Energétiquement vôtre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Energétiquement vôtre

Radiesthésie, énergie, lieux sacrés, santé, spiritualité, histoire et civilisations
 
PortailPortail  AccueilAccueil  S'enregistrerS'enregistrer  Dernières imagesDernières images  Connexion  

Le Forum est à présent en vacances, vous ne pouvez donc ni répondre ni échanger durant cette période. L'équipe vous souhaite une bonne lecture.

Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

 

 Initiation au Bwiti

Aller en bas 
4 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 02:15

Hello amis énergétiques,

C'est un texte sur l'initiation au bwiti écrit par un gabonais initié au bwiti fang et diplomé en sciences humaines...

Entre parenthèses, les 3 couleurs du bwiti sont le noir, le blanc et le rouge... Les 3 couleurs de l'oeuvre alchimique, des templiers, très liées aussi à l'ancienne Egypte... Initiare en latin = repartir à zéro, ce qui implique la mort symbolique...

Voilà donc c'est une initiation qui passe par les plantes, je sais pas trop ce que les gens en pensent ici, mais c'est intéressant.


Initiation au Bwiti, une démarche philosophique ?


De par l’initiation, le Bwiti en tant que rite se définit comme une science qui s’acquiert au truchement par la manducation de l’iboga ou Bois sacré. Le Bwiti est une école de la connaissance de la nature et son objet est de permettre à l’homme de se connaître soi-même pour maintenir son équilibre physique et spirituel. Mais que voit l’initié qui trouve la guérison ?

Aucun initié ne peut nous communiquer la signification objective de ce personnage sacré (Bwiti) sans que nous n’en soyons nous-mêmes des initiés et dans le cas où nous serions effectivement des initiés, nous tomberions, nous-mêmes, sous le coup de la loi du silence.

La compréhension de ce qu’est le Bwiti a quelque chose de comparable à la dialectique platonicienne : le Bwiti est un art (technè) ou une science (épistèmê) qui donne à l’individu qui s’initie les moyens de connaître les choses invisibles pour tendre vers sa propre finalité. Il est, en vérité, la science de la découverte de ce qui est caché ; c’est une étude du langage symbolique de la nature parlante, ayant pour objet de faire prendre conscience à l’homme de la vérité de son être. C’est pour cette raison que ceux qui se soignent dans le Bwiti, après leur initiation, parlent non seulement des éléments relatifs à leur guérison physique, mais disent aussi quelque chose qui désormais, détermine leur conduite quotidienne.
Ainsi, pour le bwitiste, celui qui vient s’initier souffre premièrement de l’ignorance de ce qu’il est : il vient s’initier afin de déchirer le voile de l’ignorance ainsi sortira-t-il de sa caverne. Celui qui souffre ne vient donc pas seulement demander la guérison physique, il cherche d’abord à voir et à savoir les causes profondes de sa maladie. Dans le Bwiti, l’homme s’engage dans une quête, celle du vrai et du bien ou du mal, selon son orientation. Le malade, dans sa démarche de guérison et de la santé, reçoit, tout au long de son séjour thérapeutique chez le Nganga Bwiti, non seulement des médicaments, mais aussi un enseignement.

Il y a un postulat. La vie ne s’arrête pas parce qu’il fait nuit ; le jour et la nuit sont deux dimensions d’une même réalité : la vie. Il y a des gens qui peuvent décider de ne vivre que de jour tandis que d’autres feront le choix de ne vivre que la nuit. Il en est de même de la représentation que nous avons du maintenant, c’est-à-dire de la vie présente et de celle de l’Au-delà. La question c’est de savoir si l’on peut accéder à toutes les dimensions de la réalité. Pour amorcer une réponse, il importe de retenir qu’à partir du moment où on est confronté à une difficulté quasiment insoluble dans une dimension particulière, il est un impératif catégorique que de chercher à vérifier son fonctionnement dans “l’autre dimension”.
Mais si soi-même, on n’a pas accès à la dimension cachée, il est nécessaire de chercher quelqu’un qui puisse vérifier le fonctionnement interne du système. Or, dans le cas d’une maladie qui apparemment ne s’explique pas à partir d’un dispositif scientifique rationnel, il est nécessaire de se tourner vers les maîtres du secret. Ceux-là ont, à leur disposition, le dispositif technique (le “plateau technique”) pouvant nous permettre de saisir le sens de telles souffrances qui nous accablent et peut-être de donner une réponse adéquate.

La démarche du malade est donc celle de quelqu’un qui se rend vers une tierce personne pour lui demander des explications sur les faits auxquels il est confronté. Mais il est encore mieux de chercher soi-même à obtenir toutes les explications permettant de comprendre le fonctionnement, les enjeux et les finalités d’une situation limite.

Dès lors, avouons qu’un malade atteint d’un cancer serait plus curieux de savoir s’il pouvait lui-même avoir des explications sur l’origine de sa maladie et, surtout, s’il existe des moyens de résoudre ses problèmes.
La médecine traditionnelle intervient donc sur cette dimension de la réalité ; au plan physique, elle accepte de faire un certain nombre d’examens et de lui appliquer empiriquement des traitements adéquats. Cependant, si, pendant que l’on cherche des explications empiriques, on n’arrive pas à la guérison, alors, une démarche spirituelle s’impose. Celle-ci consiste à aider le malade à explorer l’autre dimension de la réalité : aller dans l’Au-delà. Mais l’Au-delà n’est pas une autre réalité, mais une dimension de la même réalité ; car la vie, c’est la surface du moëbus. Ce qui importe ici, c’est que l’on demande au malade d’expérimenter l’autre dimension de la réalité, une autre face du moëbus.

Les tradithérapeutes affectionnent alors l’idée selon laquelle les existants visibles et sensibles sont subordonnés à cette réalité invisible et sacrée.

Pour eux, tout ce qui est visible comporte un ailleurs qui demeure voilé tant qu’on ne sort pas de l’univers sensible afin de découvrir, dans une dimension atemporelle, ce qui est stable de toute éternité. Les symptômes voilent, pour ainsi dire, une réalité plus importante que la simple souffrance physique qui d’une certaine manière, est monstration de l’être. Mais, si, chez Platon, la dialectique consiste en une découverte des Idées, modèle de toutes choses, il est surtout question, dans le Bwiti, de découvrir en soi-même la divinité. En ce sens, « la découverte du divin en l’homme est donc le but du bwiti » (Abbé Noël Ngwa). Chez Platon, le néophyte accède au monde des idées, celui de la vraie réalité, réalité de laquelle dérive nécessairement l’être des phénomènes empiriques, grâce à la dialectique, alors que, chez les tradithérapeutes, ce mouvement se produit par l’action de l’Iboga.

Pour notre vénérable maître, Abbé Noël Ngwa, dans l’initiation au Bwiti, « le monde auquel accède l’initié est constitué de plusieurs plans spirituels correspondant à l’évolution spirituelle de chacun. Voilà pourquoi l’initié est défini comme “celui qui a été mis au contact de la grande inspiration divine” », explique-t-il. En ce sens, la dialectique prend les allures d’une thérapie dont les secrets se trouvent en Dieu et, si l’homme se trouve en Dieu, il bénéficie d’une illumination telle que rien ne peut lui être caché.
On dit alors que l’initiation a bien marché, si le néophyte, dans sa quête, trouve l’origine et le remède de sa maladie en tant que réponse à sa propre démarche. Dans une telle entreprise, le véritable guérisseur c’est le malade lui-même, assisté par d’autres initiés. Pendant le temps de son initiation, ses facultés psychiques se dilatent à l’infini pour lui permettre d’entendre et d’être sensible à toute chose. Il devra décrypter le sens de chaque élément, de chaque phénomène qui se présente à lui, parce que, de son interprétation des réalités rencontrées, lors de l’initiation, dépend sa guérison. La connaissance du sens de sa souffrance se libère alors comme dévoilement de ce qui tantôt, n’était que mystère. Toute pathologie comporte à cet effet un sens, car par la maladie l’homme se parle à lui-même, il prend son corps à témoin et les douleurs et les lésions ne sont alors que le reflet de émotions qu’il ressent.

Par analogie à la pensée platonicienne, les bwitistes considèrent notre monde physique comme une caverne. Le monde des réalités sensibles serait comparable à une grande caverne et, nous, les hommes, ne sommes que des prisonniers qui prennent les ombres pour des réalités. En ce sens, la souffrance physique peut ne pas être un mal puisqu’elle devient le moyen par lequel l’homme doit se découvrir. La connaissance implique une conversion du regard, afin de voir comment brûle le vrai soleil – à savoir le Bien – chez Platon. Nous supposons donc que Bwiti la philosophie serait comparable à l’idée du Bien chez Platon. L’initiation est, à cet effet, semblable à la dialectique en tant que démarche mystique et spirituelle par laquelle l’homme, prisonnier de la souffrance physique, sort douloureusement de sa caverne pour aller se ressourcer en contemplant Bwiti. Comme cela se fait sentir dans le Phédon, pour les adeptes du Bwiti, le corps est un obstacle à la connaissance et, en tant que réceptacle de l’âme, c’est sur lui que la maladie s’inscrit. Pour guérir, il convient de remonter à l’âme elle-même ; car c’est sur elle que la maladie s’inscrit à un moment donné de l’histoire.

