Les vertus cachées de l'ortie

D'abord, un lien:
http://www.environnement.ouvaton.org/article.php3?id_article=77

Je viens d'avoir une conversation au téléphone avec un ami qui pratique le "jardin bio", et qui m'a donné des idées concernant la manière de traiter les plantes et les fruitiers..Du coup, je lui ai refilé la rtecette de Rem pour desherber...Echange de bons procédés...

Dites, vous ne croyez pas qu'il fait quand même un peu chaud??
Où en sont vos plantes? ici, on surveille de très près les bourgeons des fruitiers, les crocus pointent le bout de leur nez, et chez des amis en Gironde, ce sont les tulipes !!!!!.....Aïeeeeeeeee.......

Ca bourgeonne au tour de toulouse aussi c'est aprem il fait 15°

en espérant qu'il feras pas de geler trop forte en février ou en mars, sinon tout vas être foutut

:geek: :geek: :geek: :geek: :geek:

pour le purin d'ortie la vente et la pub sont interdite depuis octobre 2006, mais c'est quand même un super produit :geek:

hello
il me semblait que la vente et la pub sur le purin d'ortie était une fausse info, donc une "vraie fausse info" à ne pas confondre avec une "fausse vraie info" :P

J'i trois jonquilles de fleuries... dans un coin à l'abri ou elles sont toujours en avance, ..... mais là quand même
deux crocus jaunes....
il fait 14 et il pleut......

toujours pas vu les gros becs... je sais pas si je vais les voir cet hiver... ce ... quoi ?....

y'a que ma note de chauffage qui se porte bien

L'affaire du purin d'ortie (extrait d'article du magazine Botanic, Fevrier/Mars 2007)

Au départ, on a cru à une plaisanterie, une rumeur qui enfle. Mais non. La loi a été votée et promulguée l'an dernier: la vente du purin d'ortie tombe dans l'illégalité.

Depuis juillet 2006, la vente, le don et même la recommandation du purin d'ortie, ou de tout autre produit naturel de protection des plantes, deraient illicites. Motif: "sont interdites la mise sur le marché, l'utilisation et la détention par l'utilisateur final des produits phytopharmaceutiques, s'ils ne bénéficient pas d'une autorisation de mise sur le marché" (article 70 de la loi d'orientation agricole n°2006-11, du 5 Janvier 2006). Or, le purin d'ortie, le purin de presle ou le savon mou du jardinier, recettes de grand-mères, n'ont jamais été homologués. L'affaire aurait pu en rester là, les autorités ayant longtemps fait preuve d'une bienveillante tolérance vis à vis de ces produits. mais en Août dernier, changement de ton. L'état passe à l'action. EricAPetiot, paysagiste et promoteur de techniques agricoles alternatives, notamment du purin d'ortie, reçoit la visite de deux inspecteurs, l'un de la répression des fraudes, l'autre du service régionnal de la protection des végétaux qui saisissent des documents. Ses stages de jardinage écologique seraient illégaux.

Apparemment anecdotique, cette "affaire" illustre les répercussions dramatiques de cette loi sur le jardinage et l'agriculture biologiques: les produits naturels de protection des plantes utilisées par les jardiniers et les agriculteurs bio étant pour la plupart non homologués, ils deviennent hors-la-loi. Seule la fabrication par les particuliers desdits produits, pour leur usage personnel, est autorisée.
Mais en pratique, bien peu de jardiniers et d'agriculteurs bio ont la possibilité ou le loisir de confectionner eux -mêmes ces préparations, alternatives pourtant incontournables à l'utilisation des pesticides de synthèse... Alors pourquoi ne pas faire homologuer ces produits naturels ? Simplement parce que le système actuel d'homologation est inadapté à la nature de ces produits. Non brevetables, la plupart de ces recettes sont fabriquées par de petites et moyennes entreprises, qui n'ont absolument pas les moyens de financer ces procédures d'homologation particulièrement complexes et coûteuses.

Face à cette situation absurde, une soixantaine d'organisations militant pour un jardinage et une agriculture respectueux de la santé et de l'environnement, ont levé leur bouclier vert. Regroupées, depuis le 26 Septembre dernier, en un collectif* baptisé Ortie et compagnie, elles entendent tout faire pour défendre et promouvoir les produits naturels permettant d'avoir des plantes en bonne santé. Dans un premier temps, le collectif demande aux ministres concernés de geler l'application de la loi pour ces produits, jusqu'à ce qu'une solution adaptée soit trouvée. Mais le collectif va plus loin. Il réclame la liberté d'utiliser et de transmettre les savoirs traditionnels, le déblocage de moyens pour soutenir la recherche et le développement de solutions bio, ainsi que l'élaboration d'une procédure d'autorisation adaptée aux préparations naturelles afin que celles-ci soient désormais officiellement autorisées.

Cette affaire du purin d'ortie a suscité un tel tollé dans les médias et dans la société civile (des milliers de pétritions ont été signées en quelques jours) que le gouvernement et nos élus ont du réagir. Fin novembre, un amendement de la loi sur l'eau en faveur des produits naturels, certes pour l'instant trop restrictifs, et le lancement d'un groupe de travail par loe ministère de l'agriculture réunissant les acteurs essentiels du dossier ont été proposés? Ces initiatives sont le signe d'une ouverture au dialogue. Pour autant, la bataille de l'ortie n'est pas terminée...


* collectif composé de membres individuels et d'associations ou entreprises comme Accueil Paysan, Biocoop, Botanic, la Confédération paysanne, Demeter, la FNAB, le MDRGF, les Amis de la Terre ou Nature et Progrès.

A lire ou à consulter:

"Pesticides, le piège se referme" de François Veillerette, aux éditions Terre vivante

www.botanic.com

www.ortieetcompagnie.com

www.mdrgf.org