Anthelme, Nizier Philippe plus connu à l'époque sous le nom de "Monsieur Philippe" puis après sa mort, Maître Philippe de Lyon, (25 avril 1849 au Rubathier Loisieux - 2 août 1905 à L'Arbresle) est un mystique et pharmacien français.
Sa vie:Le Curé d'Ars aurait prédit son avenir à sa mère (prénommée Marie) enceinte et à son père (prénommé Joseph). Ayant vécu son enfance dans la commune de Loisieux, Anthelme Philippe se rend chez son oncle, boucher, à Lyon, à l'âge de quatorze ans. Il travaille le matin avec son oncle et suit le soir des cours de médecine.
C'est en 1886 qu'il s'installa 35 rue Tête d'Or (Lyon) où il donne des séances jusqu'en novembre 1904. Proche du tsar Nicolas II, du roi d'Italie, de l'empereur d'Autriche, de Guillaume II, d'Édouard VII et de bien d'autres, sa notoriété de guérisseur était telle qu'il fut notamment appelé à la Cour du Tsar pour soigner le Tsarévitch Alexis[1]. Il s'y rendit en compagnie de Papus, un disciple qui reprendra ses enseignements ensuite. Il est enterré au cimetière de Loyasse à Lyon.
Considéré par certains de ses disciples comme l'égal du Christ, il aurait réalisé des miracles similaires, dont notamment une résurrection et d'autres miracles attestés par des certificats de guérison qui furent produits lors d'un procès intenté pour exercice illégal de la médecine.
Décorations et titres:Officier du Nicham Iftikar par le bey de Tunis, le 22 février 1881.
Capitaine des sapeurs-pompiers de L'Arbresle en 1884 par décret du ministre de l'intérieur.
Doctorat en médecine par l'université de Cincinnati conféré le 23 octobre 1884.
Citoyen d'honneur pour ces mérites scientifiques et humanitaires de la ville d'Acri le 28 avril 1885.
Officier d'honneur de la Croix-Rouge française, inscrit sur le livre d'or (n°13b) le 15 janvier 1886.
Membre Protecteur de l'académie Mont-Réal à Toulouse, nommé le 20 avril 1886.
Docteur en Médecine honoraire de l'académie royale de Rome le 12 mai 1886.
Docteur en médecine, médecin de l'armée russe et Conseiller de l'état russe avec rang de général.
Directeur de l'école de magnétisme et massage à Lyon, approuvée par l'académie de médecine et l'État français le 26 mars 1895.
Le guérisseur:Ainsi, un jour, une jeune femme qui souffrait le martyre, fut amenée à la consultation sur une civière, sans que la patron ni aucun de ses assistants ne parvienne à diagnostiquer son mal avec précision. Elle se plaignait d'essoufflement, de violentes douleurs sur le côté et ne parvenait pas à tenir sur ses jambes, apparemment sans raison. Le jeune Nizier affirma doucement que la patiente était atteinte d'une double embolie pulmonaire. Sous les yeux ébahis du patron, de ses assistants et du personnel hospitalier présents à la consultation, le jeune homme dit simplement à la malade : «Lève-toi, maintenant tu es guérie.» Et la patiente se leva, à l'instant, soulagée de ses douleurs à la surprise de tous.
Apprenant qu'il guérissait sans avoir obtenu le parchemin qui seul pouvait l'y autoriser, une cabale le chassa de l'hôpital et il se vit refuser sa cinquième inscription d'auditeur libre, sous le prétexte "qu'il faisait de la médecine occulte et agissait en véritable charlatan".
Le Dr Lalande, son gendre, membre de l'Institut, écrit dans ses Souvenirs sur Maître Philippe : «Il fréquenta les hôpitaux de Lyon, très aimé des uns et détesté des autres. Il consolait les malades et souvent demandait aux médecins de ne pas les opérer. Parfois les malades se trouvaient guéris avant la date fixée pour l'opération.»
Si ses études de médecine tournèrent court, la renommée de guérisseur de Maître Philippe ne fit que croître. On lui attribua des guérisons incroyables, des rétablissements spectaculaires et on prétendit même qu'il avait ressuscité un mort.