En conséquence, la médecine traditionnelle africaine prend d’abord l’âme en charge afin de déceler en elle des lésions qui constituent l’origine d’une pathologie. Pour ce faire, les bwitistes procèdent par l’initiation encore appelée : “cérémonie de la petite mort”. Parce que l’âme est antérieure au corps et qu’elle connaît les Idées, elle est immortelle et peut se souvenir de la disposition normale de la masse corporelle afin de procéder à sa réparation. Afin d’envisager cette réparation, il est nécessaire que l’âme se sépare du corps, qu’elle s’élève au dessus de ce dernier, d’où la sensation de dédoublement qui s’opère après la consommation, la mastication, du bois sacré (Iboga). C’est cette plante qui permet à l’âme de quitter le corps pour accéder à un monde que les bwitistes qualifient de divin. Ici, on peut rencontrer :


Dernière édition par Gollum le 2009-01-13, 02:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 02:15

[SUITE]


Des esprits connus – ancêtres et parents – et ceux qui vous sont étrangers. Peuvent également se révéler aux initiés, les génies. Il est possible enfin de voir, du séjour des morts, ce qui se passe chez les vivants ; de prévoir certains événements. En effet, le ciel peut se “fendre” et dévoiler des réalités ineffables ; et la mer, livrer ses mystères. “Il fait si beau, alors, que certains initiés sont tentés de rester définitivement dans ce monde merveilleux”, ajoute notre informatrice (Abbé Noël Ngwa).

Si l’initiation est une certaine expérience de la mort, il se trouve donc qu’aucun initié, adepte du Bwiti, n’a peur de la mort ; il en a fait l’expérience personnelle à chaque cérémonie initiatique, le Ngosé. On peut alors dire que s’initier, c’est apprendre à mourir de manière à saisir le fondement de tout événement qui surgit dans le cours de notre histoire individuelle, sociale ou religieuse.

Chez Platon, dans la République, Livre VII, la dialectique se présente comme un effort, mieux une démarche individuelle par laquelle le néophyte cherche à atteindre l’Idée en s’élevant progressivement jusqu’à la contemplation du Bien. Il en est de même du malade (néophyte, en langue fang, étema) qui se présente à une initiation au rite Bwiti ; celui-ci étant à la recherche du fondement de sa souffrance, doit mourir en lui-même pour s’élever afin de découvrir la vérité resplendissante, cause ultime de sa souffrance.

Ainsi, de même que la dialectique chez Platon, l’initiation se présente aux adeptes du Bwiti comme la science qui permet de remonter jusqu’au principe, c’est-à-dire à l’essence, du Bien et du Mal; c’est elle qui permet de dévoiler ce qui est caché et qui pourtant, demeure présent : le Divin, fondement inconditionné de tout phénomène visible. Le malade entreprend un “voyage initiatique” qui le porte à la découverte de ses origines biologiques et spirituelles, afin qu’il voit à quel moment la maladie s’est installée dans les fibres de son histoire dont l’origine se trouve, effectivement, en Dieu.

S’initier au Bwiti, c’est regarder sur une autre face du miroir, là où la maladie s’est inscrite dans notre histoire ou découvrir tout simplement ce que l’on est. Au cours d’une initiation, le néophyte entre pour la première fois au contact des réalités que, au départ, il soupçonnait ou pas du tout. Généralement, les moyens permettant de s'élever en vue d'acquérir ce nouveau savoir, sont le fait de quelques adeptes partageant, entre eux, des secrets. On peut définir l'initiation comme une démarche par laquelle l'individu accède à des connaissances particulières qu'il n'avait pas au départ. Cette acquisition du savoir se fait de manière directe ou indirecte, au moyen d'un enseignement le Bwiti devenant ainsi une école philosophique. L’enseignement ésotérique est indirect lorsqu’on le reçoit par l’entremise des prêtres du temple. Mais il est direct si le sujet parle face à face avec les esprits ou le Bwiti, tel est la visée même de l’initiation au Bwiti et le sens de cette invocation de Michel Mbadinga Boussougou. Un jour de l’an 2002 nous lui demandions de nous dire ce qu’est le Bwiti, lui qui nous avait souvent témoigné de son affection, lui l’initié ne pouvant nous parler devant la caméra, plongea dans un lourd silence puis, des larmes aux yeux déclina cette invocation :

BWITI !
Je t’invoque comme le firent mes ancêtres
Union éternelle,
Tu es l’Ombre,
Tu es dans l’air,
Le feu,
L’eau,
L’arbre,
L’homme,
Mystère de la vie
Savoir des analphabètes,
Toi qui constitue notre patrimoine,
Héritage séculaire
Tu es l’histoire
Science
Tu es tout
Tu te laisses conter le soir au coin du feu,
Sous le bruit des grillon et l’arc musical

Buékayé !!!

L’initiation plonge l’individu dans le mouvement de la vie où notre existence et notre conscience se conforme à notre propre structure sociale, cosmogonique, voire cosmique. Elle a alors pour but de nous faire traverser les différents paliers d’états de conscience afin que l’homme accède à la félicité, à l’existence pure, le vide en soi où il ne manque de rien, où on a besoin de rien. Dans le Bwiti, l’initiation dure cinq jours et cinq nuits.

Une nuit et un jour pour mourir symboliquement,
Une nuit et un jour pour voyager dans son inconscient,
Une nuit et un jour pour connaître le sens de sa vie et de sa mort,
Deux nuits et deux jours pour les traitements phytothérapeutiques

L’initiation thérapeutiques du Bwiti est une démarche à travers laquelle celui qui s’initie prend progressivement conscience que la réalité invisible exerce un primat sur ce qui est visible, le spirituel primant ainsi sur la matérialité des choses. Le Visible est ce qui est accessible au sens, à la sensation et par conséquent à la réalité matérielle, mais les initiés nous invitent à nous méfier de cette réalité apparente. Pour les bwitistes la réalité matérielle d’une pathologie n’est, en fait, qu’une manifestation de ce qui se produit dans l’Invisible, de telle sorte que, pour les Nganga du Gabon, le Visible lui-même naît de l’Invisible comme le jour provient de la nuit.

Devenir adepte du Bwiti n’est pas une simple pétition de principe, mais un véritable engagement tant dans la connaissance des principes du monde des forces physiques que dans l’organisation du cosmos à travers des croyances.

La médecine initiatique bwitiste se présente comme une longue méditation qui mène l’individu préoccupé sur une longue et difficile route conduisant à la sagesse. L’initiation devient une démarche personnelle permettant à celui qui s’initie de remonter aux causes de sa souffrance, à l’objet de sa souffrance physique ou spirituelle, étant entendu que les deux niveaux de la souffrance sont radicalement inséparables. Par l’initiation, il fait connaissance avec son âme découvrant ainsi l’origine des traces de sa maladie et les solutions qui s’imposent.

Cela dit, le tradithérapeute du Bwiti se présente souvent comme un maître, tandis que le malade est appréhendé comme un apprenti. Pour guérir d’un mal, le malade doit découvrir par lui-même les causes immédiates et lointaines de sa maladie afin de saisir tous les sens que sa pathologie peut comporter. C’est en ce sens qu’il est possible de parler d’une sorte d’auto-psychanalyse et les éléments de base qui permettent d’envisager une telle activité psychique, dans le cadre des pratiques mystiques et spirituelles du Bwiti sont : le Mugongo, la harpe sacrée et l’Iboga. Pour Atome Ribenga, « ces trois éléments sont capables de fournir aux bwitistes toute information, tout conseil, tout enseignement, toute connaissance et toute règle de vie dont il a besoin à tout moment, en tout temps. Ainsi, la harpe sacrée, symbole de vie et instrument divin est la Bible des Bwitistes ».

Tout se passe comme si, pour soigner, l’individu doit découvrir par lui-même, la beauté ou la laideur de son âme, donc du spirituel, et la cause de son mal. Pour cette raison, il ne peut se contenter des connaissances immédiates. Autrement dit, pour les bwitistes, la connaissance de laquelle dépend la guérison ne relève pas de notre contact avec la réalité matérielle. Car cette dernière est changeante, fluctuante, relative, partielle. Pour les Nganga, la souffrance corporelle n’est souvent que le reflet d’une réalité spirituelle, et, si on remonte à sa genèse par l’initiation avec la manducation de l’Iboga, on découvre qu’elle a un fondement immatériel qui se cristallise comme maladie.

Cela dit, le raisonnement de la médecine bwitiste est simple, mais pas simpliste : par notre âme, nous restons en relation étroite avec le domaine de l’Invisible. Pour les bwitistes, toute chose n’a sa vérité qu’en dehors du domaine sensible, matériel ; donc, il existe une réalité transcendante, éternelle : les réalités spirituelle, c’est-à-dire Dieu et les esprits. Et, pour savoir d’un savoir véritable, on donne à l’âme les moyens nécessaires et c’est la manducation de l’Iboga qui en constitue le moyen par excellence.

IBOGA

Intelligence de l’univers révélée
Barque qui nous emporte où nous voulons
Ciel qui du créateur qui nous montre tout
Gardien des Secrets divins
Amertume qui nous fait vivre
Drogue, t’appellent les profanes
Bois Sacré, t’appellent les initiés
Amertume dissolvante qui nous propulse
Comme des fumées vers d’autres planètes :
Nubwé
Yuma
Ngombi, Mugongo, Essadza sont tes fidèles compagnons.
Quelle joie au sommet de la colline !
Réalité virtuelle ?
Non, tu es réalité dans toute sa plénitude !
Tu es la renaissance !


Simon-Pierre Ezéchiel MVONE-NDONG
Revenir en haut Aller en bas
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 12:09

Merci Gollum pour cette info.

