Bonjour à tous,
Voici quelques infos sur :- les trois groupes de personnalité selon le DSM IV
- la Personnalité ‘’normale’’ limite (ou borderline)
- le Trouble Limite ou Borderline (dysfonction)
- la bipolarité (différence dans le rythme et l’intensité entre cyclothymie, bipolarité, et maniaco-dépression
- la psychose maniaco-dépressive (perte de contact avec la réalité entraînant un état hallucinatoire et délirant qui peut être ponctuel, récurrent ou persistant) ,
TROIS GROUPES DE PERSONNALITÉ.Selon le DSM IV, (la bible de l’Organisation Mondiale de la Santé, ‘’OMS’’), qui référencie les symptômes de la maladie mentale sur lesquels l’ensemble des médecins à travers le monde se mettent d’accord pour faire un diagnostic en pathologie mentale; il y a trois groupes de personnalités dites ‘’normales’’.
Premier groupe : les PERSONNALITÉS BIZARRES.A)
Schizoïde (tendance loup solitaire)
B)
Paranoïde (tendance hypervigilante)
C)
Schizotype (tendance excentrique)
Deuxième groupe : LES PERSONNALITÉS DRAMATIQUES & THÉÂTRALESD)
Limite (ou Borderline) (tendance intense)
E)
Antisociale (tendance rusée pour contourner les règles et flouer les gens)
F)
Histrionique (tendance séducteur-séductrice, charmeur-charmeuse)
G)
Narcissique (tendance flamboyant)
Troisième groupe : LES PERSONNALITÉS ANXIEUSESH)
Dépendante (tendance fusionnelle)
I)
Évitante (tendance craintif-délicat-fragile-vulnérable)
J)
Obsessionnelle-Compulsive (tendance hyper-responsable)
Chacune de ces personnalités est ‘’normale’’ et se caractérise par des attitudes et des comportements ‘’prévisibles’’ qui constituent ce que l’on appelle des ‘’traits de la personnalité’’. Toutes ces personnalités peuvent vivre un jour une période de dépression ou un épisode psychotique. Quel que soit leur état mental, elles vivront cet épisode selon leur personnalité propre. Parfois lorsque ce sont les traits de la personnalité qui rendent quelqu’un dysfonctionnel on établira le diagnostic de TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ.
TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ LIMITE. (selon Wikipedia).
Le trouble de la personnalité borderline est décrit comme
« un schéma envahissant d'instabilité dans les relations interpersonnelles, de l'image de soi et des affects, également marqué par l'impulsivité commençant chez le jeune adulte et présent dans un grand nombre de contextes » (DSM-IV, axe 2). Selon le DSM-IV, il faut au moins cinq des neuf critères présents pendant un laps de temps significatif :
• efforts effrénés pour éviter un abandon réel ou imaginé ;
• mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation ;
• perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi ;
• impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (par exemple : dépenses excessives, sexualité, toxicomanie, alcoolisme, jeu pathologique, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie ou d'anorexie) ;
• répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations ;
• instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (par exemple : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours) ;
• sentiments chroniques de vide ;
• colères intenses (rage) et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (par exemple : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées, colère subite et exagérée) ;
• survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
En somme, le trouble de personnalité limite est principalement caractérisé par :• la peur du rejet et de l'abandon ;
• l'instabilité de l'humeur ;
• la difficulté à contrôler les pulsions, les actions, les réactions, les actes impulsifs souvent néfastes ;
• les relations interpersonnelles instables ;
• une difficulté avec l'intimité ;
• une dissociation et une méfiance importante en présence de stress
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Le
TROUBLE LIMITE (ou BORDERLINE) est donc en soi quelque chose de complètement différent de la
MALADIE BIPOLAIRE, bien que ces deux diagnostics puissent coexister chez la même personne.
D’ailleurs, plusieurs médecins s’y trompent et observent longtemps leurs patients avant de poser un diagnostic définitif.