Pourtant, sa méthode de guérison était purement spirituelle. Maître Philippe ne touchait pas ses patients, il les magnétisait rarement. Il exerçait publiquement son sacerdoce, parfois devant plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des médecins. Il demandait simplement au malade un engagement moral de se réformer, et en appelait à l'aide de Dieu.
Comment il opére:Le Dr Gérard d'Encausse qui assista à plusieurs guérisons de Maître Philippe raconte comment il opérait :
«J'étais là, avec deux autres médecins, quand une maman de vingt à vingt-deux ans est arrivée, portant dans ses bras un petit enfant de cinq ans, la tête ballante et les yeux vitreux. Elle dit à Philippe :
- Mon enfant doit mourir; et comme vous m'avez sauvée il y a dix ans, je viens vous demander de guérir mon enfant." Nous sommes trois médecins qui l'examinons et nous découvrons un cas de méningite tuberculeuse très prononcée. L'enfant semblait condamné, en effet.
Il faut que je vous dise, maintenent, comment Philippe opérait. Il y avait toujours là près de 80 à 100 personnes. Philippe n'était pas du tout "poseur". D'un caractère bon enfant, il faisait toujours rire les malades. Alors, devant tout le monde, il dit, en voyant le pauvre petit que nous avions examiné : "On peut guérir cet enfant. Voulez-vous vous engager tous à ne pas dire du mal des absents pendant trois mois ?"
Tout le monde bondit et répondit que ce n'était pas possible. En marchandant, on est arrivé à deux heures. Moi, je n'ai jamais pu rester deux heures sans dire du mal des absents ! Eh bien ! Philippe a dit :
"C'est entendu ! Vous allez essayer de ne pas dire du mal des autres durant deux heures". L'enfant était dans une pièce à côté. Au bout de deux heures, je suis allé le chercher. Je l'ai pris par la main et il a fait avec moi le tour de la salle ; il était guéri.»
Considéré par certains de ses disciples comme l'égal du Christ, il aurait réalisé des miracles similaires[2], dont notamment une résurrection et d'autres miracles attestés par des certificats de guérison qui furent produits lors d'un procès intenté pour exercice illégal de la médecine.
Son enseignement:Pour Maître Philippe, la réincarnation est la seule explication à l'évolution. Elle permettrait de progresser moralement et spirituellement afin de transformer en soi le mal en bien. Pour lui, en effet, l'essence de la révélation chrétienne se confond avec la révélation du mystère du pouvoir salvateur de la souffrance : la souffrance étant présentée comme l'unique aiguillon permettant de progresser, et de ne pas s'endormir sur ses acquis.
Il avait des paroles similaires à celles des évangiles : « aimez votre prochain plus que vous même », « pratiquez la charité et chassez l'orgueil », « ne faites pas à autrui ce vous ne voulez pas que l'on vous fasse », « ne médisez pas sur les autres et ne jugez pas ».
CE QU'IL A DIT :
"Il vaudrait mieux prendre un poignard que de se servir de la langue pour faire du mal. Nous ne pouvons dire du mal que si la personne est présente; mais, comme nous ne sommes pas assez courageux, nous ne le ferons pas."
"Chaque acte méritoire est, comme le reste, marqué sur notre front, et personne n'a le droit de nous juger puisque Dieu même ne juge pas. C'est nous-mêmes qui nous jugerons."
"Je vous ai donné le moyen de soulager vos frères. Si vous aviez la charité, vous obtiendriez la guérison de tous ceux qui souffrent. Quoique vous demandiez à Dieu, avec foi, humilité et confiance, vous l'obtiendrez de Lui. Dieu est amour, Il donne ce que nous lui demandons."
"Les prophètes qui ont obtenu des guérisons, et Notre Seigneur Jésus-Christ, n'opéraient pas, comme le disent et le croient certaines personnes, par le secours de quelques esprits. Notre Seigneur n'avait besoin de personne, car Il n'était pas, comme d'aucuns le croient, un "homme supérieur". Il était Dieu."
Tarvos