C'est très chamanique comme procédé. J'ai un pote qui fait la même chose en Amazonie avec l'ayahuasca. Il parle avec la plante. Je sais pas, ça me parle pas trop. C'est très bien, pour les africains, mais nous avons nos racines en Europe.

C'est pour moi la même chose que de se servir des arts martiaux, mes vibrations sont en accord avec les énergies de mon pays, pas de l'Orient. Nous avons sur notre terroir d'autres façons d'entrer en contact avec Gaïa et avec les autres dimensions qui nous entourent, d'autres façons d'entrer en spiritualité.
Ceux qui ont leur racine en Afrique, ou ceux qui ont des vies antérieures là bas, ceux là peuvent peut-être en tirer la substantifique moelle.

Mais le processus reste très intéressant, et faut pas mourir idiot !

D'autres infos pour ceux que ça intéresse :



Citation :
L'iboga (Tabernanthe iboga) est un petit arbuste de la famille des apocynacées qui se rencontre en Afrique dans la forêt équatoriale. Il peut atteindre six mètres de hauteur.

L'utilisation de la racine d'iboga est connue des Pygmées depuis des temps immémoriaux. L'archéologue Richard Oslisly a confirmé en avoir retrouvé la trace par anthracologie dans des charbons de bois de plus de deux mille ans. Pourtant les Pygmées semblent n'avoir ouvert leur connaissance du « Bois » aux groupes les plus proches qu'au milieu du XIXe siècle.

Dans les années 1950, le laboratoire Houdé commercialise le Lambarène, un dérivé pharmaceutique de l'iboga exploitant son caractère stimulant. Il est vendu jusqu'en 1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations cardiaques excessives chez certains usagers.

Dans certains pays, comme la France depuis mars 2007, les tabernanthes sont classés comme stupéfiants du fait de la présence d'ibogaïne. Leur détention, culture ou consommation y sont donc interdites. Ces plantes sont souvent vendues via internet.

Utilisation traditionnelle
Son usage est traditionnel dans certaines tribus africaines, notamment dans le rituel Bwiti des Mitsogo du Gabon central et des Fang du Nord Gabon et du Cameroun où toute une mythologie de retour au pays des ancêtres s'est développée à partir de cette pratique. Cet arbre est utilisé dans la religion Iboga boutiste, selon laquelle il est l'Arbre de la connaissance dont la Bible parle.

Effets psychotropes de la plante
Les racines contiennent 12 alcaloïdes et sont utilisées finement coupées en lamelles ou rapées afin de former une poudre qui ressemble à une espèce de terre au goût acre et amer particulièrement fort. Le principal alcaloïde présent est l'ibogaïne et a des propriétés psychotropes et non hallucinogènes contrairement à L’ayahuasca.

« A faible dose (une lamelle de la surface d'un doigt), l'iboga provoque un accroissement de la perception qui permettait aux chasseurs de mieux sentir le milieu forestier » et d'être plus vigilant ; « ensuite il a un effet stimulant qui permet de rester éveillé plusieurs jours d’affilée. Cet effet stimulant a été éprouvé par Haroun Tazieff en escaladant un volcan sous iboga ».
« A plus haute dose, l'iboga provoque de très fortes nausées, des vomissements et un état d'asthénie musculaire durant lequel des visions se manifestent en nombre ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Iboga

Citation :
Le Bwiti (ou Bwete) est un rite initiatique originaire des populations Mitsogo et Apinzi du Gabon central. Sa date d'origine est indéterminée, mais remonte au-delà du XIXe siècle, puisque Paul Belloni Du Chaillu, premier explorateurs européen de l'intérieur du Gabon, a déjà pu observer sa présence dans le centre du pays.

Le Bwiti est aujourd'hui largement répandu au Gabon, aussi bien parmi les populations du sud du pays que chez les fang du Nord (diffusion autour de 1910 chez les fang), aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. A travers les Fang, le Bwiti s'est également diffusé en Guinée équatoriale et au sud Cameroun.

Le rite de passage du Bwiti est centré sur la manducation par le néophyte d' écorces de racines de l'arbuste appelé iboga ou eboga (Tabernanthe iboga). Divers alcaloïdes présents dans cette plante (notamment l'ibogaïne) possèdent des propriétés psychodysleptiques de type hallucinogène. Pendant le rite de passage, l'absorption d'une dose massive d'iboga permet ainsi au néophyte d'obtenir des visions spectaculaires dont le récit aux initiateurs serviront à valider son initiation.

La branche originelle du rite initiatique parmi les Mitsogo est appelée Bwiti Dissumba. Il s'agit d'un rite de passage pubertaire, strictement masculin. Le Bwiti Dissumba s'appuie sur le culte des ancêtres, notamment à travers des reliquaires contenant les ossements des ascendants défunts.

Le Bwiti Misoko constitue une branche initiatique dérivée et postérieure au Dissumba. Le Bwiti Misoko possède une fonction avant tout thérapeutique (rite d'affliction): le néophyte choisit de se faire initier en cas d'infortune inexpliquée, dont on suspecte la plupart du temps qu'elle a été causée par un sorcier malveillant. Les initiés du Bwiti Misoko sont appelés les nganga-a-Misoko, ou plus simplement nganga. Ils ont une fonction de devins-guérisseurs. Contrairement au Bwiti Dissumba des Mitsogo et des Apinzi, le Bwiti Misoko accepte souvent (et de plus en plus) les femmes en son sein.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bwiti

Un site qui décrit le rituel, avec des photos :

http://www.bwitietincelle.org/
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 15:07

Hello,

En fait je pratique à la fois l'ayahuasca et l'iboga. Mais je ne pratique pas l'iboga à des doses initiatiques...

Alors en fait c'est quelque chose de très complexe, tout ce qui gravite autour des plantes...

Pour faire simple, les plantes CE N'EST PAS le chamanisme... Les traditions attachées à l'usage rituel d'une plante c'est plus ou moins ce qu'on peut appeler "le chamanisme"... Et je te suis quand tu dis qu'on a d'autres façons que le chamanisme d'entrer en contact avec l'invisible... Et de toute évidence toutes les traditions européennes nous conviennent mieux je suis entièrement d'accord.

Mais donc je distingue l'usage des plantes et son interprétation traditionnelle. Moi finalement je me sers des plantes comme amplificateur et scanner de mémoires... Mais ma grille d'interprétation est résolument européenne...

Donc voilà, les plantes mettent au contact de mémoires émotionnelles et de champs de forme... Après à nous de bosser avec ça... Mais juste une remarque : le bois est la plante la plus particulière dans le sens où elle est d'une radicalité extrême et qu'elle imprime son sceau aux événements (même à petites doses). Moi je l'appelle "poudre de synchronicité"... C'est pas de la blague... Voilà si vous voulez jouer avec les densités temporelles l'iboga est un allié précieux

Bref Smile Si certains veulent des infos complémentaires je peux en parler pendant des heures Smile
Revenir en haut Aller en bas
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 15:41

Citation :
je peux en parler pendant des heures

Super intéressant, tu peux développer et nous parler de tes sensations lorsque tu utilises les plantes ?

(je sais que certaines personnes sont plus ou moins sensibles à telle ou telle plante. Pour moi, ce sont celles issues de la famille des Astéracées, genre Artemisia comme le génépi ou l'absinthe, ou genre Ambrosia comme l'armoise. Elles entrent aussi dans la composition du..... pastis.)
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
le pèlerin
Pendule de cristal
Pendule de cristal
le pèlerin


Localisation : Aquitaine
Nombre de messages : 667
Date d'inscription : 17/12/2007
Age : 69

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 16:12

Citation :
C'est très bien, pour les africains, mais nous avons nos racines en Europe.

C'est pour moi la même chose que de se servir des arts martiaux, mes vibrations sont en accord avec les énergies de mon pays, pas de l'Orient. Nous avons sur notre terroir d'autres façons d'entrer en contact avec Gaïa et avec les autres dimensions qui nous entourent, d'autres façons d'entrer en spiritualité.

amusant, j'ai lu le topic de Gollum ce matin et je me suis promis de revenir pour faire exactement ce genre de com !! trop forte Mame !

j'ai vécu plusieurs années au Gabon et j'avais sur place des amis fang, punu, nzébi, pongwé etc... Le bwiti fang est le plus accessible mais il est très différent de celui des mitsogo qui le tiennent directement des pygmées. Car en fait tout vient de là, l'utilisation de l'iboga a été "emprunté" par les bantous aux pygmées avant de leur piquer leurs terres ....
comme je m'intérogeais sur l'oportunité de subir une initiation, un pote punu m'en a dissuadé en utilisant ces mots "le bwiti, c'est l'âme nègre, tu n'as rien à faire là dedans" (je précise encore qu'il s'agissait d'un copain, lui même initié). Ce conseil m'avait déjà été formulé plusieurs années auparavant qua je m'étais intéressé au "Vodun" au Bénin, et je suis persuadé que tous ces gents qui savent de quoi ils parlent ont raison.