‘’Dans le domaine de la santé mentale, les médecins y vont par observations, essais et erreurs et par diagnostics temporaires-transitoires. Ils essaient un médicament et si la personne va mieux, ils posent un diagnostic positif définitif. Si la personne ne va pas mieux, ils changent le dosage jusqu’à saturation selon les critères de dosage permis. Si elle ne va toujours pas mieux, ils changent le médicament jusqu’à ce qu’ils en trouvent un qui fonctionne. Et après plusieurs mois ou années de ce régime d’essais et erreurs, ils arrivent qu’ils changent carrément de diagnostic’’.On peut s’entendre sur le fait qu’une personne qui a un
TROUBLE LIMITE ainsi qu’un
TROUBLE BIPOLAIRE est déjà lourdement hypothéquée. Cela ne se gère pas facilement. Pour l’instant, rappelons-nous que l’un n’est pas automatiquement synonyme de l’autre.
Les mots
LIMITE (terme français) et
BORDERLINE (terme anglais) veulent dire la même chose.
Et la limite dont il est question est la frontière-limite entre névrose et psychose qui chez eux est perméable et rapidement ou fréquemment franchie.
La partie bleue pâle représente la composante névrose ordinaire alors que la partie foncée représente la représentation proportionnelle des ‘’personnalités’’ qui franchissent le plus souvent la frontière conduisant à la psychose. On y voit que la personnalité limite est davantage susceptible que les autres de franchir cette barrière.
Ces mots signifient que la PERSONNALITÉ LIMITE (ou Borderline) est névrosée comme la plupart d’entre nous
(envahissement ponctuel par l’émotivité), mais qu’il lui arrive dans sa souffrance émotionnelle intense d’avoir de courts épisode (de quelques minutes à quelques heures, rarement davantage) de psychose (donc de perte de contact avec la réalité objective). On s’entend pour dire que de toutes les personnalités appartenant aux trois groupes (décrits dans le DSM IV), la personnalité limite se laisse envahir plus souvent que les autres par son émotivité et qu’elle ne fait pas que ressentir son émotion, elle a tendance à l’agir plus souvent qu’autrement (par des passages à l’acte de nature agressive ou sexuelle).
Donc, elle est souvent PLUS + ‘’névrosée’’ que la plupart d'entres nous.
En termes imagés, on pourrait dire que dans ces moments la PERSONNALITÉ LIMITE (ou Borderline) se fait du cinéma d’horreur et qu’elle y croit fermement. ‘’Elle ne fait pas que ressentir de la colère, elle la transforme souvent en rage et cela justifie qu’elle passe à l’acte en se vengeant de quelque chose qui est fortement maximisé par imaginaire’’. On appelle cela une ‘’sur-réaction’’ ou ‘’over react’’.
Ce n’est pas facile à vivre pour elle-même ni pour les proches, car dans ces moments de souffrance intense la personne sombre dans des états de profonde détresse, entrainant des comportements violents, (accusations non-fondées, automutilations, tentative de suicide, menaces de suicide manipulatoires, terrorisme affectif, violence verbale, morale et/ou physique, etc.).
Quand on parle de TROUBLE BORDERLINE et de BIPOLARITÉ, nous sommes en présence de deux troubles complètement différents qui peuvent exister l’un sans l’autre.
La bipolarité peut survenir chez tous peu importe leur personnalité.A) Le
TROUBLE BORDERLINE est une maladie de la personnalité. Ici, les traits de la personnalité rendent littéralement la personne malade et l’empêchent de fonctionner normalement selon les attentes de la société. Une psychothérapie de type comportementale et multimodale est la plus indiquée : apprendre à détecter les signes avant-coureurs d’une crise et mettre en place des stratégies de contrôle de son émotivité et de ses comportements (relaxation, yoga, journal personnel, gestion de la rage et de la colère, retrait préventif ou time-out, etc.). Les thérapies analytiques sont déconseillées car elles confortent le patient dans ses distorsions cognitives, elle maximisent les réactions émotionnelles intempestives tout en encourageant les attitudes mentales dysfonctionnelles et justifient les comportements agressifs.
