Le défi des bâtisseurs. La cathédrale de Strasbourg.
Chaine Arte
sam. 15 décembre 2012 - 20:50
dim. 16 décembre 2012 - 14:40
mer. 26 décembre 2012 - 14:55
+ en V.O.D. durant 7 jours
C’est une extraordinaire épopée racontée en 3D : la construction, pendant plus de trois cents ans, de la cathédrale de Strasbourg,
joyau gothique en grès rose qui, du Moyen Âge au XIXe siècle, domina fièrement le monde chrétien. Si sa flèche de 142 mètres semble aujourd’hui tutoyer le ciel depuis l’éternité, son orgueilleuse beauté qui fit frissonner d’émotion le jeune Goethe relève d’une folle démesure, où se mêlent inspiration et génie architectural, incendies, peste noire et intrigues. Depuis l’origine, l’œuvre Notre-Dame, vénérable institution dont l’Église et la ville se disputèrent jadis le contrôle, veille sur la mémoire tourmentée du monument, comme hier sur les comptes qui ont permis son titanesque chantier.
C’est en s’appuyant sur ses archives que Marc Jampolsky, réalisateur de nom de code : poilus d’alaska, déjà diffusé par ARTE, retrace, dans ce spectaculaire docu-fiction en relief, l’histoire de ce miracle d’équilibre et plus encore celle de ses bâtisseurs, du visionnaire Erwin de Steinbach, auteur de la façade à partir de 1284, à Jean Hültz qui acheva la flèche dans un délire de virtuosité. Enquête, reconstitutions, entretiens avec historiens et artisans, images de synthèse : le film raconte les vies dédiées à ce chef-d’œuvre et pénètre au cœur des métiers – parliers (contre- maîtres), charpentiers, sculpteurs et tailleurs de pierres –, à l’origine des défis relevés. Une prodigieuse saga, pour une visite (très) exclusive d’un monument européen emblématique.
Plus haut monument de l’Occident jusqu’au XIXe siècle, la cathédrale de Strasbourg, joyau gothique, relève à la fois du rêve démesuré et de la prouesse architecturale. Comment, au Moyen Âge, un tel prodige a-t-il été possible ? Derrière son élégante façade de grès rose et sa célèbre rosace qui s’embrase au crépuscule, se sont succédé pendant trois siècles des maîtres d’œuvre visionnaires et inspirés – Erwin de Steinbach, Ulrich d’Ensingen ou encore Jean Hültz – et des artisans au savoir-faire envié dans l’Europe entière. Lesquels revivent ici dans des séquences de fiction. Une épopée qui mêle mystères, doutes et révélations, intrigues et tragédies.
Pour retracer cette folle aventure humaine et les étapes de la construction de ce chef-d’œuvre, le film combine reconstitutions historiques, parole d’experts et images de synthèse, dans un voyage habilement mis en scène entre jadis et aujourd’hui. Et avec la troisième dimension du relief, la cathédrale et ses figures – vertus, vierges et prophètes – offrent un vertigineux spectacle qui conte les espoirs caressés et les défis artistiques relevés. Produite par la Rhénanie ancestrale, la cathédrale de Strasbourg, du haut de sa flèche, rappelle encore cette part oubliée du passé franco-allemand. Un film spectaculaire signé Marc Jampolsky, déjà auteur sur ARTE du remarqué nom de code : poilus d’alaska.