Ceci étant il serait intéressant de se pencher de près sur les propriétés de l'iboga qui ont des pouvoirs extraordinaires dans le combat contre les addictions.

d'un point de vue général je rejoins complètement "Mame" au sujet de cette propension que l'on a aujourd'hui à vouloir voir l'herbe plus verte à côté. Pourquoi le Karaté, le fengshui, le Reiki, le soufisme, le tantrisme, le kimbanguisme.... est ce que nos anciens étaient à ce point nuls qu'ils n'aient su eux aussi communier avec Gaia.
Je ne le crois pas et je pense qu'il est de notre responsabilité de sauvegarder ce qui existe encore et de retrouver ce qui est perdu. Dans cette optique l'étude des méthodes exotiques mérite d'être entreprise !

pour ceux que ça intéresse deux bouquins :
"la naissance à l'envers" d'anfré Mary , essai sur le rituel du bwiti fang au Gabon
"rites et croyances des peuples du Gabon" d'andré Raponda Walker

amitiés Eric

Mais plus généralement
Revenir en haut Aller en bas
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 17:23

Oui pèlerin, le seul souci c'est que Jules a bien œuvré. Les druides devaient avoir un sacré pouvoir, et les énergies de la terre celte devaient être bien puissante pour que l'on s'évertue à les faire disparaitre...

Dès lors que l'on ne peut avoir accès à notre héritage, il est normal aussi que l'on aille chercher ce qui a pu être sauvé ailleurs. Peut-être alors essayer de trouver comment réadapter à nos énergies particulières les pratiques "exotiques".

Plus près de nous, il reste le message des cathédrales.
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 17:34

Un truc qui me plait...

"Avec la libéralisation de l'absinthe une multitude d'artisans du Val-de-Travers et de Suisse ont recommencé à utiliser cet alcool ou la plante dans leurs produits. Entre autres :

Chocolats (Chocolat Douceur des Fées, Fleurier), Bière aromatisée (Jenlain), Saucissons, saucisses sèche et terrines (Boucherie Bohren, Couvet), Biscuits, Liqueur à base de miel (Au gré des Saveurs, la Chaux-de-Fonds), Cosmétiques, etc"
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
le pèlerin
Pendule de cristal
Pendule de cristal
le pèlerin


Localisation : Aquitaine
Nombre de messages : 667
Date d'inscription : 17/12/2007
Age : 69

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 18:02

Citation :
Plus près de nous, il reste le message des cathédrales.
je viens de m'offrir (à un prix abordable) "le mystère des cathédrales" de Fulcanelli. Ce bouquin me laisse un goût bizare, je n'arrive pas à me faire une opinion sur le degré de fiabilité que je peux y attacher.
D'autant que le "mythe Fulcanelli" a un peu de plomb dans l'aile aujourd'hui (il s'agirait d'un pseudo collectif pris par Canseliet, Champagne, Dujols...)
si quelqu'un a une réponse, je prends !

ça m'éloigne du bwiti, mais je suis toujours prêt à en parler.
Amitiés Eric
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-13, 21:46

Coucou,

Ok je parlerai de mon utilisation des plantes un tout petit peu plus tard.

Mais pour moi tous les chemins "énergétiques" se valent, après c'est une question de tempérament, de goût... Ce que j'aime dans les plantes c'est leur côté aspect radical, le côté guerrier...

Sinon oui l'iboga possède un réel pouvoir anti addictif, mais disons que c'est bien peu comparé à la connaissance qu'il véhicule... Le bois nous met en relation directe (et très très viscerale) avec le Logos qui distribue les flux, l'épée qui tranche et qui libère...

Bon j'y reviendrai (je précise que tout ce que je peux dire ici et là c'est le fruit d'une interprétation personnelle, avec des outils piqués à droite à gauche... Notamment à des personnes qui ont déjà fait du chemin sur le sentier empoisonné... Moi j'ai bu de l'ayahuasca pour la première fois il y a un an)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 05:20

Bon mais en fait c’est dur d’organiser ma pensée, ça part dans tous les sens…

L’ayahuasca « basique » est un mélange qui contient une liane (Banisteriopsis Caapi) riche en béta-carbolines et des feuilles à DMT (chacruna ou chaliponga le plus couramment). Les béta-carbolines sont des IMAO (inhibiteurs de mono amine oxydases) qui permettent à la DMT d’être active oralement (sinon elle serait détruite par les mono amine oxydase de l’estomac). Mais l’ingrédient essentiel n’est pas la DMT (très visuelle) mais bien la liane. C’est elle qui est « intelligente ».

L’iboga est une racine qui contient un cocktail d’alcaloïdes, notamment l’ibogaïne.

Ces 2 plantes ont beaucoup de points communs :

Elles fonctionnent comme des scanners de la mémoire personnelle et collective… C’est comme si elles nous défragmentaient pour dénouer les nœuds (engrammes) qui empêchent la circulation du vivant. Le processus peut être assez violent puisqu’il est souvent accompagné de diverses purges (par le haut et par le bas), de brassage émotionnel, de visions...

Elles nous mettent en relation avec des champs de mémoire spécifiques (faune amazonienne pour l’ayahuasca, univers africain pour le bois et les connaissances qui y sont rattachées)

L’ayahuasca est plus féminine, plus douce (enfin c’est relatif !) plus baroque dans ses effets et visions. Le bois est masculin, solaire, et très très radical. Une initiation à l’iboga change radicalement notre ligne d’existence.

La principale différence à mon sens, c’est que l’iboga possède une dimension supplémentaire à l’ayahuasca : il est connecté directement au Grand Réseau du vivant… Le réseau est son ossature… Le bois change nos processus de pensée : ils deviennent réticulaires… Et ce même à faibles doses. Personnellement je l’utilise tous les jours dans cette optique (comme certains bwitistes qui ont une bourse à iboga sur eux). Et il nous apprend que le temps et le hasard n’existent pas…

Voilà pour les présentations…

Voilà donc comme je le clame, il y a mille usages des plantes… On peut en prendre en dose massive, à très faibles doses, avec chamane, sans chamane, en groupe, seul… C’est un outil et nous on est des bricoleurs. C’est pourquoi, loin des usages initiatiques ou même des usages thérapeutiques, on peut tout simplement utiliser ces plantes comme sensibilisateurs, moduleurs de flux des pensées, pour leur action onirique…

L’usage des plantes nécessite une grille d’interprétation à la fois fluide et solide. Nous devons être capables d’intégrer les considérations sur « l’envers du décor » que nous montrent les plantes. Les crises psychopathiques sont en fait des cas de grille trop rigide… Voilà alors moi perso, ma grille d’interprétation je la bricole avec de la philosophie vitaliste (Spinoza, Deleuze, Nietzsche), des sciences (biologie, physique, maths) et nouvellement des systèmes de cartographie anciens (tarot, astrologie, radiesthésie…)

Et je m’amuse bien ! Enfin voilà j’expérimente en me construisant un modèle qui évolue en permanence…
(Bon je ne peux pas détailler mes sessions, si vous voulez je peux vous envoyer par mail des compte-rendus que j’ai écrits personnellement).

Voilà donc mon usage en ce moment :

- de l’iboga par pincées, plusieurs fois dans la journée. Je suis littéralement « branché » sur la planète iboga, ou plutôt j’expérimente un temps différent… Le rythme s’accélère et les idées se lient naturellement… On fait des associations et les choses s’éclairent sous de nouveaux angles. Le plus étonnant avec l’iboga, c’est qu’il imprime son sceau à notre existence dans le sens où il provoque des rencontres improbables et que l’augmentation du rythme implique une déferlante de synchronicités puissantes qui éclairent notre chemin. Voilà donc c’est pas des conneries… L’iboga connaît bien Mr Logos et parfois il lui demande de nous faire des blagues… Une synchronicité puissante que j’ai vécue récemment : je rêve d’un homme carte (cf. Alice au pays des merveilles) et de hâche à double lame (la labrys, attribut de Shango par exemple) ; le lendemain en cours le prof parle des effets de la mescaline sur le cerveau et mon pote qui prend du bois avec moi dessine sur la table un homme carte tenant à la main une double hâche… Voilà sinon des rencontres qui semblent éclairer la destinée… Sans oublier que le bois est aussi un puissant revigorant (une sorte de panacée comme le ginseng) qui se nourrit d’amour… Donc le bois pour moi c’est d’abord un cœur qui pulse comme une étoile et qui vit l’instant comme un lieu de grâce et de désir, de l’Eros.

- Ayahuasca, 1 fois par mois… L’ayahuasca je l’utilise plus dans une optique thérapeutique/équilibrante. En fait je n’aime pas le terme de thérapeutique. Il suppose qu’il y a un malade et qu’il y a une guérison. Je pense que la seule chose dont on doit se guérir c’est de l’idée de guérir… Nous sommes processus… La seule chose à faire c’est de vivre la vie dans toute sa beauté nue… Vivre le puissance de la vie qui se déplie en soi... Vie qui est ombre et lumière. Les ténèbres n’étant pas un mal mais seulement la face inaccessible des choses… L’homme a une ombre car la lumière crame et qu’il doit apprendre à « voir »… En pygmée on dit de quelqu’un d’ouvert aux mondes invisibles qu’il est Maganga. Cela vient de Muenga, le feu créateur que l’on doit apprivoiser afin qu’il ne nous brûle pas mais qu’il nous réchauffe. Donc tout est affaire de distance, d’approche et pour moi de géométrie. C’est pour ça que je suis très intéressé par la FORME… En fait c’est ainsi que je suis arrivé à la radiesthésie, alors que j’étais en train de divaguer sur les ondes de forme… Bon et je n’ai toujours pas parlé d’aya ! L’aya équilibre des énergies différentes de l’iboga, qui me paraissent plus subtiles. Mais je ne fais pas bien la différence encore. Malgré le fait que l’aya et l’iboga possèdent de nombreux points communs, l’aya reste comme plus mystérieuse, plus lunaire…

Peut-être donc un allié de choix pour les radiesthésistes (à doses homéopathiques j'entends) ?

