=763
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-06-30, 18:14

:merci:  màme, je cherchais un mode d'emploi d'approche des arbres, je l'ai.
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-07-07, 12:31

extrait du livre de Alain Corbier:La douceur de l'ombre
Alors survint dans le sommeil du vieux chène une sensation de croissance et de bien etre. Il lui semble qu'il éprouve le désir de s'élancer vers le soleil et, par delà , vers les étoiles. Au cours de ce reve d' envol et d' ascention, il sent que ses racines se détachent du sol. Les arbres et essences d'autrefois ,depuis longtemps disparus, le rejoignent. Je peux voler, pense le chene alors qu'en cette nuit de Noel une violente tempete le déracine, privant les marins du repère auquel ils étaient habitués.
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-07-22, 14:05

https://www.youtube.com/watch?v=t7LAjsJDAIQ
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-08-13, 21:49

Mémoire d' un arbre mort
http://www.terre.tv/fr/855_memoire-dun-arbre-mort
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-08-14, 15:47


L’arbre de vie des Amérindiens, remède oublié ? *

Publié le 20 mars 2013 par Normand Charest

•Article de N.C. paru le 6 mars 2013 sur le site Web du magazine Reflet de Société

L’hiver apporte tout un lot de maladies – rhumes, grippes et affections diverses – que les ancêtres autochtones guérissaient en se servant surtout de conifères. Des plantes pour la plupart toujours vertes, même quand il neige. Or, nous semblons avoir complètement oublié ces remèdes locaux et naturels, plus de quatre siècles plus tard.

Des Français sauvés par les Indiens

Thuja occidentalis, notre cèdre des haies, l'annexa amérindien
Thuja occidentalis, notre cèdre des haies, l’anneda amérindien

La plupart des gens connaissent cette anecdote. Lors d’un voyage d’exploration au Canada, le navire de Jacques Cartier reste prisonnier des glaces et celui-ci doit passer l’hiver sur place avec son équipage. Après quelque temps, tous souffrent du scorbut, une maladie qui attaque les gencives et déchausse les dents, une affectation qui résulte d’un manque de vitamine C. Cette maladie était fréquente sur les bateaux, parce qu’on y consommait surtout des viandes salées et préservées.

Jacques Cartier fréquentait des Hurons (Wendats). Ceux-ci les guérirent à l’aide d’un remède miracle, une décoction d’anneda. Cartier rapporte ce fait mémorable dans son journal de voyage, mais ne décrit pas la plante. On sait seulement qu’il s’agit d’un conifère de bonne taille, qui peut faire «trois brasses» de circonférence.

On sait que les Autochtones utilisaient presque tous les conifères de manière médicinale, et les Français du Canada les ont imités à l’époque. Décoctions de pruche (Tsuga canadensis), d’épinette, de sapin ; utilisation de la résine ; potions, sirops, cataplasmes ; «petite bière» à base d’épinette blanche, pour le plaisir (la bière d’épinette). Mais on semble ignorer quelle était cette plante miracle, l’anneda que les Français ont alors appelée «arbre de vie» à cause de ses vertus médicinales.

Un arbre de vie

Jacques Rousseau, botaniste
Jacques Rousseau, botaniste

Dans une recherche publiée en 1954, le botaniste Jacques Rousseau, alors directeur du Jardin botanique de Montréal, explore les différents aspects botaniques, linguistiques et historiques.

Les Hurons étant des Iroquoiens tout comme les Iroquois (les Mohawks), l’auteur explore donc ces deux langues iroquoiennes pour y trouver des traces du mot «anneda». Un dictionnaire huron du 18e siècle nous donne onnenta, qui se rapporte à tous les conifères. Mais un mot mohawk : o-nen-ta-wken-ten-tse-ra est utilisé pour le cèdre blanc (Thuja occidentalis) ; Cartier n’aurait retenu que le début du mot trop long, onenta ou anneda.

Cartier rapporte quelques plantes en France, qui sont plantées dans le jardin royal de Fontainebleau. Parmi celles-ci se trouvent seulement deux conifères, un pin blanc (Pinus strobus) et un «arbre de vie» appelé Arbor vitae en latin. Ce nom signifie que cette plante «conserve la vie» (à cause de ses vertus médicinales) et non qu’elle demeure toujours verte, précise Rousseau.

Le moine André Thévet a eu accès au jardin royal et a conversé avec Cartier et les Indiens emmenés du Canada en 1536. Dans un écrit de 1575, il parle d’une «panacée miraculeuse» qui a sauvé les Français de la «grande épidémie» de scorbut. Les Indiens, écrit-il, utilisent «les feuilles d’un arbre qui est fort semblable aux cèdres», le cèdre étant effectivement, et pour cette raison, le nom populaire de la plante canadienne que les botanistes appelaient alors Arbor vitea (arbre de vie) : le nom botanique du cèdre commun qui compose nos haies, devenu par la suite Thuja occidentalis. D’ailleurs, le nom «arbor-vitea» est encore utilisé de nos jours, en anglais, comme nom commun du Thuja.