B) La
BIPOLARITÉ quant à elle, est une maladie mentale consécutive à un dérèglement biochimique cérébral. Chez ces personnes, la production de LITHIUM cérébral est en déficit (irrégulière). Ceci entraîne des TROUBLES DE L’HUMEUR persistants. La personne atteinte de BIPOLARITÉ vit dans les montagnes russes émotionnelles passant d’un épisode de grande excitation et euphorie maniaque suivi par une période de profonde dysthémie ou dépression. Dans ce contexte, on entend souvent parler de cyclothymie, bipolarité, maniaco-dépression et cela se complique quand on parle de psychose maniaco-dépressive. Tous ces termes parlent d’un dérèglement de la production de lithium cérébral. Ici, la prescription de médicaments issus de la catégorie des ‘’stabilisateurs de l’humeur’’ (lithium et ses dérivés) est la plus indiquée.
a. Cyclothymie (cycle court de quelques minutes à quelques heures).
b. Bipolarité (cycle de quelques semaines à plusieurs mois)
c. Maniaco-dépression (cycles de plusieurs mois parfois même 1 an ou 2) qui nécessite l'ajout d'un antidépresseur à la médication de lithium
(stabilisateur de l'humeur).d. Psychose maniaco-dépressive (état quasi permanent de perte de contact avec la réalité, souvent accompagné de délires et d'hallucinations qui nécessite l'ajout de médicaments antipsychotique ou anti-hallucinatoires à la médication de lithium (stabilisateur de l'humeur).
CYCLES variables en intensité chez le cyclothymique, le bipolaire et le maniaco-dépressif
EN PHASE MANIAQUELa PERSONNALITÉ LIMITE (ou Borderline) est au départ une personnalité tout à fait ‘’normale’’, peut-être un peu PLUS + névrosée, mais pas obligatoirement pathologique pour autant, bien qu’il soit vrai qu’elle souffre généralement davantage que les autres personnalités et frise plus souvent la frontière entre ce que l’on appelle la névrose (émotivité normale) et la psychose (perte de contact avec la réalité).
Il arrive que les traits de la personnalité soient tellement souffrants pour la personne; qu’ils réduisent sa capacité à fonctionner selon les normes sociales de son environnement. Lorsqu’il en est ainsi et que le sentiment de détresse subjective ressenti empêche la personne de fonctionner dans ses relations interpersonnelles, sociales ou professionnelles, on apposera alors le diagnostic de ‘’TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ’’.
La PERSONNALITÉ LIMITE lorsqu’elle devient pathologique reçoit le diagnostic de ‘’TROUBLE LIMITE’’ (ou Borderline). On peut dire alors que ce sont ses traits de personnalité qui la rende malade.
À retenir, il convient de faire la différence entre :
A) ‘’ÊTRE’’ une ‘
’PERSONNALITÉ LIMITE’’ et
B) ‘’RECEVOIR’’ un diagnostic de
‘’TROUBLE LIMITE’’ (Borderline).
et
C) avoir un trouble dysthémique des humeurs:
BIPOLARITÉIl arrive que des personnes dites ‘’limite’’ sont suffisamment bien compensée pour vivre normalement et fonctionner relativement bien en société. Leurs souffrances émotionnelles bien que difficiles à vivre pour elles-mêmes et pour les proches dans l’intimité, ne les empêchent de fonctionner normalement en société et dans le cadre professionnel.
De nos jours, une médication adéquate
(bon dosage et bonne molécule ou produit) permet à ces personnes de contrôler leur ‘’affects’’ et de vivre normalement ou presque en société. Il y a de l’espoir pour eux. Cependant, la médication du de la personne diagnostiquée LIMITE et BIPOLAIRE est une médication à vie, tout comme l’insuline l’est pour le diabétique.
Il y a quelques années un livre très intéressant a été publié ''NOUS SOMME TOUS DES MANIACO-DÉPRESSIFS par Ronald R. Fieve, Huguette Barton.
Ce livre explique que certains des plus grands personnages de l'histoire étaient des bipolaires ou maniaco-dépressifs.
Au Plaisir