Voilà mais sinon je comprends tout à fait qu'on ne soit pas attiré par les plantes (j'écris pour diffuser, pas pour convaincre) mais je veux juste souligner que les plantes ne sont pas "d'une autre culture" ; ça c'est ce qu'on entend tout le temps... Oui l'ayahuasca est utilisée de manière traditionnelle par les indiens d'Amazonie... Est-ce pour autant qu'on doit boire de l'aya uniquement dans leur système de croyance ? Bien sûr que non ! La Pachamama c'est pas pour moi. Les occidentaux doivent s'approprier ces plantes, et pas de crainte, elles parlent toutes les langues... Physique quantique et compagnie... Les plantes nous ouvrent et nous travaillent énergétiquement, ensuite c'est notre grille de lecture qui colore l'expérience.

Voilà j'espère que j'ai gavé personne... Smile

Dernière remarque : il ne me semble par par exemple que les bwitistes africains possèdent une connaissance de la terre aussi puissante que les druides (mais je peux me tromper)... Donc moi ça m'intéresse beaucoup d'aller fouiller de ce côté là en combinant avec des plantes maîtresses. Sauvons notre patrimoine !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 11:13

Citation :
au sujet de cette propension que l'on a aujourd'hui à vouloir voir l'herbe plus verte à côté.

Ben oui mais bon, qu'est-ce que ça veut dire exactement?

Pourquoi le Karaté, le fengshui, le Reiki, le soufisme, le tantrisme, le kimbanguisme.... est ce que nos anciens étaient à ce point nuls qu'ils n'aient su eux aussi communier avec Gaia.


Parcequ' on va naturellement vers ce qui nous intéresse ou nous attire avec aussi le hasard qui n'existe pas et que je laisse interpréter au choix. Dans cette existence je suis française mais pas dans les précédentes, ce qui explique aussi beaucoup de choses pour certaines attirances... trinquer
Revenir en haut Aller en bas
le pèlerin
Pendule de cristal
Pendule de cristal
le pèlerin


Localisation : Aquitaine
Nombre de messages : 667
Date d'inscription : 17/12/2007
Age : 69

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 11:31

bel exposé !
j'en conclus (peut être à tord) que tu n'es pas "bwitiste" au sens "religieux" du terme mais simplement utilisateur, plus qu'occasionnel de l'iboga, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. on peut se ressourcer dans une chapelle romane sans être catholique !

l'utikisation de plantes psychoactives est commun à toutes les civilisations. Je ne sais pas si tu connais la thèse Wasson qui veut prouver que "l'expérience religieuse originelle de l'humanité était une transe visionnaire induite par l'ingestion de plantes psychoactives".
Dans le contexte chrétien serait le champignon psilocybus bleuissant dont des représentations saisissantes illustrent le psautier d'Eadwige
[url]www.liberterre.fr/entheogenes/revolution-entheogenique/plusvieuxtabou.html [/url]

Il est à peu près certain que chez nous les "sabbats" du moyen âge aucours desquels des sorcières "herboristes" se livraient à Satan étaient des cérémonies de cet ordre.

Les inquisiteurs ont recueilli de nombreux témoignages d'orgies avec Satan représenté sous les traits d'un bouc noir... Aujourd'hui des spécialistes des drogues affirment que l'efficacité l'introduction des drogues hallucinogènes devait se faire par l'anus ce qui démultipliait leurs pouvoirs ! et le Grand bouc noir n'était que la divinité tutellaire bénéfique du Pays Basque.
Les "sabbats" n'étaient que des cérémonies "visionnaires" à une époque bien moins lointaine que celle des Druides. Lancres a sévit en Labourd au début du 17ème siècle.

Citation :
de l’iboga par pincées, plusieurs fois dans la journée.
Au Gabon cet usage est plutôt du même ordre que celui du viagra oups
mais il n'exclut pas d'autres applications

amitiés Eric
Revenir en haut Aller en bas
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 12:48

Gollum, tu écris très bien, si la fac de sciences te gave, tu peux aller taper à la porte de la fac de littérature. M'est avis que tu pourrais même écrire un bouquin sur tes expériences.

Je suis d'accord avec l'universalité, ce que j'ai voulu dire, c'est qu'une personne étant né sur une terre, et vibrant de sa force, les produits qui en sont issus sont plus adaptés.
Disons que j'ai plus envie d'une trame bordée de chênes que de forêt amazonnienne.

J'ai bien précisé qu'il est tout à fait possible de garder en mémoire les vibrations de vies antérieures, comme l'a fait remarquer Verse au.

Ton approche est intéressante, car elle repose sur l'absorption en douceur de ces produits. J'ai vu trop de bads trips chez mes potes qui voulaient aller trop vite, trop fort. De plus, tu le fais en conscience, de façon réfléchie et préparée. Si tu veux développer une de tes expériences sur le forum, ce serait avec joie que je te lirai.

Et pour tout vous dire, j'ai essayé de faire pousser de l'absinthe dans mon jardin, mais je n'ai jamais osé aller plus loin. La plante a poussé grave, bien belle, épanouie, je l'ai laissé faire... Finalement, j'ai pu en rapporter du Portugal, j'avais envie de savoir ce que pouvaient ressentir Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, Oscar Wilde, Edgar Poe ou Manet, Degas, Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Picasso et j'en passe.

L'expérience fut concluante : on a du talent ou on en a pas, et c'est pas la fée verte qui peut donner du rab. Par contre les visions....
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
Tachyon
Pendule de cristal
Pendule de cristal
Tachyon


Localisation : Ailleurs
Nombre de messages : 967
Date d'inscription : 12/08/2008

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 13:17

Mame Dulac Very Happy

Citation :
Oui pèlerin, le seul souci c'est que Jules a bien œuvré. Les druides devaient avoir un sacré pouvoir, et les énergies de la terre celte devaient être bien puissante pour que l'on s'évertue à les faire disparaitre...

Dès lors que l'on ne peut avoir accès à notre héritage, il est normal aussi que l'on aille chercher ce qui a pu être sauvé ailleurs. Peut-être alors essayer de trouver comment réadapter à nos énergies particulières les pratiques "exotiques".

et voilà, vous me l'enlevez de la bouche, car j'allais justement écrire sur le fait que nos traditions anciennes étaient certainement aussi belles et bonnes.
D'ailleurs j'assimile volontier le druidisme et le chamanisme par son coté science des plantes, arbres, forêts et connaissance de la nature...

M'est avis qu'ils en connaissaient un rayon nos druides du passé (les vrais !) suffisamment pour que César (qui en avait pourtant vu d'autres) fasse le nécessaire pour les éliminer en priorité....
Avant que les chrétiens ne les finissent.... Sauf qu'ils ont éliminés les "connaissants" mais gardés les "connaissances" pour mieux sans doute s'en servir pour leurs propres intérêts tout en faisant terre rase pour le petit peuple....
Oui nos cathédrales et tout ce qui est traditionnellement monuments religieux sont en effet construit sur des hauts lieux druidiques...

Pour en revenir à l'initiation donc, moi je comprends cet engouement pour les traditions "exotiques", c'est parce que l'on suppose qu'eux ont gardés intacts un savoir dont nous avons été dépossédés...

Mais si tout est un, peut être qu'on peut l'adapter aux occidentaux qui sont un peu égarés dans ces mondes mystérieux.....

Ou bien il faudrait faire une véritable enquête sur le savoir des campagnes profondes, les savoirs des guérisseurs, leveurs de maux, "sorciers". Car je suppose que leurs sciences arrivent en droite ligne des traditions anciennes de notre pays...

Y'a du boulot, mais en attendant, le reiki ça marche, la méditation aussi, alors pourquoi pas l'iboga et l'ayahuasca, mm si ça décoiffe....
Faut peut être y aller à tout petits pas, ou encore l'adapter à nos régions....
Et puisque l'on parle de plantes de par chez nous, j'ai entendu parler de la "sauge divinatoire" mais je n'ai pas testé....


... Dans la continuité du sujet je vous propose "Jérémy Narby, Le Serpent cosmique"
Ca porte sur l'Ayashuasca et les expériences personnelles de ce scientifique. J'ai beaucoup aimé son livre

Citation :
Anthropologue et auteur du Serpent cosmique, Jeremy Narby, inaugure la nouvelle saison des conférences de l’INREES lors de cette grande soirée d’exception en venant nous parler des passerelles qui existent entre la science et les savoirs des peuples indigènes.

www.inrees.com/videos/JEREMY-NARBY-Conference-Plantes-et-chamanisme/

Docteur en anthropologie de l’université de Stanford (Etats-Unis), Jeremy Narby est, depuis 1989, directeur de projets amazoniens pour l’ONG suisse Nouvelle Planète qui œuvre afin de soutenir les initiatives des peuples indigènes de l’Amazonie. Il s’agit de les aider à défendre leurs territoires et leurs connaissances. Par ailleurs, il cherche à agir comme diplomate entre les systèmes de savoir, avec une approche bi-cognitive et autocritique, convaincu que multiplier les angles d'approche permet de mieux cerner la nature complexe de la réalité. Cette voie, de son propre aveux, est longue à maîtriser, mais peut enrichir la réflexion sur des questions de base telle que qu'est-ce qu'une plante ?