À redécouvrir ?

«Et pour un dernier et souverain remède, je renvoye le patient à l’arbre de vie (car ainsi le peut-on bien qualifier), lequel Jacques Cartier ci-dessus appelle Anneda» (Marc Lescarbot, 1609).

Un remède à redécouvrir, tout comme ceux à base de pin, sapin, épinette et pruche? (Voir la mise à jour plus bas et l’avertissement de toxicité.) Des remèdes à base de plantes locales faciles à utiliser, alors que nous redécouvrons en ce moment la valeur des productions locales, parfaitement écologiques?

C’est une piste à explorer. Une vieille piste oubliée à redécouvrir.

____________________________

Référence : Jacques Rousseau, «L’Annedda et l’Arbre de Vie», Revue d’Histoire de l’Amérique Française, Vol. VII, No 2, septembre 1954. Dans les Archives du Jardin botanique de Montréal : http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/archives/rousseau/rousseau_pub_pdf.php?pub_id=23&Depart=0

_____________________________

* Mise à jour, 27 mars 2013 :

Cèdre, sapin, épinette ou un mélange inconnu de conifères ?

Jacques Cartier n’identifie pas clairement l’anneda, l’arbre de vie, dans ses écrits. Et on ne peut pas se fier complètement aux témoignages écrits de l’époque, puisque les noms de plantes ont beaucoup changé. Ainsi, le genre Abies, qui qualifie les sapins aujourd’hui, regroupait au 18e siècle les sapins et les épinettes (Picea).

L’hypothèse de Jacques Rousseau, dont nous venons de parler, est remise en doute dans son aspect médicinal, par exemple, puisqu’on déconseille l’ingestion de décoction de cèdre (Thuja occidentalis) qui possèderait des éléments toxiques.

Selon Daniel Fortin, l’auteur de Une histoire des jardins au Québec (Québec, 2012), si Jacques Cartier ne décrit pas la plante, c’est qu’il ne connaît pas vraiment la composition du remède à base de rameaux de conifères cueillis par deux Amérindiennes.

Il pourrait s’agir d’un mélange de différents conifères. Nous n’en savons rien, apparemment. Mais l’historien Marcel Trudel (cité par Daniel Fortin) nous dit qu’en 1760, les hôpitaux de la Nouvelle-France soignaient le scorbut par des «infusions d’épinette», qui elles ne seraient pas toxiques, semble-t-il.

D’où la popularité de la bière d’épinette à l’époque, même s’il ne s’agissait pas directement d’un remède sous cette forme.
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-08-24, 21:46

https://www.dailymotion.com/video/x7zly2_memoires-d-un-arbre-mort_travel
Mémoires d' un arbre mort
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-09-08, 11:02


Pourquoi les arbres perdent-ils leurs feuilles en automne ?

Par Cécile le 27/07/2011


Nombreux sont ceux qui aiment à admirer les couleurs de la nature automnale. Elles offrent une jolie palette de couleurs chaudes, du jaune au rouge, en passant par l'orange et le brun.

Oui, mais… ce que l'on ignore bien souvent, c'est que ces couleurs chatoyantes ne sont que les prémices d'un sacrifice opéré par les arbres eux-mêmes. C'est cruel, mais c'est ainsi.

Les feuillus (en opposition aux persistants, pour la plupart des conifères) se séparent de leurs feuilles à l'automne. En effet, à l'arrivée de la saison froide, l'arbre, prévoyant, sait bien qu'il aura besoin de toute son énergie accumulée à la belle saison. Il sait que l'hiver sera rude : les feuilles n'y survivront pas, quoi qu'il arrive. Elles ne sont protégées que par une fine pellicule, qui ne résistera pas au froid et aux conditions climatiques rudes de l'hiver.

C'est pourquoi il les sacrifie, au bénéfice des parties qui résisteront au climat, et qui nécessitent l'énergie qui lui reste. Alerté par le raccourcissement des jours (il sent bien que le soleil ne réchauffe plus ses feuilles bien longtemps) et le net rafraîchissement des températures, il lance la production de liège (le même qui forme les bouchons, oui). Ce liège va se poser à la base des feuilles, dans les canaux qui permettent la circulation de la sève.

Privées d'énergie, les feuilles ne peuvent pas survivre. Le liège accumulé progressivement à leur base finit par les dessécher entièrement. Elles se détachent et tapissent alors le sol, au risque de nous faire tomber et que l'on se casse ainsi quelques dents : les feuilles mortes, ça fait glisser ! Après la chute de la feuille, une petite cicatrice se forme sur le rameau d'origine : une mince pellicule de liège la recouvrira bientôt.