Dernière édition par Tachyon le 2009-01-14, 13:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-14, 13:35

Merci pour le compliment, mais c'est du recyclage surtout Smile

Oui je pense aussi qu'on vibre plus avec les plantes de son environnement. Je considère que toutes les plantes ont quelque chose à nous apprendre (on peut les diéter pour ça par exemple). Mais l'ayahuasca et l'iboga sont des plantes "à part"... Ce sont des technologies de pointe de l'homme, le mot est pesé. Je dirais même des décodeurs universels.

Mais sinon il y a des plantes qui viennent de chez nous :

- des champignons (psilocybes, amanites)
- des solanacées (Les plantes que les sorcières s'appliquaient en onguent dans le vagin grâce à leur balai Smile Datura, Jusquiame, Belladonne... Ce sont des délirogènes, je n'ai jamais essayé mais c'est très dark et très incontrôlable apparemment)

Voilà l'absinthe j'y ai jamais trop pensé... Pourquoi pas un jour.

Oui je peux poster des trucs que j'ai écrits, je le ferai.

Sinon l'absorption ne se fait pas toujours en douceur mais elle est toujours réfléchie... How much reality you can take...


Je viens de voir le message de Tachyon : oui la sauge des devins (salvia divinorum) on peut la faire pousser chez nous. Traditionnellement elle était utilisée par les Mazatèques du Mexique. C'est une plante très particulière... En gros elle nous immerge dans son monde "bizarre" pendant quelques minutes, et ça fait assez peur... Souvent la salvia insiste sur des noeuds émotionnels et nous fera vivre toujours la même expérience, jusqu'à qu'on le dissolve de nous mêmes. Donc c'est très différent de l'ayahuasca ou de l'iboga qui elles nous reformatent, dissolvent les noeuds émotionnels. Moi j'utilise la salvia en combinaison avec la liane ayahuasca qui me sert de décodeur, et là c'est très puissant et très parlant...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 00:04

Voilà le récit subjectif de ma première expérience avec l'ayahuasca il y a un an... Depuis les choses ont quelque peu évolué, je ne vois plus les choses exactement comme avant... Bref, normal quoi Smile

J'ai changé certains prénoms et "X" était un chamane européen.

Je ne vais pas trop détailler l’avant session, ni la première nuit…
J’ai consacré une semaine à diéter et réfléchir à mes intentions et c’est avec un sentiment d’excitation mêlé à de l’appréhension (de la liane et du groupe) que je pars en terre belge (terre bénie soit dit en passant)

La première nuit sera l’occasion de découvrir « comment ça se passe ». Je boirai 4 verres. Vers 3 heures je commence à avoir des hallucinations visuelles et auditives les yeux fermés : mon champ de vision est recouvert d’artefacts, et je reconnais un « bruit » champignonesque (une sorte de ronronnement qui fait partie d’une association synesthétique plus large qui m’envahit à chaque prise de champis).

Vers 5 ou 6 heures je commence à me retourner dans tous les sens dans mon duvet… Je pose 3 gerbes


Deuxième nuit


Après la purge de la première nuit, les discussions… Je me sens prêt à affronter mes démons.

Je me fais vomir, mais presque rien ne sort.

Un peu avant la fermeture du bar, je vais voir X pour lui demander pourquoi je ne ressens absolument rien. Il m’explique que les effets ne sont pas linéaires, qu’il arrive – et c’est frustrant – de passer à côté. Je vais me rasseoir en me faisant une raison…

Je me pointe à 4 heures pour prendre un dernier verre. X me demande pourquoi. Je lui réponds que j'aimerais purger pour pouvoir passer à la suite. Avec un ton presque sévère, il me dit : « Non ! Tu n’as rien à purger, il faut juste que tu laisses la liane entrer en toi. Assouplis-toi »... Et il me tend un verre. Il annonce que nous entrons maintenant dans la troisième et dernière partie de la cérémonie, liée à la création. Nous commençons à chanter. Je fonds littéralement en larmes sur le chant de Xavier (d'ailleurs si quelqu'un sait où je peux réécouter cet air...) Un peu plus tard, je saisis d'une maracas, et commence à la secouer, un peu hésitant. Au fur et à mesure que le temps passe, je me fonds de plus en plus dans la musique. Mon bras s’agite tout seul, je me sens bien. Azraelle se met à danser et je secoue la maracas vigoureusement, pendant que je regarde le fond de mon seau (je commence à avoir des nausées). Pile au bon moment, des odeurs d’agua florida viennent m’émoustiller encore davantage. Pendant cet état de « transe », j’ai quelques visions fines et colorées : je vois notamment des indiens bariolés de lignes fluorescentes. Il y a aussi des « visions » synesthétiques assez indescriptibles : je « vois » que l’Ayahuasca est une « nanotechnologie archaïque », que c’est une bénédiction… Je ressens nettement son aspect médicinal avec l’impression qu’elle est « scapelisante » (je reprends le terme de scalpel, c’est certainement le terme le plus juste. Néanmoins, chez moi ça n’était pas associé au dénouement de nœuds psychologiques, plutôt au potentiel de la liane de faire cela).

La musique retombe un peu. J’en profite pour essayer d’aider un peu Hervé, muet et tout recroquevillé ; j’aurais aimé que lui aussi vibre sur la musique.

X me fait signe de venir et je m'assois en face de lui. « Tu n'es pas à l'aise comme ça, prends une position plus confortable ». Il me demande alors de m’accorder à la « fréquence ». Je comprends parfaitement ce qu'il veut dire. Doucement, ma tête commence à se balancer, mes lèvres marmonnent un « chant ». Je ne me rappelle plus si X chantait ou bien s’il jouait d’un instrument, mais je visualisais nos sons s'entrelaçant. Parfois je rouvre les yeux et X prend furtivement des apparences de serpent. J’ai l’impression d’aller de plus en plus loin… En fermant les yeux, je vois une sorte de « matrice » de signes inconnus qui flashe dans mon champ de vision.

La fin de la session approche...

Nous allons tous dans la cuisine pour reprendre des forces. Mais il y a quelque chose qui ne va pas pour moi… J’ai l’impression d’être entre 2 mondes ; du coup je retourne dans la maloca.

Je suis seul dans ce lieu saturé d’énergie et tout devient trop intense. Je vois des formes serpentines partout dans la pièce… Il faut que je sorte… Je me lève difficilement et confie à X que « je n'arrive pas à sortir » (de la vibration).

Il me conduit au jardin : la tension est électrique, les couleurs explosives. X serre son poing devant mes yeux puis explique en le relâchant que la liane me raidit pour me forcer à la détente. On s’accroupit devant des fleurs. « Regarde comme elles sont belles »… Nous nous relevons et atteignons un arbre au fond du jardin. Il me demande de poser mes mains contre le tronc et de faire descendre ma tension dans la terre. Mais rien n’y fait… C’est fort… Trop fort… Vais-je rester prisonnier de cette hypersensibilité ?



X était très rassurant, ses mots étaient justes et venaient naturellement… N’empêche que ma peur me faisait douter de sa capacité à me ramener. Nauséeux, je me mets à 4 pattes dans la pelouse verdoyante, les 2 doigts au fond de la bouche : je pose 2 gerbes.

« Tu vois, tout retourne à la terre. Maintenant remercie-la » ; je la remercie puis me relève. « C’est passé ? ».
« Oui ».

Je m’accroupis et le regarde. Il me dévisage et me rétorque comme s’il lisait en moi : « non, il reste quelque chose ». « Est-ce que tu sais faire bouger ton ventre ? ».
« Oui ».

Alors il me dit de coupler les ondulations du ventre avec les doigts. Et ça marche… Je revomis 2 fois. « C’est bien ! ». Cette fois je me sens complètement vide. Ensuite il m’explique que la liane est un outil, et qu’il faut donc l’aider à travailler. Nous allons pisser au vent, et j’en profite pour lui dire que j’ai l’impression de capter la télévision. « Explique-moi ce que tu ressens ». La seule chose que je réussisse à dire (parce que ça reste difficile à expliquer…) c’est que j’ai l’impression de capter quelque chose « qui était là avant »… En retournant vers la maison, il me dit que la liane expulse ce qui m’empêche d’être libre, et que ça se répercute sur les choses extérieures. Il me prend dans ses bras, et avec une voix remplie d’espoir il me dit que je serai heureux, que j’aurai une femme et des enfants… Je me sens le fils de la terre... Je m'extasie devant les arbres, dont les branchages cisaillant le ciel bleu me font penser à des neurones. Nous rentrons. Il me conseille de boire un verre d’eau chaude, et de le faire régulièrement le matin afin de m’assouplir. Je recommence à avoir des nausées : je sors seul dans le jardin et replonge mes doigts où il faut… Encore un petit vomi… De retour dans la cuisine, je suis accueilli avec une flûte d’eau chaude et le sourire des autres participants… Qu’est-ce que je me sens bien ! Je ressens un bain d’énergie positive autour de tout le monde…
Je m’assois un petit moment avec eux. Mes yeux partent encore un peu couille parce que je ne suis pas encore complètement redescendu, mais je vais bien. Epuisé, je vais me reposer, mais il m’est impossible de dormir… C’est l’orgasme dans mon cerveau...

J’ai sûrement oublié des choses… En tout cas, cette expérience est sans aucun doute la plus marquante de ma vie. La liane m’a beaucoup donné :

Plus proche de la nature, plus calme… Moins envie de sucreries, de cannabis (rien n’a changé pour les clopes par contre)… Je suis plus tactile avec certaines personnes.

MERCI LA LIANE !!! MERCI A VOUS (mention spéciale à nos hôtes pour leur accueil extraordinaire) !!!
Revenir en haut Aller en bas
Tachyon
Pendule de cristal
Pendule de cristal
Tachyon


Localisation : Ailleurs
Nombre de messages : 967
Date d'inscription : 12/08/2008

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 02:31

Pfffffiouuuu, ça parait vachement passionnant ces expériences, mais trés rude également....
On doit parfois se sentir "mourir" non ?

Pour tenter le coup, il faudrai vraiment de vraiment que je sois en super confiance avec celui qui dirige la cérémonie, le shaman quoi !!!!

Hors, je me laisse dire que les néo-chamans, il en pousse beaucoup et un peu partout en ce moment...
Alors que pour ceux des contrées ou les chamans font partie du paysage traditionnel, déjà, c'est un long et douloureux apprentissage, et pour bien commencer, la plupart commence par une maladie pratiquement mortelle....

Suis pas sure que les chamans de nos contrées (ceux qui vous initient en stage d'une semaine par ex) aient suivis le même chemin....

Ceci dit, je ne mets pas en doute le récit de Gollum bien au contraire. Je ne sais pas qui l'a guidé sur cette voie et comment il a rencontré son chaman, ni comment il a décidé qu'il pouvait lui faire confiance. C'est son vécu, lui seul sait pourquoi il s'est engagé avec lui. Peut être en Afrique (d'aprés ses récits précédents) ou ailleurs.

Mais en France je ne sais pas trop ! J'ai souvenir d'un livre écrit par un chaman druide homme d'affaire dont je suis sortie vaguement dégoutée.
Juste une intuition, son livre me faisait l'effet d'une vaste supercherie...

Mais je suis sure qu'en cherchant bien, on doit pouvoir trouver ces hommes là, sous d'autres appellations, même chez nous....
Faut faire une quête pour trouver le bon scratch
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 03:13

Salut,

Oui tu fais bien de te méfier... En l'occurence ce mec est un homme de liane, un vrai... Il est parti en Amazonie plusieurs années étudier auprès d'une maîtresse aujourd'hui disparue (Norma Panduro)... Mais oui oui oui faut se méfier...

Par contre je pense qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un guide... Beaucoup de gens trouvent ça complètement "irresponsable", mais à mon sens ça ne l'est pas... La liane n'a jamais tué personne, donc au pire (enfin... au mieux en fait) on ressort de l'expérience en ayant pris une bonne râclée... "On a eu très peur, c'était très bien" disent les indiens.

En fait le problème est plus compliqué. Le chamane peut tenir 2 rôles :

- Nous "ramener" si "ça va pas"... Mais la liane ne va pas nous tuer... Au pire nous confronter à des intensités trop violentes pour notre grille d'interprétation et nous laisser déstabilisé le lendemain... Voilà donc après ça dépend de notre style... Si on cherche le clash transformateur radical (sachant qu'il y a une part de risque) et on peut boire sans guide... Mais c'est vrai que c'est "mieux" de découvrir l'ayahuasca avec quelqu'un qui s'y connait, ça met en confiance.

- Nous "guérir"... Le chamane authentique est un curandero (guérisseur) qui deale avec les esprits (les yoshins dans le système amazonien)... Donc on rentre dans le domaine des pratiques sorcières et ça je ne connais pas... J'ai seulement entendu dire que le fait d'utiliser (dans le sens où les thérapeutes demandent des guérisons aux esprits) les forces invisibles n'est jamais anodin, qu'en fait elles nous utilisent autant qu'on les utilise...

Sinon ouais on peut se sentir "mourir"... Moi ça ne m'est pas encore arrivé de manière complète... Mais oui la mort symbolique c'est important d'en passer par là je crois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 05:58

Ben je préfère rester à la bonne pratique chamanique sans champignon ni autres hallucinogènes, ou juste le son du tambour suffit largement.
affraid sunny
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 11:32

Smile

En tout cas jouer du tambour sous aya c'est génial aussi Smile

Jetez un oeil à cette vidéo (tambour, mais sans psychotropes) :

https://www.dailymotion.com/related/x6s5nt_mystres-du-vaudou-partie1-1-de-3_news/video/x5ezli_tres-etrange-rituel-primitif_news

Shocked
Revenir en haut Aller en bas
sauge
Pendule étoile
Pendule étoile
sauge


Localisation : les pieds par terre, la tête dans les étoiles...
Nombre de messages : 1682
Date d'inscription : 13/12/2006
Age : 69

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 11:49

je vais passer pour vieux jeu, ringard, dépassée, has been, mémé, décrépite, vieux Rolling Eyes No sage gné bouletrepéré

mais j'aime pas ces trucs là, je ne peux pas m'empêcher de penser que si, cela ouvre des portes quelque part cela en casse aussi . donc si cela vous facilite certaines prises de conscience, cela détruira aussi d'autres chemins plus cool d'y arriver.

bref la musique, oui, les hallucinogènes , non.

bisou joue musicales
Sauge
Revenir en haut Aller en bas
Tachyon
Pendule de cristal
Pendule de cristal
Tachyon


Localisation : Ailleurs
Nombre de messages : 967
Date d'inscription : 12/08/2008

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 12:44

Et bien si on se rémémore le livre de Castaneda, son premier, "l'herbe du diable et la petite fumée", il me semble bien que Don Juan fait prendre des plantes puissantes (la mescaline et/ou la Datura) à Carlos, seulement parce que avec des méthodes plus douces il n'était pas arrivé à faire avancer Carlos trop empêtré dans une logique cartésienne propre aux occidentaux.
Il lui fait donc boire son mélange pour que celui-ci ait un aperçu d'un élargissement de conscience et donc de savoir que c'est possible.

Mais la pratique des plantes hallucinogènes est, semble t'il, vieille comme l'humanité, car même les hommes préhistoriques semblent s'en être servis d'après certaines gravures....

Sauf, que ces populations pratiquent cela avec beaucoup de respect, dans des cérémonies initiatiques....
Il ne s'agit pas de fumer un joint ....

Ça reste quelque chose d'exceptionnel

Heu, j'avance ceci par rapport à mes lectures, donc je ne peux rien affirmer...
Mais c'est super intéressant et captivant...
Pourtant j'aurais trop peur d'essayer moi-même No
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 12:50

Sans vouloir rentrer dans un débat, je ne comprends pas bien pourquoi... Enfin ce sont des outils de transe, comme le tambour ou comme la danse pour les derviches... Il ne faut pas se focaliser sur l'utilisation d'une plante...

D'ailleurs, Stanislas Grof était un psy tchèque qui obtenait de très bons résultats en travaillant avec des patients sous LSD. Il a dû stopper ses activités suite à l'interdiction du LSD. Il a donc mis au point une méthode de respiration, la respiration holotropique (qui consiste à respirer à certains rythmes pendant certaines plages temporelles), qui permet de faire un peu la même chose...

Donc pas besoin de plante pour se "défoncer" (pardonnez le terme)... C'est juste que c'est plus rapide...

Ceci dit je comprends ta position Smile Let's groove sunny


Tachyon > oui en effet c'est bien mescaline et datura dans Castaneda (bon il y a tout un débat autour de castaneda... a priori c'est un imposteur, mais tout le monde s'accorde pour dire qu'en dehors de ça ses écrits apportent énormément)

Et je viens juste d'y repenser, mais en Grèce antique certains groupes buvaient le kykeon, une boisson proche du LSD (préparée avec de l'ergot de seigle) lors d'initiations aux mystère d'Eleusis
Revenir en haut Aller en bas
Mâme
Pendule de cristal III
Pendule de cristal III
Mâme


Nombre de messages : 8467
Date d'inscription : 05/10/2006

Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty2009-01-15, 13:23

En recherchant quelle plante aurait pu convenir à nos anciens, je suis tombée sur ce dossier, hyper bien fait :

Citation :
Le Gui, plante symbolique de l’hiver

C’est en hiver que le Gui prend toute sa signification. Alors que dans la nature toute vie semble avoir disparu, c’est aux environs du Solstice d’hiver (22 décembre) que les petites baies sphériques du Gui arrivent à maturité.
L’Hiver dans les rythmes de la nature appartient à Saturne, période sombre où la lumière extérieure manque. Bien que les plantes aient disparu de la surface du sol et que les arbres ne portent plus de feuilles, la vie est toujours là mais elle a pris un chemin intérieur, souterrain. L’Energie vitale se prolonge au sein des racines ou des graines dans l’attente du renouveau printanier.
La saison hivernale est un moment d’intériorisation que l’on peut observer dans la nature mais aussi en nous-même. Notre état de conscience change, Saturne nous invite à nous rapprocher de notre Être profond, à nous plonger au fond de nous-mêmes. A la différence de l’été où la vie se manifeste avec exubérance, l’hiver nous ramène à l’essentiel.
C’est donc à ce moment très particulier du solstice d’hiver que le Gui manifeste toute sa vitalité, contraste étrange dans ce sommeil hivernal.