Mais alors, me direz-vous, ce sacrifice n'explique pas les changements de couleur qui s'opèrent à cette même période ! Eh bien si, pourtant. Le liège empêche la sève d'alimenter la feuille en énergie : celle-ci devient bien incapable d'assurer la photosynthèse. La chlorophylle, pigment essentiel à ce délicat processus, se retrouve au chômage et se dégrade rapidement, sans possibilité de se renouveler. La couleur verte se laisse donc progressivement déborder par les autres pigments, habituellement en retrait pour la plupart des arbres, et l'automne se pare de rouge et d'orange, en attendant que le vent précipite la chute des feuilles
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MessageSujet: Re: Au nom de l' arbre   Au nom de l' arbre Empty2013-09-15, 12:14


L'arbre et l'enfant






-Que cherches-tu petit bout d’homme, tu tournes autour de moi en cherchant quoi ?

-Ou bien voudrais-tu jouer avec moi ?
Mais tu sais mes racines sont bien trop lourdes pour jouer à chat !

-Je ne peux pas courir après toi

Alors tu peux jouer à quoi, toi ?

-Je peux jouer à te faire voir plus loin, plus haut, si tu grimpes sur moi

-Attrape une de mes branches et balance-toi

Me balancer mais pourquoi ?

-Parce que pour grimper plus haut il faut que tu laisses en bas tes idées autrement tu seras trop lourd et je ne pourrai pas t’aider !

D’accord mais ne me lâche pas.

-Non je ne te lâche pas, je vais t’apprendre à grimper.

L’arbre abaissa sa plus grande branche du bas pour accueillir l’enfant:

-Installe-toi et commence par regarder en bas, tu vois là comme tout est déjà plus petit,

-Maintenant et doucement retourne-toi

Oh comme tu es haut ! Tu touches le ciel

-Non je ne le touche pas, mais je grandis vers lui tout comme toi

-Sauf que toi tu as des pieds et tu bouges tout le temps et moi je reste là

-Grimpe encore et tu comprendras

L’enfant se hissa de branche en branche et aperçu un filet d’argent

-Oh quel joli ruban, je le vois venir de loin et il s’en va tout là- bas

Et les maisons sont comme des puces, regarde, regarde, je vois le pont là

Celui que je prends avec papa pour venir chez toi.

-Oui dit l’arbre heureux de la joie de l’enfant

-Grimpe encore et tu verras.

L’enfant était un peu effrayé de tant de hauteur, mais n’osait pas le montrer;

Il s’efforça encore de monter, la branche était plus fine et le feuillage plus tendre;

Entre les feuilles le ciel était là, à portée de bras:



-Pas plus loin jeune ami, tu devras t’arrêter là



-Plus haut il n’y a de place que pour les oiseaux.

-Leurs nids sont bien garnis et bientôt naîtrons leurs petits;

-Chacun a une place dans la vie, ces oiseaux que j’abrite sont ceux qui transporterons mes graines, ils les laisseront tomber dans un endroit où peut-être elles pourront pousser, naîtrons alors d’autres arbres dans lesquels tes enfants pourront grimper.



L’arbre serra l’enfant plus près de lui et comme une confidence lui murmura :



-J’ai bien connu ton grand-père quand il était petit, il a grandit plus vite que moi, mais nous avons longtemps partagé ses goûters, il me racontait les histoires qu’on lui avait racontées, de monstres marins et de pirates.

-De grands et beaux voyages nous avons rêvé tous les deux, nous qui ne pouvions pas bouger, lui trop petit et moi enraciné. Et j’ai grandi encore et encore pour pouvoir un jour regarder plus haut plus loin comme dans ses dessins. Je les porte en moi dans le creux de mon tronc.

-Il y a déjà quelques temps je lui ai offert une belle branche pour aider ses pas mais il ne revient pas. Je sais qu’il ne le peut pas mais je sens ses pensées qui sont toujours là.

-Redescends avec prudence mon enfant et cherche au creux de moi ce cahier que tu lui remettras, il saura alors que je suis là et que je me hisserai encore et encore pour être un -pont entre lui et toi.

-Je lui dois bien ça.



L’enfant trouva le cahier et le rapporta à son grand-père. Il ne pouvait plus bouger mais il pouvait encore voyager, et ils ont partagé bien des voyages remplis de monstres marins et de pirates, de temps en temps un petit coup de vent tournait une page et grand-père levait les yeux. Souriant.



Je suis là à présent devant cet arbre avec mon chagrin et son apaisement, il ne me parle plus mais je le comprends je suis trop grand, et pourtant je l’entends.

-Regarde toujours plus haut mais n’oublie jamais le bas.

Il est là cet arbre

Comme un pont entre le ciel et la terre.

Comme un pont entre lui et moi

Et demain, mon fils, il sera là pour toi.




Anahi Cuello

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Au nom de l' arbre
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