La Nature Cosmique du Gui

Pour les Anciens Celtes, le Gui était considéré comme étant de nature Cosmique et il est vrai que cette plante ne se comporte en rien comme les autres.
Une des particularités de cette curieuse plante est de n’être pas issue de la terre puisque le « sol » dans lequel elle plonge ses racines est la partie vascularisée donc vivante des arbres. D’autres végétaux poussent sur les arbres, ainsi certaines orchidées tropicales dites épiphytes mais dans ce cas, le végétal se développe sur l’arbre sans qu’il y ait le moindre échange entre eux.
On ne peut pas non plus voir le Gui comme un simple parasite (contrairement aux idées largement répandues) car, contrairement aux vraies plantes parasites qui ne sont pas capables d’élaborer leur photosynthèse de manière autonome, le Gui possède son propre système pour synthétiser la chlorophylle, à tel point que toutes se parties sont vertes.
La raison pour laquelle le Gui pousse sur les arbres est donc tout autre. Il n’a aucune affinité avec la nature minérale du sol. La substance minérale représente le dernier stade de la matière où la vie s’exprime et évolue mais sous une forme très dense. Limite de la vie et de la mort, il suffirait de peu de chose pour que la vie s’immobilise totalement et que plus rien ne circule dans une contraction fatale. Le Gui a besoin d’un milieu plus vivant, plus fluide pour se développer. La « terre » dans laquelle il s’enracine sont les tissus vivants des branches de l’arbre, là où circule la sève brute. La terre ne peut enfanter le Gui, l’arbre en revanche représente un sol vivant, un substrat de nature différente de la terre minérale.
Pour les Anciens, cette plante qui se développait en dehors des énergies terrestres et de l’intervention humaine n’était pas d’origine terrestre mais cosmique.

Le Gui et l’Ancienne Lune

Rudolf Steiner, médecin et chercheur infatigable, fondateur du mouvement anthroposophique, s’est longuement penché sur l’étude du Gui. Ses recherches menées avec érudition mais aussi clairvoyance ont fait apparaître des conclusions qui accréditeraient les croyances des anciennes traditions celtes et germaniques.
Selon Rudolf Steiner, le Gui perpétuerait les traits fondamentaux d’une forme d’existence archaïque antérieure au stade terrestre. Sa patrie d’origine était ce que R. Steiner appelle l’Ancienne Lune ainsi nommée parce que la lune actuelle en serait la scorie. La Science spirituelle la décrit comme étant la phase de manifestation précédant notre Terre actuelle. Sur cette planète la densité matérielle n’était parvenue qu’au stade de l’élément liquide, la solidification minérale n’existait pas. La vie tout en fluidité s’écoulait en un flot vital sans limite de forme et de durée. Ainsi les règnes végétal et animal n’étaient pas différenciés comme aujourd’hui et notre Viscum album serait un « Animal-plante » de l’Ancienne Lune, transplanté dans les conditions de vie de la terre sans avoir été fondamentalement remanié. Ce qui expliquerait son fonctionnement très particulier et des caractères spécifiques à sa patrie d’origine.
De sa nature très ancienne, le Gui a gardé une énergie et des informations certainement déterminantes dans sa fonction thérapeutique.

Un comportement d’extra-terrestre

Pour étayer ce concept qui pourrait paraître insolite à plus d’un botaniste, nous allons nous pencher un peu sur les comportements de cet étrange végétal qui ne fait rien comme les autres.
Tout d’abord nous pouvons observer que le Gui fonctionne totalement à contre rythme. A l’inverse de la plupart des plantes, les forces de l’été n’ont pas de pouvoir sur ses fruits, c’est le gel de l’hiver qui va nourrir sa fructification (baies à maturité au moment du solstice) et sa floraison (février). La famille du Gui est répandue sur toute la terre. On trouve dans l’hémisphère sud, en Australie et en Nouvelle Zélande, le Viscum Rorthalsella. L’Afrique du Sud, l’Amérique du Sud accueillent aussi d’autres petits cousins et chose curieuse, tous fleurissent et fructifient au même moment. La différence est que pour les uns, c’est l’été et pour les autres, c’est l’hiver. Subissant l’action de forces différentes ils semblent tous unis par une mémoire ancestrale. Par contre l’efficacité thérapeutique du Viscum album ne se retrouvera pas chez les Guis de l’hémisphère sud.
Autre fait singulier chez le Gui, il ne change pas d’apparence. Mis à part la formation des fleurs et des baies, le Gui ne jaunit pas, ne flétrit pas, ne fane pas. Tout au long de l’année il verdoie dans toutes ses parties, de ce vert doré qui lui est propre. Le temps parait glisser sur lui, il reste étranger au rythme des saisons. Il perd bien ses feuilles tous les deux ans mais encore, feuille par feuille, si bien que cela ne se voit même pas...
Les processus morbides ne semblent pas avoir d’effet sur lui. N’oublions pas que dans l’Ancienne Lune, la vie se développait de façon entièrement fluide, donc plus vivante. La mort et la substance morte n’apparaissent qu’avec la densification terrestre. En se matérialisant la vie s’est incorporée des forces de mort. Le Gui a si peu d’affinité avec les processus de densification qu’il ne parvient pas, même à un âge avancé, à se lignifier. On observera tout juste un épaississement de ses tissus à la base, là où il « s’enracine ».
On remarquera également que pour se distinguer des autres végétaux, le Gui échappe totalement à la pesanteur terrestre qui règne sur le monde végétal. Pour le Gui, excentrique au possible, ces notions de haut et de bas n’ont aucun sens. Hors la loi des énergies terrestres, il peut pousser à l’horizontal si la graine s’est fixée sur le côté de l’arbre ou bien alors la tête en bas si la graine a germé au-dessous de la branche.
De sa nature « extra-terrestre » il faudra également retenir sa physionomie de plantule, comme arrêtée à un stade immature. Chez les plantes ordinaires, la plantule est le point de départ du végétal proprement dit. Embryon formé de deux feuilles indifférenciées appelées cotylédons, il dépend encore pour sa survie des éléments nutritifs contenus dans la graine. Ensuite le végétal quitte cet état de plantule une fois qu’il s’est lié aux substances minérales terrestres. A partir de ce moment il devient une plante à part entière, autonome, adulte manifestant ses caractères spécifiques, reflets des forces terrestres et cosmiques. Chez le Gui cette insertion dans le terrestre n’a jamais lieu aussi la forme de plantule se répète t-elle à l’infini. D’une certaine façon, le Gui demeure sa vie durant un embryon.

Mythe de Balder

Cette idée illustrée par le Mythe de Balder, est extrait de L’Edda, recueil de récits de la Mythologie nordique. Collectés et rédigés par un Islandais Snorri STURLSON, à la fin du 12ème s., les poèmes qui le composent remonteraient à des âges fort reculés.
L’histoire nous conte la mort de Balder, fils d’Odin et dieu de la Lumière et de la Beauté. Aucun dieu ne l’égale en sagesse et en pureté. Et d’ailleurs, tous aiment Balder. Tous sauf un. Loki n’est pas un dieu mais le fils d’un Géant. Jaloux de Balder et de ce qu’il représente, il décide un jour de le supprimer. La nuit, Balder fait de sombres rêves qui lui annoncent sa mort. Alertés et inquiets, les dieux tiennent conseil sur les décisions à prendre. Frigga, la mère de Balder, a une idée, elle décide d’entreprendre un voyage à travers toute la terre afin de demander à toutes les créatures terrestres de prêter serment de ne jamais nuire à Balder. Tous les minéraux, les végétaux, les animaux engagent leur promesse. Rassurés, les dieux s’amusent à frapper Balder avec toutes sortes de projectiles, le sachant désormais invulnérable. Et effectivement toutes les armes tombent avant d’atteindre Balder.
Intrigué Loki se rend chez Frigga, déguisé en vieille femme et lui demande ce que font les dieux. Frigga lui raconte le voyage entrepris pour assurer la sécurité de Balder et comment tout ce qui vit sur terre avait juré de ne jamais lui faire de mal. Mais elle ajoute : « Tous, sauf un petit arbrisseau qui s’appelle Gui. Celui-là m’a paru trop jeune, trop insignifiant pour que j’en exige un serment ». Frigga partie, Loki part à la recherche du Gui, l’arrache, en fabrique une flèche et l’apporte à l’endroit où les dieux se distrayaient. Hoder, le frère de Balder qui est aveugle, se tient assis à l’écart des jeux. Loki lui propose de l’aider à participer aux amusements des dieux et pour ce faire il lui tend la ramille de Gui, lui recommande de tirer de toutes ses forces et lui ,Loki, sera là pour diriger son tir. Hoder accepte avec joie et jette le Gui avec force en suivant les indications de Loki. Le rameau transperce le cœur de Balder qui tombe raide mort.
La symbolique de ce récit illustre parfaitement l’idée que le Gui ne fait pas partie des êtres terrestres. Balder incarne la force solaire de la terre. De ce fait, toute vie née de la terre lui est liée et ne peut lui nuire. A l’exception du Gui qui est étranger à cette matrice terrestre puisqu’il est le vestige attardé d’un autre monde. Frigg décrit le Gui comme un être « trop jeune », comme n’ayant pas atteint la maturité des plantes terrestres. Il est resté une sorte « d’animal-plante », un embryon de plante terrestre.

http://lingrad.homeftp.org/bucheron-sylviculteur/-Le-Gui-.html
Revenir en haut Aller en bas
http://lieuxsacres.canalblog.com/
Contenu sponsorisé





Initiation au Bwiti Empty
MessageSujet: Re: Initiation au Bwiti   Initiation au Bwiti Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Initiation au Bwiti
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Initiation
» Initiation
» Initiation à l'art du sourcier 18.08
» Initiation en radiesthésie en juillet
» initiation aux dossiers akashiques ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Energétiquement vôtre :: CONNAISSANCES ET SPIRITUALITE :: Approche ésotérique de la connaissance-
Sauter vers: